Vu le succès qu'a eu le film, pas étonnant qu'une suite de World War Z soit envisagée. La vraie surprise, c'est l'immense succès du premier film, malgré toutes les catastrophes qui ont retardé sa sortie et surtout, surtout, la médiocrité du film. Car si on peut encore passer sur l'absence de scènes gores dans un film de zombies (gros budget, donc faut être relativement pour tout le monde), le scénario est d'une hallucinante nullité. Mais cela a le mérite de rendre le film de Marc Forster divertissant : entre le rythme soutenu et la stupidité incroyable de ce que l'on regarde qui nous arrache régulièrement un fou rire, difficile de s'ennuyer face à World War Z.
Sauf que voilà, Brad Pitt, qui produit également le film, n'a pas du tout aimé travailler avec Marc Forster. C'est donc logique qu'un autre réalisateur s'occupe de la suite, et ce sera Juan Antonio Bayona, à qui l'on doit L'Orphelinat et The Impossible. Une bonne nouvelle a priori, reste à trouver un scénariste digne de ce nom. 

 

Après plusieurs images floues où l'on pouvait deviner l'ombre d'un bout de la bête, et quelques vidéos virales pour entretenir le suspense, voici la bande-annonce officielle du Godzilla de Gareth Edwards qui sortira le 14 mai. Qu'est ce qu'on peut en dire? Et bien que le mystère sur la créature reste bien présent, même si on en voit un peu, qu'il y'a l'air d'avoir de belles séquences et que tout cela a l'air bien plus sombre et pesant que Pacific Rim. On verra bien si c'est une bonne ou une mauvaise chose à la sortie du film. Et pour aller avec la première partie de ce trailer, voici une nouvelle affiche.



 

Titre : Le Jour de la Bête (El Día de la Bestia) 
Réalisateur : Álex de la Iglesia 
Année : 1995 
Avec : Alex Angulo, Santiago Segura, Armando de Razza, Terele Pavez 
Genre : Comédie, Fantastique 
Pays d'Origine : Espagne 
Durée : 1h40 environ 

Après un premier film remarqué, Action Mutante ([critique]), Álex de la Iglesia continue dans l'humour noir qui le caractérise et le fantastique avec Le Jour de la Bête, l'histoire d'un prêtre qui découvre que l'antéchrist va bientôt naitre (à Noël pour être précis) et provoquer la fin du monde. Pour empêcher l'humanité d'être perdue, il décide de faire le mal pour vendre son âme au diable et découvrir où se trouve son fils afin de le tuer avant qu'il ne soit trop tard. 



Fidèle à lui même, le réalisateur espagnol propose un pitch alléchant et joyeusement transgressif qui nous garantit un festival de gags jouissifs dans sa première partie : un prêtre qui pique le porte-feuille d'un mourant et joue à pousser un mime, ça fait toujours plaisir à voir. Le casting est une belle réussite, Alex Angulo est parfait dans le rôle avec son air innofensif et un peu perdu, bien que Santiago Segura en sidekick métalleux à moitié fou soit tout aussi magnifique. Car en chemin, notre prêtre va s'allier à un fan de metal (pour invoquer Satan, vaut mieux écouter du metal, et à l'envers si possible, c'est bien connu) dont le père aime se promener le kiki à l'air et la mère aime manger du lapin. Si le pitch du Jour de la Bête est prometteur et très rigolo, on connait les tendances de De la Iglesia à parfois s'éparpiller, voulant trop en faire. Ce n'est pas le cas ici, et en cela le film marque une belle évolution par rapport à Action Mutante : malgré la folie du film, tout est maitrisé, du début à la fin, et jamais le rythme ne faiblit. De la drôlerie de la première partie à la noirceur toujours surprenante chez cet auteur des dernières minutes, on ne décroche jamais grâce à un duo (puis trio, avec l'arrivée d'un présentateur télé) attachant et des scènes aussi étranges qu'amusantes (l'invocation d'un démon dans un appartement par exemple). Álex de la Iglesia est un réalisateur qui aime l'humour noir, on le sait, et c'est pour mieux montrer les travers de son peuple. Le Jour de la Bête ne fait pas exception, et même si l'on rigole bien, le contexte du film est particulièrement sombre, avec notamment des groupes que l'on devine fascites qui s'en prennent à des personnes au hasard dans la rue et y mettent le feu. S'installe donc en parallèle une sensation de malaise dont l'apogée sera une apparition d'un diable particulièrement convaincant (et c'est rare au cinéma).

Un des meilleurs films d'Álex de la Iglesia, Le Jour de la Bête est un film dont l'humour fait mouche de bout en bout en bout et dont le pitch plutôt simple prend des dimensions épiques au fur et à mesure que les choses dégénèrent de plus en plus et que les rires deviennent des grincements de dents. Un grand film, dans lequel on a le plaisir de découvrir bon nombre d'acteurs réguliers du cinéma de De La Iglesia, en particulier dans les seconds rôles où l'on retrouve plusieurs trognes qui font plaisir à voir, et qui ont pris un coup de vieux dans Les Sorcières de Zugarramurdi (voir [critique]), sa dernière folie qui sort tout bientôt!

Note finale : 9,5/10

La possibilité de faire un Indiana Jones 5 est évoquée régulièrement sans que rien de concret ne se passe (je vous en parlais le 21 juin 2012 pour dire que c'était en stand-by depuis 6 mois). Il faut dire qu'après l'accueil réservé au quatrième film, un peu de prudence est la bienvenue. Oui mais voilà, Disney vient d'acheter les droit le concernant (pour l'instant, il n'avait été question que des Star Wars), et on se doute que ce n'est pas pour rien. Probablement qu'on aura une floppée de jouets et de jeux vidéos, mais pour pouvoir mieux les vendre il faudrait quand même refaire un film.

Harrison Ford se dit d'ailleurs plutôt motivé, lui qui court derrière ses grands rôles des années 80 : il se dit aussi motivé pour redevenir Han Solo dans Star Wars VII (ce qui le rapproche de Disney), mais aussi motivé pour redevenir Rick Deckard dans une éventuelle suite de Blade Runner.

A priori, il pourrait aussi bien s'agir d'une série télé sur Indiana Jones, sachant qu'il y'en avait déjà eu une sur les aventures de l'archéologue alors qu'il n'était qu'un enfant, racontées par un Indy vieux et borgne. Mais alors, si un cinquième se fait sous l'aile de Mickey Mouse, ça sera avec ou sans Spielberg?

 

Après le moyen mais fun Hansel & Gretel : Chasseurs de Sorcières ([critique]) qui était pour lui une première expérience hollywoodienne, Tommy Wirkola est retourné en Norvège pour tourner Dead Snow 2 : Red vs Dead, la suite de son film avec des nazis zombies dedans. Malgré ses défauts, le premier réussissait dans sa deuxième partie à décoller et divertir. Et bien Dead Snow 2 sera au festival de Sundance! En attendant, voici deux nouvelles photos du film.