• Il est probable que ce planning devait être annoncé à la Comic-Con, mais bon, ça a fuité. Du coup, il semblerait que l'on connait les plans de Warner Bros pour adapter les oeuvres de DC Comics pour les années à venir. Ils sont cependant encore loin de pouvoir concurrencer les productions Disney / Marvel : il faudrait encore qu'ils arrivent à planter les bases de leur univers, ce qui devrait commencer avec Batman VS Superman : Dawn of Justice en mai 2016. Il y'aurait ensuite Shazam en juilet 2016, Sandman à Noël 2016, Justice League en mai 2017, Wonder Woman en juillet 2017, un film avec Flash et Green Lantern à Noël 2017 et Man of Steel 2 en mai 2018. Le tout supervisé par David Goyer, histoire de pouvoir préciser en gros sur l'affiche "par le scénariste de The Dark Knight", en oubliant pudiquement le reste.

    Ce que l'on peut dire de ce planning? Et bien, on le savait : Sandman arrive bientôt au cinéma. Pourquoi ne pas avoir confié le scénario à Neil Gaiman, auteur des comics, qui n'est pas franchement un novice au cinéma? Mystère. Et quid de Lobo, projet de très longue date auquel on rattache souvent Dwayne Johnson? Mais le plus regrettable reste l'absence de héros du label Vertigo, à l'exception de Sandman : pas de Justice League Dark dont Del Toro revait, et donc pas de retour de John Constantine sur grand écran ni de Swamp Thing pour le moment... Mais alors, Sandman, ils vont le coller dans la Justice League?

    Bref. Il va y'avoir tout plein de films. Mais entre un Batman à recommencer, un Man of Steel qui n'a pas non plus été le succès commercial du siècle, un Green Lantern à reboot et un bon lot d'incertitudes, tout cela semble bien bancal pour le moment, et on risque d'avoir un paquet de personnages introduits dans chaque film pour gagner du temps. Pas de quoi troubler le sommeil des boss de Marvel...

     


    votre commentaire
  • La quatrième saison de American Horror Story aura pour titre Freak Show. Et connaissant le goût des producteurs pour les références à des classiques du fantastique et de l'horreur, il serait naïf de ne pas y voir des liens avec Freaks de Tod Browning (déjà cité dans la saison 2). Du coup quand on apprend que Sarah Paulson jouera deux personnages, on pense tout de suite à des siamoises. En fait, pas tout à fait, comme le montre cette photo : voici Bette et Dot!



    Comme d'habitude avec American Horror Story, on retrouvera une grande partie du casting des saisons précédentes (Jessica Lange, Evan Peters, etc...) dans de nouveaux rôles et de nouveaux personnages pour une nouvelle histoire. Cette fois-ci, ça se passera donc dans l'univers d'un cirque de "monstres", de marginaux laissés à l'écart des gens "normaux" dans les années 50. La quatrième saison commencera en octobre prochain!

     


    1 commentaire
  • Allez, hop, pour illustrer mes propos sur le très Z Devil Story de Bernard Launois (voir [critique]), en voici un extrait. Et pas n'importe lequel, puisqu'il s'agit du début du film où l'on peut admirer l'entrée en scène d'un tueur très moche en tenue de SS, qui se prend les pieds dans le fil de la tente, mais aussi la démarche naturel de la promeneuse ressemblant à un promeneur, qui, clairement, hume la brise en faisant son footing, des brindilles à la main.

    Ah, et le sang a vachement l'air de sortir d'un tuyeau. Mais comme le dit le réalisateur dans les commentaires en bonus sur le DVD "nan, mais oh, des faux professionnels du métier se sont moqués du sang qui gicle, mais vous avez déjà essayé de tranher une artère? Quand on tranche une artère, ça fait vraiment ça!". Un mec un poil inquiétant. 

     


    votre commentaire



  • Titre
    : The Call of Cthulhu

    Réalisateur : Andrew Leman
    Année : 2005
    Avec : Matt Foyer, John Bolen, Chad Fifer, David Mersault
    Genre : Fantastique, Lovecraft
    Pays d'Origine : USA
    Durée : 45 min environ


    Adapté de L'Appel de Cthulhu, une des plus célèbres nouvelles de Lovecraft, ce moyen-métrage amateur fait partie, à ce jour, des toutes meilleures adaptations jamais produites des travaux de l'écrivain (avec, par exemple, La Malédiction d'Arkham, superbe film de Roger Corman avec Vincent Price). Réputés inadaptables, les écrits de Lovecraft laissent en effet beaucoup de place à l'imagination, et retranscrire leur atmosphère à l'écran n'a pas donné que du bon (le récent Territoire des Ombres, catastrophique, en est une bonne illustration). Et si Stuart Gordon s'en est si bien tiré à chaque fois, c'est aussi car il a totalement assumé de dévier des écrits d'origine pour s'orienter vers quelque chose de bien plus gore et délirant.



