• Alors que le sixième épisode (sur treize) de la première saison de The Strain, la série produite par Guillermo Del Toro, sera diffusé dimanche soir aux USA, une deuxième saison a été confirmée. Il reste à voir comment le tournage va pouvoir se goupiller avec l'agenda de Corey Stoll, pris par le tournage de Ant-Man, et surtout si les défauts d'écriture évidents de la série (les personnages sont quand même incroyablement stupides ou incohérents) seront corrigés. Pour le reste, si il y'a toujours les mêmes qualités visuelles et des monstres, ça peut être cool. 

     


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  • Qu'est ce qui pourrait bien, dans une discussion, amener à parler en même temps de Fight Club de David Fincher et de Edward Aux Mains d'Argent de Tim Burton? Les deux films n'ont pas grand chose en commun (et c'est peu de le dire), si ce n'est qu'ils sont tous les deux des chefs d'oeuvre à voir absolument avant de mourir, ou de faire quoi que ce soit d'autre.

    Et bien ces derniers temps, il a été question, pour les deux, d'une suite sous forme de comics. Si cela fait une petite quinzaine d'années que Hollywood semble ne jurer que par des portages de bandes-dessinées à l'écran (entre deux remakes!), il arrive aussi que l'adaptation se fasse dans l'autre sens. Fight Club et Edward Aux Mains d'Argent auront donc tous les deux droit à une suite...

    Dans le cas de Fight Club, cela ne me pose pas trop de problèmes. Pour une raison toute simple : avant d'être un film, Fight Club était un roman de Chuck Palahniuk. Une oeuvre sur support papier, donc. Et surtout que cette suite sera écrite par Palahniuk lui-même. Qu'un auteur décide de donner une suite à sa propre oeuvre me parait légitime, il n'est pas question de s'emparer du travail d'un autre pour l'exploiter au maximum. De plus, les artistes impliqués sont garants d'une certaine qualité : l'illustrateur Cameron Stewart  a bossé sur quelques séries prestigieuses (B.P.R.D., Catwoman, etc...) et le coloriste Dave Stewart sublime les oeuvres écrites par Mike Mignola depuis un bon moment (Hellboy, Lord Baltimore, etc...). Fight Club 2 se passera dix ans après les événements du film, Marla Singer et le narrateur (nommé Jack par la Fox, et donc Palahniuk décide que son nom sera en fait Cornelius!) sont mariés et, globalement, c'est pas rose tous les jours. Et le début sera raconté du puis de vue de Tyler Durden, qui observe tout ça...



    Dans la suite de Edward Aux Mains d'Argent, il sera aussi question de revenir quelques années plus tard. On suivra l'histoire du point de vue de la petite fille à qui la grand-mère raconte l'histoire dans le film de Burton, qui constate que d'étranges événements ont lieu dans sa ville. Et se demande si le personnage de l'histoire de mémé ne serait pas revenu, après tout ce temps... Un pitch acceptable, certes. Mais contrairement à la suite de Fight Club, ni Tim Burton ni Caroline Thompson (co-scénariste) ne sont rattachés au projet. Et quand on sait à quel point son univers a été dérivé en tout un tas de trucs à vendre à un public emo en manque de rayures noires et blanches, il y'a de quoi trembler. D'autant plus que les premiers visuels sont tout à fait conforme à ce qu'on pourrait attendre "d'artistes" faisant du sous-Burton, copiant son style sans forcément chercher à faire autre chose. Bref, ça sent vachement plus le produit pensé pour rapporter des sous...

