• Après Red State, et avant Clerks 3, Kevin Smith a décidé de faire un film sur un mec qui se transforme en morse. Oui, en morse. Et le titre sera Tusk. Et l'affiche fait très film gothique, on peut se dire que ces deux dents évoquent un vampire, mais non, c'est un morse. Génial. Dans Tusk, il y'aura Justin Long (Jeepers Creepers, Jusqu'en Enfer), Haley Joel Osment (le gosse de Sixième Sens et A.I.) ou encore Michael Parks (qui jouait dans Red State, mais aussi des trucs de Tarantino genre Kill Bill, Django Unchained ou Une Nuit en Enfer).

    Au passage, Kevin Smith qui disait que Clerks 3 serait son prochain film a déjà prévu de réaliser un spin-off de Tusk et n'arrête pas de causer sur le net pour raconter qu'il a visité les lieux de tournage de Star Wars VII et s'est assis dans le cockpit du Faucon Millenium, mais aussi que non, il n'a pas écrit un faux scenario pour Batman VS Superman. Il sera peut-être bientôt à la retraite, mais en attendant, il a l'air bien occupé. 

     


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  • Après un film tout pourri réalisé par l'ignoble Francis Lawrence et avec Keanu Reeves qui semblait s'être retrouvé là par erreur un matin, John Constantine a droit à une seconde adaptation, cette fois sous la forme d'une série. Si la série Constantine ne sera diffusée qu'en octobre prochain, le premier épisode a fuité sur le net, et il se murmure que la Warner Bros ne serait pas étrangère à cette fuite : recueillir les réactions leur permettrait d'apporter quelques modifications en fonction avant la diffusion officielle.

    Et avant même ce premier épisode, cette série fait couler beaucoup d'encre pour un détail qui doit paraitre bien anodin aux personnages étrangères à l'univers des comics Hellblazer : Constantine ne fumerait pas. Bah oui, aux USA, on n'a pas le droit de montrer un personnage fumer sur une chaine non cablée. Pas de soucis avec les gens découpés en morceaux et tout, mais fumer, c'est niet. Hélas, cela fait partie du personnage de manière importante, et c'est déjà une partie de l'ambiance glauque des comics qui disparait. On peut déjà s'arracher les cheveux sur quelque chose de primordial : la série se passe de nos jours, aux Etats-Unis. Si la première parution de Hellblazer se déroulait à New-York, John Constantine est tout de même plus dans son élément en Angleterre, et dans les années 80, à pester sur Tatcher. C'est de nouveau une bonne partie de l'identité de l'univers qui disparait.



    Pour le reste, ce premier épisode rassure cependant sur plusieurs points : Matt Ryan est, pour le moment, parfait pour le rôle. Physiquement, il est John Constantine. Et il donne au personnage ce qu'il faut d'ironie et d'arrogance. Très bien. Le rythme est soutenu, on n'a pas le temps de s'ennuyer : ça pète de partout, il y'a de l'action, des apparitions, des scènes d'horreur. De ce point de vue, Constantine fonctionne : c'est divertissant et le personnage principal est cool. Mais hélas, à aller aussi vite le pilote rate peut-être l'essentiel, à savoir creuser un poil ses personnages. A l'exception de Constantine, dont les traumatismes sont vaguement évoqués, les autres personnages sont des enveloppes vides gravitant autour de lui. Il y'a bien un peu de mystère à gauche à droite, mais on s'en fout un peu pour le moment. Car il faut bien reconnaitre que les clichés sont légion, qu'il s'agisse des scènes d'horreur avec des apparitions de fantôme en jumpscare ou des histoires de secrets familiaux. On a cependant plaisir à retrouver de nombreux éléments des comics, dont un fiasco passé qui hante Constantine, les personnages secondaires et ce bon vieux salopard de Nergal qui attend au tournant, sans parler d'un petit easter egg avec le casque de Dr. Fate dans le décor... 

    Ah. Et à propos de ces fameuses cigarettes : il fume. On ne le voit jamais faire, mais il y'a un plan où, dans un bar, on voit sa main écraser une cigarette dans un cendrier. On fait ce qu'on peut avec la censure!

    Bref, sans grandes surprises, la série Constantine s'annonce comme un divertissement valable bien que relativement insipide, avec plein de monstres divers et un héros attachant. Il reste à espérer que ça ne vire pas au délire trop catho... En passant par la télé, Hellblazer perd beaucoup de son coté poisseux et sordide, c'est forcément moins punk, et probablement que Guillermo Del Toro en aurait fait un truc du tonnerre si il avait pu faire sa Justice League Dark. On attend la suite, maintenant! 

