• "Allo, Guillaume Du Taureau? Ouais, c'est Renaud l'Homme-Perle, tu sais, le mec qui joue dans tous tes films. Dis, ça serait vachement bien qu'au lieu de remplir ton calendrier de projets de films que tu feras même pas, tu te mettes à Hellboy 3". C'est en substance le message que Ron Perlman semble envoyer à l'attention de Guillermo Del Toro via une interview donnée à IGN (lien [par là]). Il estime en effet que Hellboy devrait êttre une trilogie, que les idées de Del Toro pour conclure l'histoire sont excellentes et qu'ils doivent le faire. Bah oui, ça on le sait nous! Mais Del Toro a 50 projets sur le feu, dont les trois quarts ne se feront pas, et Ron Perlman a la soixantaine passée. Alors va falloir s'activer. Et en causer avec Mignola, créateur du personnage et auteur de la BD, qui à une époque n'était pas très chaud vu que Del Toro semble bien parti pour raconter la fin de Hellboy, et qu'il aurait bien aimé le faire lui d'abord. Oui, sauf que désormais...héhé!

    Allez les gars. Des relances comme ça, on y a eu droit tout plein de fois. Sauf que là, ça en fait facile 2 ou 3 de suite sans qu'entre temps quelqu'un vienne dire "ça ne se fera pas". Alors on est gentils Guillaume, on se libère un créneau. Et on va tous voir Pacific Rim, même si c'est pourri (qui sait?) pour qu'il rapporte plein de thunes, et que les studios fassent confiance à Del Toro pour lui filer de gros budgets!

    Et puisqu'on cause Hellboy, voici la couverture (americaine) de la prochaine parution : The Midnight Circus. Qui raconterait la première aventure de Hellboy avec l'Enfer, dans sa jeunesse, et ça sort à la fin de l'année aux USA. 

    hellboy 


    votre commentaire



  • Titre
    : Iron Man 3

    Réalisateur : Shane Black
    Année : 2013
    Avec : Robert Downey Jr, Gymneth Paltrow, Ben Kingsley, Guy Pearce, Rebecca Hall
    Genre : Super-Héros, Action
    Pays d'Origine : USA
    Durée : 2h10

    Premier film de la phase 2 de Marvel (comprendre par là post-Avengers, et amenant Avengers 2), Iron Man 3 était plus qu'attendu. Pas seulement parce qu'Avengers a cartonné l'an dernier, mais aussi parce que les Iron Man ont été deux énormes succès, mais que, soyons honnêtes : le deuxième était vraiment pourri. Alors, qu'est ce que ça pourrait donner Iron Man post-Avengers, avec Shane Black qui débarque à la réalisation?

    On connait Shane Black, dont la touche se reconnait à petites doses : son humour, mais surtout son personnage principal, Tony Stark, que l'on retrouve angoissé, déprimé. Les trailers avaient un coté très Dark Knight, et sans avoir cette gravité plombante, Iron Man 3 en retrouve plusieurs aspects. Il y'a ce ton vaguement plus sérieux, mais surtout un méchant terroriste et ce fameux trauma post 11 septembre qui obsède tant le cinéma americain depuis 10ans. Clairement, Black s'intéresse plus à l'aspect humain de Stark, délaissant l'armure qui apparait quasimment plus désincarnée (en auto-pilote) qu'habitée, alors que Stark est même amené à se battre sans elle. Ce qui aurait pu être un point fort du film est aussi un défaut : l'action est longue à arriver, et les nombreuses armures sont assez peu mises en avant. De là à dire qu'on s'ennuie dans Iron Man 3? Peut être pas quand même. On se prend grave au jeu quand le film s'ouvre sur Blue de Eiffel 65, gros succès de l'année 99 (année du flashback servant d'intro)...après AC/DC et Black Sabbath, fallait oser! On a tout le plaisir du monde à retrouver le show de Robert Downey Jr, ses vannes et ses pirouettes, dont une très jouissive provocation envers le Mandarin face aux médias.