     


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  • Titre
    : American Nightmare 2 : Anarchy (The Purge : Anarchy)

    Réalisateur : James DeMonaco
    Année : 2014
    Avec : Frank Grillo, Carmen Ejogo, Zach Gilford
    Genre : Action, Thriller
    Pays d'Origine : USA
    Durée : 1h40 environ

    Il n'aura pas fallu longtemps à James DeMonaco pour réaliser la suite de son American Nightmare, sorti il y'a tout juste un an chez nous. De manière assez incompréhensible, le premier film avait fait un carton. Oui mais là où le pitch évoquait une nuit de non-droit aux Etats-Unis (ce qui laisse imaginer un certain chaos dans les rues), on se retrouvait à suivre une famille dont on n'a rien à faire, enfermée chez elle et harcelée par des petits bourges insupportables joués par de très mauvais acteurs. Une erreur que cette suite se promettait de corriger : cette fois, on aura droit à une purge à grand échelle. Youplaboum.



    Donc le concept, toujours le même, est simple : dans un futur proche, une nuit par an, le meurtre devient légal aux Etats-Unis. C'est la Purge. Et devinez quoi? Quelques heures avant la Purge, un jeune couple qui voulait juste s'enfermer tranquillement à la maison tombe en panne et réalise avec effroi qu'ils vont devoir passer la nuit dehors. Pendant ce temps, un homme prépare une terrible vengeance dont on ne sait pas grand chose. Histoire de faire croire qu'il a quelque chose à dire, James DeMonaco rebalance maladroitement quelques messages sociaux pachydermiques sur les riches qui exploitent les pauvres et n'hésitent pas à comploter et les massacrer pour rester entre eux. Sinon, il est vrai qu'avoir enfin droit à des scènes en extérieur donne au film plus d'intérêt que les couloirs vides du premier. En fait, on passe du home-invasion fauché au film d'action des années 80, avec son héros burné (Frank Grillo, dont la présence est bien supérieure à celle de Ethan Hawke), ses groupes d'ennemis divers et variés (les types aux jolis masques, les gros riches, la vieille folle sur son toit). Le budget a clairement été décuplé et le film fait office de blockbuster pour une production Jason Blum... Mais malgré quelques bonnes intentions, les personnages sont particulièrement stupides (à peu près autant que dans le premier, admirez la scène du diner en intérieur où tout le monde se flingue), la mise en scène de James DeMonaco bien trop proprette pour rendre compte du climat post-apocalyptique qu'il cherche à instaurer... Et surtout, le dénouement est incroyablement mauvais. Je ne sais pas ce qui est le plus puant entre cette fin à l'eau de rose niaise ou la glorification de la vengeance et du meurtre de sang-froid... 

    Après un premier film raté, James DeMonaco sauve les meubles dans une suite plus ambitieuses, où un travail évident à été fourni. Plus fun et bourrin, American Nightmare 2 aurait gagné à avoir un scénariste capable d'écrire une fin moins pourrie et de rendre ses personnages moins idiots. Un cadreur capable de faire une mise au point correcte n'aurait pas été de refus non plus (qu'est ce qu'il y'a comme flous!). Bref, c'est pas encore ça, mais y'a du mieux.

    Note finale : 6/10


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  • Titre
    : Mister Babadook (The Babadook)

    Réalisatrice : Jennifer Kent
    Année : 2014
    Avec : Essie Davis, Noah Wiseman
    Genre : Fantastique, Drame
    Pays d'Origine : Australie
    Durée : 1h30 environ

    Accompagné d'une excellente réputation suite à ses diffusions en festival, Mister Babadook est sorti sur nos écrans avec l'étiquette du "nouveau truc terrifiant" que l'on colle bien rapidement à tout un tas de petits budgets dans lesquels une mère doit faire face à des portes qui claquent toutes seules. Et Jennifer Kent, dont c'est le premier long, se retrouve bien vite comparée à James Wan, le nouveau petit maitre des portes qui claquent.



