• Titre
    : The Pact

    Réalisateur : Nicholas McCarthy 
    Année : 2012
    Avec : Caity Lotz, Casper Van Dien
    Genre : Fantastique, Horreur, Fantôôôômes


    Premier long de Nicholas McCarthy, The Pact est à l'origine un court-métrage du réalisateur ayant eu pas mal de succès l'année précédente. Il y est question de trois soeurs cherchant à se retrouver dans leur maison d'enfance après le décès de leur mère. Seulement l'une d'elle disparait et en la cherchant les deux autres vont découvrir que la maison semble cacher quelques secrets, et surtout une présence invisible. Et le film n'a rien à voir avec Fantômes Contre Fantômes de Peter Jackson, contrairement à ce que pouvait faire croire son affiche!

    The Pact pourrait se diviser en deux parties, assez nettes. La première est un pur film de fantôme particulièrement efficace, avec ce qu'il faut de scènes de trouille nocturne et de papier peint ringard. Difficile de ne pas penser au tout récent Insidious de James Wan lors de certaines scènes qui ferait bondir un paquebot. Mais attention, point de sursaut débile provoqué par un chat dans le placard (ou de la boue dans un lavabo...) et des effets sonores tapageurs : la tension s'installe dans le silence, et la silhouette de la présence se devine dans les ombres ou à l'arrière-plan, alors que la pauvre héroïne ne la remarque pas. McCarthy est un fan d'horreur et rend hommage au genre grâce à sa mise en scène intelligente, évitant de trop en montrer pendant un moment, et sait créer de vrais moments étranges de malaise, comme par exemple lors d'une tentative de communication avec l'esprit. Et on a beau faire les malins et chercher toutes les blagues possibles sur le fait que Casper Van Dien joue dans un film de fantômes, ce qui est normal avec un prénom pareil, on n'est pas spécialement rassurés pour autant.



    Puis le film change radicalement de ton. Passage inévitable du genre, la baudruche se dégonfle. Selon les films on apprend que les fantômes ne savent même pas qu'ils sont morts et veulent de l'aide, ou bien Scooby-Doo arrive et découvre la supercherie, ou alors le fantôme est un gentil gamin cherchant à faire passer un message, ou encore les fantômes sont en fait les vivants, et les vivants les morts...Bref, il arrive toujours ce moment où le héros commence à percer le mystère ou à trouver les armes pour faire face aux manifestations. Dans The Pact aussi, forcément, et du coup le film devient moins flippant. Et pourtant il nous réserve quelques passages étouffants de suspense jusqu'à un dénouement sobre qui ne cherche pas à nous infliger un dernier retournement de situation flottant : Nicholas McCarthy sait ce qu'il fait, pourquoi il le fait et sait où il veut nous emmener, et le fait très bien. Pas besoin d'esbrouffe inutile pour faire passer le film pour autre chose que ce qu'il est : un bon film d'horreur, simple, efficace, sans autre prétention que celle d'effrayer le public. Grâce à cette démarche honnête et respectueuse à la fois du genre et du public, The Pact est aussi assez court pour qu'on ne remarque pas trop ses défauts, tout particulièrement ses personnages creux, voire inutiles (Casper Van Dien, à part s'appeller Casper, il fait quoi ici?).

    Intelligemment mis en scène, The Pact est le film idéal à regarder quand on est tout seul la nuit chez mémé. Un bon film d'horreur, simple et pas spécialement ambitieux, mais très bien foutu, ce qui le rend bien plus sympathique que certaines oeuvres ayant fait tout un tapage mais moins inspirée (ouais, Harry Potter, tu peux te sentir ciblé!). Et Nicholas McCarthy est un réalisateur à suivre. Les distributeurs français, c'est quand vous voulez que vous sortez The Pact chez nous.

    Note finale : 8/10 


    votre commentaire
  • Ô Joie! En cette époque sombre où un obscur projet de remake a mis fin à des années de rêves d'un quatrième Evil Dead par Sam Raimi et avec Bruce Campbell, une petite réédition viendra consoler nos petits coeurs meurtris. Le troisième Evil Dead, l'Armée des Ténèbres, aura lui aussi son DVD édition collector et son Blu-Ray, comme ses deux grands frères. Le tout sortira le 16 octobre, à en croire Amazon, et le DVD contiendra trois disques. Ce qui veut dire plein de bonus. 

    ash


    votre commentaire
  • Mais bordel! Quand on a un film au titre aussi prometteur que L'ATTAQUE DU REQUIN A DEUX TÊTES, on ne le change pas au moment de le sortir en vidéo! C'est quoi le but? De confondre avec Sharks 3D

    Toujours est-il que L'Attaque du Requin à deux têtes sortira en DVD et Blu-Ray en France le 16 octobre sous le titre Sharks. Ouais, c'est nul. Et en plus sur la jaquette, on voit un requin monocéphale tout ce qu'il y'a de plus banal. Du coup, ça a l'air nul, alors qu'en fait, ça peut être cool. Bref, pour illustrer je vous mets une image du film, hors de question que l'on voit cette affiche française en ces pages!

