• Projet ambitieux, The ABCs of Death réunissait 26 réalisateurs, chacun devant réaliser un court segment devant illustrer une façon de mourir : il y'en avait donc une par lettre de l'alphabet. Hélas, le résultat était bien trop inégal, et malgré quelques coups de génie (T is for Toilet par exemple!), l'ensemble était plutôt moyen, voire mauvais.

    Peut-être que le deuxième volume sera plus convaincant, un peu comme l'avait été le deuxième V/H/S. En tout cas avec des réalisateurs comme Alex de la Iglesia, Sion Sono, Bill Plympton, Julien Maury & Alexandre Bustillo, Marcus Dunstan ou encore Vincenzo Natali, le line-up fait plus "prestigieux" que le premier, qui avait quand même invité quelques "pointures", comme les décevants Ti West et Ben Wheatley.

    En attendant, grâce aux sites americains Dreadcentral,  Shocktillyoudrop et Bloody-Disgusting, voici les premières photos du film, tirées des segments de E.L. Katz, Alejandro BruguesErik Matti, des soeurs Soska et de Julian Giibley. Une vieille chelou, une fille toute rouge, des types qui jouent dans la forêt, des filles qui se fout des bisoux et des hippies... Et pour les deux dernières, aucune idée des réalisateurs!















     


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  • La bande-annonce de la série Constantine produite par NBC est en ligne... Et il y'a quelques lueurs d'espoir malgré tout. Certes, l'univers sordide des comics Hellblazer semble avoir été sacrément aseptisé, John Constantine ne fume pas (histoire que la chaine ne se prenne pas un procès par un idiot avec un cancer du poumon) et tout a l'air bien moins glauque. Il y'a même quelques effets kitchouilles qui ont un petit coté Charmed/Buffy mais en plus actuel qui risque d'être agaçant.

    Cependant, la série semble ne pas hésiter à aller dans le fantastique et les histoires de démons, de possession et tout le bordel. L'acteur Matt Ryan a l'air plutôt convaincant (peut-être un poil pas assez renfermé, mais au moins il est blond!), et si le trailer porte sur toute la saison 1 on évitera peut-être une série sur le format un épisode = une enquête, et on aura peut-être droit à quelque chose de plus feuilletonant.

    Bref, Constantine version série TV, je suis toujours curieux de voir ce que ça donne, mais je suis toujours aussi inquiet. 

     


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  • Un peu d'infos coté séries, tiens. Après deux saisons, la série Hannibal n'a toujours pas vraiment décollé niveau audiences. Pire, les critiques des derniers épisodes sont parfois catastrophiques. Cependant, la chaine NBC a donné son feu vert pour une troisième saison. Peut-être la dernière, si ça ne décolle toujours pas, et il faudrait donc que les scénaristes se bougent un peu pour proposer mieux que le charisme de Mads Mikkelsen et quelques meurtres tordus qui rendent bien à l'écran, car si la chaine a le courage de poursuivre la série un an de plus, pas sûr que cela dure plus longtemps...

     


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  • Titre
    : Aux Yeux des Vivants 

    Réalisateurs : Julien Maury & Alexandre Bustillo 
    Année : 2014 
    Avec : Francis Renaud, Fabien Jegoudez, Théo Fernandez, Damien Ferdel, Zacharie Chasseriaud, Anne Marivin, Béatrice Dall 
    Genre : Horreur 
    Pays d'Origine : France 
    Durée : 1h30 environ 

    Après deux très bons films, le marquant A L'Intérieur et l'injustement boudé Livide, Alexandre Bustillo et Julien Maury continuent d'y croire et de se battre pour faire exister un cinéma d'horreur en France. Alors que Eric Valette, Alexandre Aja, Christophe Gans, Pascal Laugier ou Xavier Gens ont soit laissé tomber le genre, soit tenté leur chance aux Etats-Unis, soit tourné avec de mauvaises actrices pistonnées dans des pubs Lolita Lempicka, eux continuent de s'accrocher. Et ce malgré une distribution déprimante illustrant bien la frilosité des exploitants français, et une interdiction aux moins de 16 ans assez surprenante. 