    Oui, mais Mister Babadook ce n'est pas ça. On pourrait y croire, remarque : une mère seule avec un enfant en bas age (donc on a droit aux peurs enfantines), de la tension entre les deux, et bien entendu, quelques portes qui claquent. Sauf que bien vite, on se rend compte que ce qui intéresse Jennifer Kent, ce n'est pas de claquer des portes dans le vide, ni de demander à ses acteurs de fixer on ne sait trop quoi dans l'ombre. Mister Babadook est un film sur la culpabilité d'une mère, qui refuse d'aimer son gosse parce qu'elle lui reproche la mort de son mari. Un drame psychologique, en fait, où le croque-mitaines est une métaphore des sentiments de la mère. Une bonne idée, bien exploitée par Jennifer Kent, d'autant plus qu'elle tient deux acteurs principaux irréprochables (le petit Noah Wiseman est hallucinant, tantôt attachant, tantôt insupportable). Dommage dans ces conditions que l'aspect fantastique semble si peu l'intéresser, et que chaque scène "de trouille" soit si peu inspirée. Comme trop souvent, le fantôme n'a plus rien d'angoissant quand il se met à agir. Ainsi, quand Mister Babadook vire au fantastique, on n'échappe à aucune des étapes obligatoires du genre, entre la main invisible qui tire quelqu'un, le placard menaçant, l'espèce de possession-qui-effraye-la-famille, etc... Et le sentiment de gâchis est bien là, car le Babadook (une sorte de Nosferatu remixé) avait visuellement du potentiel, que le livre était carrément chouette et qu'il y'avait matière pour offrir un roller-coaster efficace en plus du film que la réalisatrice australienne voulait faire. Là où Bayona réussissait son coup avec L'Orphelinat, Jennifer Kent déçoit : Mister Babadook n'est jamais effrayant, la faute à de nombreuses maladresses mais aussi, visiblement, au désintérêt de son auteur pour l'horreur. Ce qui est d'autant plus frustrant car le reste était vraiment bon, et que le film avait la générosité et la fraicheur des premiers films, que Kent y insufflait indubitablement un souffle et une originalité qui lui font trop défaut dans sa deuxième partie.

    Résultat mitigé, Mister Babadook risque d'être une grosse déception pour ceux qui venaient y chercher leur dose de frisson. Mais il reste la métaphore réussie et la relation entre la mère et son fils, bien plus intéressante que les effets grotesques dont use le film. Mister Babadook aurait pu être une perle rare avec plus d'attention apportée à son boogeyman, mais il n'est "simplement" au final qu'un drame réussi aux touches fantastiques. C'est déjà un bon début!

    Note finale : 7/10 


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  • Après avoir dévoilé quelques concept-arts de son nouveau film, 31, Rob Zombie nous en dit beaucoup plus d'un coup. On connait donc le pitch : cinq personnes sont kidnappées cinq jours avant Halloween et gardée en otage dans un lieu appelé Murder World, et vont devoir se battre pour survivre en jouant à un jeu ultra-violent, le fameux 31 du titre. Mouais, why not! 

    Mais surtout, Rob Zombie passe par la case crowdfunding pour financer son film, c'est à dire que chacun peut donner un peu de sous pour aider le projet à se monter. Tiens, tiens. Alors certes, Halloween 2 avait été un bide en salles, The Lords of Salem n'a même pas eu droit à une vraie sortie, et son projet de film sur une équipe de hockey est tombé à l'eau car personne ne voulait le financer, mais bon... Rob Zombie qui demande des sous à ses fans? Pourquoi pas. Je n'ai rien contre le principe, j'avais été ravi d'aider Aux Yeux des Vivants de Maury et Bustillo autant que je pouvais, mais ces types ne remplissent pas des salles de concerts. Là, je suis moins convaincu : je reste persuadé que Rob Zombie, avec l'aura dont il bénéficie actuellement en tant que réalisateur ne devrait pas avoir tant de mal que ça à trouver de sous. Et souvent, ce système de crowdfunding propose des contreparties aux participants... On ne peut pas dire que celles-ci soient particulièrement attrayantes. Avoir Rob Zombie en follower sur twitter pour 350 dollars, c'est pas ce qu'il y'a de plus dingue.

    Pour plus d'infos sur le projet, et participer au financement, c'est à [cette adresse]. 

     


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