    Hélas, sur la longueur, on s'essouffle un peu. C'est bien de chercher à coller une réplique rigolote toutes les deux minutes, mais beaucoup tombent à l'eau et le film s'en retrouve alourdit. D'autant plus que le Mandarin, qui à tout pour en imposer grave met du temps à vraiment entrer en action. Et quand il le fait, c'est pour nous balancer un twist totalement hallucinant en pleine gueule. Du genre gros foutage de gueule. Pendant quelques minutes totalement incroyables, on retrouve le sentiment de malaise qui nous envahissait face à Tony Stark pissant dans son armure dans Iron Man 2. Pourquoi ridiculiser ainsi un personnage, pourquoi cette grosse baudruche qui se dégonfle? Personne ne pourra dire qu'il l'a vu venir. Par contre, puisqu'on parle des méchants, il faut reconnaitre qu'Iron Man affronte ENFIN un type qui a la classe. Jeff Bridges et Mickey Rourke ont beau être de bons acteurs, leurs personnages n'avaient pas le moindre charisme. Entre Ben Kinglsey et Guy Pearce, cette fois, on a enfin droit à une menace avec un peu plus de gueule, et c'est tant mieux (même si les "super pouvoirs" de l'un passent parfois mal!).

    On peut également regretter qu'après Avengers, Iron Man 3 ne soit pas un poil plus spectaculaire. Hormis une scène de sauvetage en plein air et un final pas forcément haletant, ça manque de panache. Et puisqu'on est après Avengers, comment vont les autres personnages? Les mentionner un peu plus que simplement évoquer un "bodybuilder à marteau" n'aurait peut-être pas été de trop. Surtout que le monde à l'air bien mal en point, ils foutent quoi du coté du SHIELD ou du Captain America? Bonne question. Bien qu'il s'agisse d'un film solo, un peu plus de corps et de cohérences entre les personnages pour maintenir l'univers mis en place aurait pu apporter un peu d'air aux aventures de Tony Stark, comme c'était le cas dans les précédentes productions Marvel.



    En conclusion, difficile de savoir quoi penser de cet Iron Man 3. Peut-être qu'en en attendant trop, on est forcément déçu. Déçu de voir que les défauts des deux premiers sont toujours là (trop bavard, on brasse beaucoup de vent, humour foireux), mais les qualités aussi. Déçu de voir que Shane Black n'a peut-être pas apporté autant de folie et de noirceur qu'on s'y attendait, de voir que l'enthousiasme ne nous saisit pas vraiment... Mais à trop se focaliser sur ces déceptions, on en raterait quand même l'essentiel : Iron Man 3, bien que dans la lignée des précédents, est tout de même le plus intéressant de la trilogie Iron Man. Et la scène post-générique est très sympa, et y'a intérêt à ce qu'elle ne soit pas juste là pour du flan!

    Note finale : 6,5/10 


    votre commentaire
  • Haha, je n'y crois pas moi-même. La dernière fois que je postais une atroce vidéo de quelqu'un qui meurt, c'était...La semaine dernière! Je redviendrais régulier? J'en sais rien. En attendant, je reprends aussi une bonne habitude : coller un extrait d'un film dont j'ai parlé récemment. Et ce sera donc Hatchet (Butcher en VF), dont la critique est [par là]. En attendant le troisième, voici ma double-mort préférée du premier. Peut-être parce que c'est des vieux. Peut-être parce que c'est rigolo. Peut-être parce que l'apparition de Victor Crowley fait très années 80. Bon app!


    votre commentaire



  • Titre
    : Horribilis (Slither)

    Réalisateur : James Gunn
    Année : 2006
    Avec : Nathan Fillion, Elizabeth Banks, Michael Rooker
    Genre : Horreur, Comédie
    Pays d'Origine : USA, Canada
    Durée : 1h35

    James Gunn est un mec cool. Après avoir écrit le scenario de Tromeo et Juliette ou L'Armée des Morts (mais aussi les Scooby-Doo, aoutch!), il réalise son premier film en dehors de la Troma avec Horribilis. Son second était Super et le suivant sera un Marvel. Carrière plutôt cool. Horribilis, personne n'est allé le voir (ou presque). Et après, y'a des gens qui se plaignent qu'on ne fasse pas plus de bons films d'horreur, bien fun. Bah ouais, mais visiblement le public préfère les mauvais films de genre, c'est con.