     


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  • Titre
    : The Zero Theorem

    Réalisateur : Terry Gilliam
    Année : 2014
    Avec : Christoph Waltz, Mélanie Thierry, David Thewlis, Matt Damon, Tilda Swinton
    Genre : SF
    Pays d'Origine : USA, UK, Roumanie, France
    Durée : 1h45 environ

    Réalisateur maudit ayant connu autant de galères qu'il a pondu d'oeuvres cultes, Terry Gilliam est de plus en plus controversé depuis quelques années : Tideland et L'imaginarium du Docteur Parnassus n'avaient pas convaincu tout le monde, malgré des qualités indéniables, et il se murmurerait que père Gilliam, avec l'age, soit de plus en plus à coté de la plaque. Avec The Zero Theorem, il revient à la SF, un genre pour lequel il a déjà signé L'Armée des 12 Singes et surtout le mythique Brazil. Avec Christoph Waltz dans le rôle d'un informaticien agoraphobe vivant dans une église plus ou moins abandonné, ça fait plutôt envie, non?



    Hélas, on déchante très vite face à The Zero Theorem. Fidèle à lui-même, Gilliam ne peut s'empêcher d'en faire des tonnes, de surcharger son film au-delà de ce qu'il est supportable pour les rétines et l'accumulation d'éléments et de couleurs saturées est rapidement indigeste. A trop vouloir en faire, Gilliam semble s'auto-parodier, comme s'il cherchait à tout prix à coller à son image, et pour une ou deux trouvailles amusantes (la caméra de surveillance à la place de la tête de Jesus dans l'église), beaucoup sont hélas lourdingues et pénibles. A 70 ans passés, Gilliam tombe encore et toujours dans le piège : il veut trop en faire, et si cela fait la richesse de son univers, ça tourne plutôt à vide dans The Zero Theorem. Il est aussi dommage que sa vision du futur ait l'air aussi ringarde : les craintes qu'il exprime dans ce film sont vieilles de 10 ans, minimum (ce qui n'est pas non plus sans donner un certain charme retro au film). Du coup, ça ne pardonne pas : difficile de rentrer dans cet OVNI parfois embarassant, malgré des qualités bien présentes (le décor de l'église a quand même vraiment de la gueule). L'interprétation des acteurs est, elle aussi, très inégale : Christoph Waltz semble croire à son personnage à la personnalité amusante (il parle de lui au pluriel et se dit mourant tout le long), alors que Mélanie Thierry agace et que Tilda Swinton recycle son jeu vu dans Snowpiercer. Et l'histoire dans tout ça? Et bien, voilà : le monde est devenu fou, c'était mieux avant, la vie n'a pas de sens, les ordinateurs nous gouvernent. Bref, rien de révolutionnaire.

    Décevant et indigeste, The Zero Theorem est un film qui accumule les paradoxes : le propos sent la naphtaline alors que la volonté de trop en faire trahit quand même une certaine énergie, gaspillée vainement ici. Visuellement, le pire cotoie pourtant quelques éclairs de créativité typiques de Gilliam. On espère que son Don Quichotte, projet de longue date qu'il va ENFIN peut-être réussir à tourner l'an prochain sera plus inspiré, ou les regrets que l'on avait à la vision de Lost in la Mancha n'en seront que plus cruels...

    Note finale : 5/10 


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  • Hier j'annonçais tout content que John Dies at the End allait enfin sortir en vidéo en France... Et bien Hatchet 3 (Butcher en VF) a lui aussi trouvé le chemin jusqu'à nos rayons DVD (et probablement rapidement le chemin des rayons d'occasion!). Hatchet 3 ([critique]) c'était très idiot, bien gore, et le meilleur de la trilogie (j'ai trouvé). Mais ceux qui n'ont pas accroché à ce slasher ultra-bourrin et ultra stupide où le sang et les intestins volent dans tous les sens (sans images de synthèse!) et les vieilles gloires de l'horreur viennent dire bonjour trouvent aussi que c'est le plus mauvais.

    Pas grave. Si vous avez du temps devant vous, pas mal de bières et quelques amis idiots, regardez les trois Hatchet. En France on a traduit ça par "Butcher" parce qu'on est un peu à l'ouest pour les titres.

    Hatchet 3 sort donc en vidéo chez nous le 21 octobre, à en croire amazon. 

     


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  • Avec des acteurs aussi excellents que Martin Freeman et Benedict Cumberbatch, on pouvait s'attendre à ce qu'à un moment la série Sherlock traine un peu, faute de disponibilités : les deux sont en effet annoncés dans un paquet de projets et doivent avoir un emploi du temps plus que chargé. Sherlock était donc mis entre parenthèses... Et puis finalement, Martin Freeman et la BBC via [twitter] ont laché le morceau : de nouveaux épisodes seront tournés l'an prochain. On aura droit à un épisode spécial pour fin 2015, puis une quatrième saison (donc trois nouveaux épisodes d'une heure et demi) sera diffusée en 2016. Joie! 

    Ce rythme un peu irrégulier, genre "on en fait quand on a le temps" me semble être une bonne chose. Car avec des saisons qui ne font que trois épisodes, cela ne doit pas être trop contraignant pour les acteurs, en plus de laisser le temps aux scénaristes de bien peaufiner leur bébé. Et du coup, à cette allure là, Sherlock pourrait encore avoir de longues années devant lui sans que la qualité ne baisse ou que les acteurs ne se lassent. Et ça, c'est une bonne chose 

     


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