    Aux Yeux des Vivants suit trois potes d'environ 13 ans qui sèchent les cours le dernier jour d'école pour visiter de vieux studios de cinéma abandonnés, où ils découvrent qu'un homme inquiétant et son fils monstrueux y vivent en secret et, au passage, gardent des gens dans leur coffre de voiture. Après trois films, on peut s'amuser à mettre en évidence des éléments récurrents du cinéma de Maury et Bustillo : ça commence pendant une fête populaire (Halloween), il y est encore question de parenté étrange et d'enfant monstre, Béatrice Dalle y incarne encore une mère, on retrouve la même envie de tout donner au public, et sans adresser de gros coups de coude de fanboys maladroits, le duo se permet cependant quelques clins d'oeil. Il y'a ces tags citant des groupes de metal et La Femme Guêpe de Roger Corman à la télé, mais on remarque surtout dans Aux Yeux des Vivants diverses influences : celles de Stand By Me et des Goonies sont évidentes concernant les gosses, mais difficile de ne pas penser aussi à des films comme La Colline A Des Yeux ou Massacre A La Tronçonneuse qui, eux aussi, contiennent des familles de mutants dégénérés. Et Klarence, le vilain d'Aux Yeux des Vivants évoque Michael Myers version Rob Zombie croisé avec Jason Voorhees enfant, le clip de Come To Daddy d'Aphex Twin et une pochette de Meshuggah. Il n'en fallait pas moins pour donner vie à un boogeyman de slasher qui marquerait les esprits. De toutes ces influences, les deux réalisateurs en tirent un film personnel, où leur envie de faire un film d'horreur costaud au visuel soigné et à la mise en scène inspirée. 



    Dans ce qu'il montre, jamais Aux Yeux des Vivants ne semble souffrir de son budget : comme dans Livide, le film est beau. Les décors en jettent, les masques des deux vilains sont impressionnants et leur repaire superbe. On peut aussi apprécier la progression dans l'écriture des dialogues, véritable défaut de leur précédent film, et la qualité des acteurs : des gosses crédibles, c'est rare, et la performance de Francis Renaud est irréprochable. On ne s'ennuie pas non plus, au contraire : le film est si riche et intense (avec des scènes gores où ça cogne fort, comme dans A L'Intérieur) qu'il semble ne durer qu'une vingtaine de minutes. Et c'est peut-être de là que viennent les défauts : ça va trop vite! Quand on est face à un univers qui a autant de gueule et des bad guys aussi charismatiques, on adorerait y rester plus longtemps, en profiter. Il y'a tant de choses que toutes passent trop vite, ce qui empêche peut-être de se sentir proche des gamins et d'être captivé par leur destin, d'autant plus que la partie dans leurs familles est bien la moins impressionnante du film. Ah, et dommage que la musique de Raphaël Gesqua soit plus discrète et anodine que dans Livide, à moins que les conditions de projection en salles (le son est bien trop fort dans l'unique salle parisienne ayant le courage de le distribuer, merci le Publicis) ne permette pas vraiment de rendre justice au film, en plus de parfois nous en faire sortir.

    Mais malgré cela, et quelques maladresse (comme la fin du film, bien qu'intéressante, mise en place de façon un peu pataude), Aux Yeux des Vivants est une réussite. Tout d'abord parce que réussir à exister en France, pour un film comme ça, c'est déjà une victoire. Mais surtout parce qu'en plus de ça, le film est un putain de film d'horreur flirtant avec le fantastique, efficace et divertissant, avec des putain de méchants, des putain de meurtres bourrins et intenses, des décors qui claquent comme on en a presque jamais vus en France. L'univers aurait gagné à être plus creusé, ce qui aurait été possible avec plus de budget, et le scénario aurait pu être un poil plus creusé. Mais pour le reste, c'est du tout bon. Vivement que ces deux types se remettent au boulot, car ils doivent continuer à faire du cinéma! 

    Note finale : 8/10


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  • Après avoir été acteur et co-scénariste des deux premiers Insidious, Leigh Whannell sera également le réalisateur du troisième film, qu'il annonce "plus proche du premier". Ce n'est pas franchement un secret : la réussite des Insidious vient pour beaucoup du talent de James Wan à la mise en scène, difficile donc de savoir ce que ça donnera sans lui. Mais au moins, la franchise reste entre les mains d'un type qui la connait, et c'est déjà une bonne chose.

     


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