    Horribilis, c'est une histoire d'une invasion d'origine extra-terrestre un peu étrange : une météore arrive sur Terre, quelque chose semble prendre possession d'un type, Grant, qui contamine une nana qui se retrouve remplie de limaces étranges qui permettent ensuite à tous ceux qu'elles possèdent de ne faire qu'un. Et Horribilis, c'est surtout un film qui a l'intelligence de réussir à faire à peu près tout ce qu'il faut, et de la bonne manière. Certes, on peut s'amuser du nombre incroyable de références (ma préférée étant la dédicace à Frank Henenlotter, réalisateur de Frankenhooker, Frères de Sang et Elmer le Remue-Méninge), mais on peut noter aussi des clins d'oeil à The Thing (le maire MacReady), Les Griffes de la Nuit (l'inévitable scène de la baignoire), Rosemary's Baby, etc (si je les énumère tous c'est pas rigolo et ça prend du temps). On peut aussi s'amuser du petit cameo de Lloyd Kaufman (patron de la Troma), ou encore de Rob Zombie dans le rôle...d'une voix au téléphone (il sera aussi la voix de Dieu dans Super!) Très bien, donc Horribilis serait un énième film accumulant les références?



    Bah ouais, mais non. Horribilis, c'est surtout un film avec de bons personnages, incarnés par des acteurs impeccables, surtout Michael Rooker excellent en "méchant" du film. C'est aussi une ambiance et un univers travaillé, celui d'un petit bled du nord des Etats-Unis, avec ses ploucs un peu chelous qui célèbrent la chasse au cerf avec des bois sur la tête, ses ivrognes (Kaufman!), ses habitants bien fiers d'être americain qui se font ziguouiller...Bref, pour le village, on se sentirait presque chez Stephen King. Et puis ce sont des créatures et des effets spéciaux déments, visiblement James Gunn aime les tentacules (il le prouve dans la meilleure scène de Super) et ne se prive pas pour nous en montrer plein. Assez gore, Horribilis n'oublie jamais d'être fun. Mais en étant fun, Horribilis n'oublie jamais d'être horrible, et ça c'est très bien. Trop souvent les notes comiques viennent tuer l'horreur et l'histoire, mais ici les gags sont rares. On s'amuse plus comme on s'amuse devant Le Blob ou Jusqu'en Enfer : on rigole bien pendant que les filles font "aaaaah, mais c'est horrible", comme par exemple lorsqu'une femme devenue une énorme boule éclate en un torrent de limaces géantes, ou lors de la scène finale où plusieurs corps se sont mélangés dans un montre qui ne peut que faire penser à Society de Brian Yuzna

    Sans aucun temps mort, Horribilis enchaine les scènes super généreuses et complètement délirantes, allant crescendo dans la folie visuelle. Impossible aussi de résister à Michael Rooker quand il achète des dizaines de morceaux de viande au supermarché en marmonnant "viande", ou encore à la horde de "zombies" possédés par les limaces, faisant en fait tous partie du cerveau de Grant, cherchant à récupérer sa femme qui, décidément, n'a pas envie d'avoir pour mari un alien tentaculaire. Absolument jouissif, Horribilis est un film d'horreur qui se place parfaitement dans la lignée de ces films des années 80 qui savaient nous en mettre plein la vue de manière fun et décomplexée sans non plus virer à la parodie débile, tout en nous racontant une vraie histoire.



    Bref, Horribilis ça fait du bien. Un film d'horreur qui nous offre du vrai spectacle de malade mental, qui nous fait marrer, dont les personnages ne sont pas des ado idiots et qui, en plus, est bourré de références savoureuses tout en restant original c'est trop rare. Peu de gens ont été voir Horribilis et c'est triste. Super n'a même pas eu droit à une sortie en salles, et l'aurait largement mérité. Mais justice a été rendue à James Gunn, qui en plus retravaille souvent avec ses potes (Rooker sera de nouveau des Les Gardiens de la Galaxie, on peut miser une pièce sur Rob Zombie, ça serait drôle) : il aura droit son gros succès public avec Les Gardiens de la Galaxie. Comme quoi, y'a quand même des gens pour remarquer son talent.