    Avec The Call of Cthulhu, la Howard Philipp Lovecraft Historical Society (HPLHS, société productrice du film) a eu la bonne idée de faire un film comme on en faisait à l'époque où a été écrite la nouvelle, dans les années 20 : en noir et blanc, muet et au format 1:33. Techniquement, l'effet est réussi, et on a rarement l'occasion de se rendre compte de la supercherie. Mais surtout, l'absence de trucages numériques et l'utilisation de procédés vieux de quasimment 100 ans donnent au film une ambiance proche des films fantastiques de l'époque : du mystère, de la brume, des contrastes. La musique est parfaite et le travail de reconstitution, de maquillage, de costume et de décors est à saluer, en particulier la cité de R'lyeh qui semble sortie directement d'un délire expressioniste à la façon du Cabinet du Dr Caligari. Le summum étant atteint lors d'un climax haletant, avec, enfin, l'apparition de Cthulhu, la monstrueuse divinité la plus culte qui soit (il est même dans South Park!). Et comment, avec un budget d'à peine 50000 dollars, ne pas la gâcher? Et bien en jouant à fond la carte du désuet (vive le stop-motion) et, bien sûr, en n'en montrant pas trop, juste ce qu'il faut pour nous satisfaire. Un bon moyen de ne pas ridiculiser le film, mais aussi, jusqu'au bout, de rester très fidèle au support d'origine, où le secret et le mystère restent intacts.

    Belle réussite, The Call of Cthulhu est fidèle aussi bien au récit qu'à l'ambiance de la nouvelle, et réussit même à nous impressionner lors des scènes oniriques et d'un final spectaculaire. Les auteurs du film, conscients de leurs limites, n'ont pas cherché à trop en faire et ont su pleinement tirer avantage de ce qu'ils avaient sous la main pour nous plonger dans l'univers cauchemardesque de Lovecraft comme rarement cela a été réussi.

    Note finale : 8,5/10 


    votre commentaire



  • Titre
     : Devil Story - Il Était Une Fois le Diable

    Réalisateur : Bernard Launois
    Année : 1985
    Avec : Véronique Renaud, Marcel Portier, Nicole Desailly, Catherine Day 
    Genre : Horreur, Fantastique, Nanar
    Pays d'Origine : France
    Durée : 1h10 environ


    Récemment édité en DVD par l'excellent site Nanarland, Devil Story est une expérience proche d'une hallucination qu'autre chose. De ce qu'on arrive à y comprendre, il y est question d'un tueur en tenue de SS traquant des touristes qui tombent en panne dans la campagne, et manque de chance, cette campagne est hantée par un agaçant cheval noir (?), une momie (re-?) et un bateau caché dans des rochers (re-re-?).



    Oui, dit comme ça, c'est confus. On pourrait, au vu du pitch, penser à une tentative française de produire un slasher (on est dans les années 80, le budget doit être incroyablement bas) : ça commence très fort, avec des campeurs massacrés à l'arme blanche par un type moche et un couple qui tombe en panne. Cette entrée en matière est un festival de gags involontaires : le vilain qui surgit de la tente en grognant avant de se prendre les pieds dans un fil, la future victime qui gambade l'air pas naturel du tout dans les bois, les gros plans interminables sur des plaies d'où sort une fontaine de sang : les amateurs de séries Z sont aux anges, et Devil Story s'annonce comme une franche rigolade, généreuse en effets gores et maquillages over the top. Et puis, le rythme faiblit. L'histoire se développe sans qu'on n'y comprenne rien : alors y'aurait une paysanne avec un fils idiot et diforme, tellement idiot qu'il se promène habillé en SS, qui enterre des gens la nuit (ou les déterre), une momie qui vomit du fluide bleu accompagné d'une nana jouée par l'actrice principale (qui passe le film à crier de terreur), ce fameux bâteau (on comprend pas non plus ce qu'il fout là), et surtout, un cheval. Pas n'importe lequel : un cheval qui passe le film à gambader, hénir et ruer pendant qu'un vieux essaye de l'abattre en tirant un peu partout au fusil (à gauche, à droite, en l'air). Et ce pendant des heures. Ah et y'a aussi un chat noir qui semble observer tout ça. Le diable, à tous les coups. La dernière partie renoue avec le début délirant quand tout le monde se met à brailler, que le sang gicle et que la pelouse se met à manger des gens (oui, oui).

    Devil Story est un Z, un vrai, avec la moitié de la famille du réalisateur dans l'équipe technique, des acteurs cumulant plusieurs rôles, un scénario incompréhensible, des orages sous un ciel bleu (attendez de voir les éclairs...) et des scènes qui trainent en longueur au delà du raisonnable. Il n'est pas interdit de le comparer à du Ed Wood, en particulier quand la momie erre dans le cimetière avec la nana qui l'accompagne, on n'est pas loin de Plan 9 From Outer Space. Vous l'aurez compris : Devil Story est très drôle à voir à plusieurs, un joli nanar sympathique et sans aucun sens.

    Note finale : 5/10 


    votre commentaire