    2 headed shark 


    votre commentaire
  • Haha! Ce carnage hébdomadaire provient d'un vrai chef d'oeuvre, attention! J'ai choisi d'aller fouiner du coté de Doom d'Andrzej Bartkowiak (réalisateur de Roméo Doit Mourir, ou dernièrement d'un Street Fighter 2...outch). En même temps adapter un jeu dont le principe est de flinguer des mutants dans l'espace...Bref. Pour flinguer des mutants, fallait un casting bien viril et Doom réunit son paquet de mecs aux gueules parfois abimées qui serrent les dents et roulent des yeux : The Rock, Karl Urban, Brake Richard, Deobia Oparei....
    Je ne vais pas plus m'attader que ça sur un film vraiment con, mais vraiment fun, bourré de répliques mémorables (avec un casting pareil, c'est pas franchement de la poésie) et de scènes gogoles (aaaah, le Big Fucking Gun....). Quand on parle de Doom le jeu, on pense à la vision première personne, un flingue dans le bas de l'écran qui avance. Quand on pense au film, on en retient aussi un passage, ce fameux "passage fps" : un flingue dans le bas de l'écran, qui ziguouille des mecs en pyjamas. Je me rappelle de mon fou rire en découvrant le truc en salles, surtout que le héros vient de s'injecter un vingt-quatrième chromosome, le rendant super balaise car il a le coeur pur. Un truc comme ça.

    Ah, j'ai entendu dire que Bollywood avait produit sa version de Doom. Si quelqu'un a des infos, je suis preneur!


     


    votre commentaire
  • the incident


    Titre
    : The Incident

    Réalisateur : Alexandre Courtès
    Année : 2012
    Avec : Rupert Evans, Richard Brake, Dave Legeno
    Genre : Horreur


    The Incident est le premier long d'Alexandre Courtès, réalisateur de clips pour des artistes tels que Kylie Minogue, U2 ou les White Stripes. On y suit un groupe de rock ayant du mal à percer qui distribue des repas dans un hopital psychiatrique pour se faire un peu plus de sous à la fin des années 80. Quand l'electricité de l'asile saute, les portes de sécurité ne veulent plus s'ouvrir, ils se retrouvent plongés dans le noir et les malades deviennent agressifs.

    Avec une telle expérience, on pouvait attendre d'Alexandre Courtès un film visuellement soigné, et on n'est pas déçu : The Incident a vraiment de la gueule. Avec ses longs couloirs, son bâtiment sous la tempête et son ambiance claustro, difficile de ne pas penser à John Carpenter. Même l'époque à laquelle se passe le film renvoie à l'oeuvre d'un des maitres de la série B bien tendue. L'exposition permet de nous familiariser avec les personnages, un groupe de potes qui s'engueulent et font des blagues débiles. Les acteurs sont convaincants, on peut d'ailleurs s'amuser à reconnaitre Rupert Evans (qui joue dans le premier Hellboy) ou cette sale bobine de Richard Brake (Doom, Halloween 2). Après le fameux incident du titre, la coupure de courant, on oubliera bien vite les débuts de caracterisation des personnages : fini les disputes et les blagues, ils perdent leur épaisseur pour ne plus chercher qu'à s'en tirer. L'ambiance devient plus glauque, et on plonge en plein mélange survival/film de siège enervé, avec quelques moments bien violents, voire gores, et surtout une collection de sales tronches assez chouette (on est dans un asile, bah oui).

    incident


    The Incident cherche l'efficacité et l'obtient, c'est un bon point. Le casting et la mise en scène sont irréprochables, c'est un autre bon point. Dommage alors que quelques détails viennent nous gâcher l'expérience ici et là, la faute à un scenario pas toujours cohérent. Comment se fait-il, par exemple, que les personnages puissent passer un coup de téléphone alors que l'electricité ne marche nulle part? Un détail certes, mais assez gros, et qui, cumulé à d'autres, donne un coté un brin bancal à l'ensemble. Quel dommage aussi qu'après avoir cherché à faire un film rentre-dedans bien gratuit sans plus de fioritures que ça, Alexandre Courtès ne sache finir son film de manière aussi simple et efficace. Pourquoi toujours cette recherche du twist, pourquoi toujours aborder la folie de cette manière? Surtout que là, ça tombe totalement à plat et plutôt que de donner envie de revoir le film pour bien tout comprendre, cette fin nous donne juste l'impression que les scénaristes ne savaient pas comment conclure le film...

    Au final, The Incident est un bon moment de tension, en plus d'un hommage aux séries B des années 80/90. Visuellement très abouti, et avec un casting solide le film manque cependant d'épaisseur et de cohérence, ce qui renforce d'ailleurs la gratuité de l'ensemble. Et puis cette fin en queue de poisson, vraiment, c'est chiant.

    Note finale : 6,5/10 


    votre commentaire