    Note finale : 9/10 


    votre commentaire



  • Titre
    : Butcher, La Légende de Victor Crowley (Hatchet)

    Réalisateur : Adam Green
    Année : 2006
    Avec : Kane Hodder, Joel Moore, Tamara Feldman, Deon Richmond, Joel Murray
    Genre : Horreur, Slasher, Comédie
    Pays d'Origine : USA
    Durée : 1h20

    Alors qu'un troisième Hatchet (je trouve le titre français trop laid, ça ne sera donc pas Butcher) se profile à l'horizon, je me permets de revenir sur le premier, se voulant un hommahe aux slashers des années 80, avec des jeunes cons qui se font dégommer par un gros bonhomme intuable et pas très causant. L'hommage aux slashers des années 80, c'est un genre fréquent quand même. Récemment, il y'avait encore Stitches, bien que le clown tueur causait tout le temps.

    Et l'aspect hommage de Hatchet est évident dès les premières secondes : un père et son fils sont partis attrapper des alligators sur une barque. Et dans le rôle du père, Robert Englund (Freddy dans Les Griffes de la Nuit et ses suites) s'amuse à jouer les gros beaufs. Amusant, et si l'on fait un petit bond en avant de dix minutes, on aura déjà eu droit à deux meurtres, quelques tripes, quelques plan boobs en pleine rue bien gratuits, This is the New Shit de Marilyn Manson au générique (ça colle d'ailleurs pas des masses!) et un deuxième petit clin d'oeil, de Tony Todd cette fois (Candyman, les Destination Final), assez amusant en Baron Samedi du pauvre. Et oui, Hatchet se passe à la Nouvelle Orléans, donc on va causer bayou, vaudou et fantôme, ce qui est plutôt sympa. Ce qui l'est moins, ce sont les personnages stéréotypés censés nous faire marrer sauf que ça marche pas toujours des masses. La palme va au guide chinois super caricatural à l'accent et à la voix insupportable. A la limite, le mec principal est plutôt rigolo quand sa technique d'approche d'un être féminin se résume à "joli manteau...(silence) Au fait, tu as un chien?".



    Bien heureusement, l'excursion dans le bayou tourne mal très vite, et la petite troupe rencontre Victor Crowley. Victor Crowley, il pourrait aussi bien être sorti du remake de La Colline a des Yeux de Alexandre Aja qu'être un petit fils caché de Leatherface. Mais c'est surtout à Jason Voorhees qu'il nous fait penser (en particulier celui du deuxième Vendredi 13) : pauvre petit gosse très laid martyrisé par les autres, le voilà en salopettes dans sa cabane pourrie au bord d'un lac à trucider tout ce qui passe. Le fait que Kane Hodder (ayant été Jason à 4 reprises) soit dans le rôle est forcément un clin d'oeil de plus. Et c'est là l'intérêt du film : les meurtres. Particulièrement sauvages, variés et gores, ils nous offrent tout le spectacle qu'on est en droit d'exiger, et jusqu'à la dernière référence à Vendredi 13 quand...non, j'vous le dis pas. Alors c'est plutôt rigolo : des membres se font arracher, une tête se fait éclater par une machoire étirée des deux cotés, etc. Pendant ce temps, Victor Crowley se fait tirer dessus, on y met le feu...Mais rien n'y fait, il a toujours l'air en forme cet enfant et continue de décimer le casting (avec Joel Murray, frère de Bill, vu récemment dans God Bless America d'ailleurs).

    Hatchet est donc le divertissement con et spectaculaire que devrait être les slashers idiots, parce qu'avouons-le, un Vendredi 13 c'est souvent chiant comme la mort (ouais, allez-y, insultez moi), tout plein de tripes, de sang et de personnages tellement débiles qu'on ne peut qu'être soulagé de les voir se faire massacrer. 

    Note finale : 7/10 


    votre commentaire