• Titre : Edge of Tomorrow

    Réalisateur : Doug Liman
    Année : 2014
    Avec : Tom Cruise, Emily Blunt, Brendan Gleeson
    Genre : SF, Action, Guerre
    Pays d'Origine : USA, Australie
    Durée : 1h50 environ 

    Tiré du roman adapté en manga All You Need is Kill de Sakurazaka, Edge of Tomorrow de Doug Liman nous présente un monde où des créatures extraterrestres (les mimics) sont en train de ratatiner l'humanité. Dans ce contexte pas facile, Tom Cruise joue un trouillard arrogant envoyé de force au front, où il assiste au massacre de ses collègues avant de se faire tuer. Et de se réveiller quelques heures avant l'attaque, à revivre la même journée, reprenant au même point à chaque fois qu'il se fait tuer.



    On le sent venir gros comme une maison dès le pitch : Edge of Tomorrow est un film fortement influencé par les jeux vidéos. Et si souvent ce rapprochement sert à dénigrer de manière facile et expéditive un film (alors qu'il me semble que ça fait bien dix ans que même les gens les moins renseignés avaient compris que les jeux vidéos ne sont pas que des trucs pour débiles dégénérés et futurs psychopathes), Edge of Tomorrow exploite son concept de manière ludique, à grands coups de plan "FPS", amenant un humour inattendu dans une grosse production avec Tom Cruise, la première partie étant pleine d'auto-dérision. O
    ui, c'est marrant de voir Tom Cruise jouer les trouffions pétochards et se faire tuer encore et encore, et devoir recommencer à chaque fois. Il lui faudra donc progresser jusqu'au boss final, aidé par une super-guerrière à grosse épée et une poignée de bots (ses camarades, développés juste ce qu'il faut pour qu'on les reconnaisse : la nana burnée tout droit sortie d'Aliens de Cameron, le gros nudiste, etc...). Le scénario est bien fichu, restant un poil dans le vague concernant les pouvoirs des gloumoutes afin de nous laisser comprendre un peu ce qu'on veut (peut) de la fin, et les rapports entre les personnages sont assez bien écrits pour nous en faire comprendre beaucoup sans nous le montrer (l'attachement progressif du personnage principal pour ses potes, par exemple, ou la scène du café avec Emily Blunt). Visuellement, on peut regretter cependant la propreté de l'ensemble (le débarquement est étrangement peu sanglant), ou le design des monstres, rencontre improbable des bestioles de Matrix 3 et de l'univers de Del Toro sous influence Lovecraftienne. Quelques plans d'ensemble de plus sur les villes en ruine auraient été plus qu'appréciables, on aurait aimé voir un peu plus les dégats sur Paris! Et après une première partie ludique et bien rythmée, Edge of Tomorrow a parfois du mal à retrouver son souffle.


    Malgré ces quelques défauts, Edge of Tomorrow se regarde avec plaisir, grâce à son énergie, son jeu avec le pitch, mais aussi au second degré qu'y insuffle Tom Cruise qui, un an après Oblivion, revient faire le rigolo à l'affiche d'un film de SF ambitieux, malin et tellement plus intéressant que la plupart des blockbusters du genre. 

    Note finale : 7,5/10


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  • Titre : Maléfique (Maleficent)
    Réalisateur : Robert Stromberg
    Année : 2014
    Avec : Angelina Jolie, Elle Fanning, Sharlto Sopley, Sam Riley, Imelda Staunton, Juno Temple
    Genre : Truc Féérique niais 
    Pays d'Origine : USA
    Durée : 1h35 environ


    Quand Disney annonce vouloir faire un film live dédié à un de ses méchants les plus charismatiques, la terrible Maléfique de La Belle au Bois Dormant, le projet peut intriguer. Seulement voilà : pour un film audacieux comme Lost Ranger, des perles comme Toy Story 3 ou des films aussi sympathiques que Raiponce, ces dernières années ont aussi été riches en films insipides (Rebelle, Monstres Université, Pirates des Caraïbes 4) ou en purges insupportables (La Reine des Neiges, infame truc tapageur ultra-surestimé). Et si Disney a su si bien gérer la promotion de Maléfique, à grands coups d'images mystérieuses et de bandes-annonce plutôt sombres, le résultat sent mauvais le bonbon bien chimique.



    Certes, Angelina Jolie est parfaite dans le rôle, et oui, ok, il y'a quelque belles images et plans iconiques qui envoient. Visuellement, on n'atteint pas non plus le niveau de guimauve artificielle qui pique les yeux du Alice au Pays des Merveilles de Burton ou du Monde Fantastique d'Oz de Raimi, même si Maléfique est bourré d'immondes créatures en images de synthèse totalement insipides. Et si l'histoire de La Belle au Bois Dormant se retrouve revisitée, c'est pour que ce film-là prenne le moins de risques possibles : vous pensiez voir un film sur une méchante? Que nenni. Venez admirer l'histoire sucrée et colorée d'une fée avec qui on a été méchante, qui fait une vilaine bêtise et se rattrappe à la fin lors d'une happy-end dégoulinante, tout ça parce que bon, vraiment, qui pourrait résister aux gazouillis d'un bébé? Pouah! Mais que le film revisite toute l'histoire pour en faire une version encore plus aseptisée que celle de Disney n'est à la limite pas le pire et pourrait passer, dans le cadre d'un film pour enfants aussi niais qu'inoffensif. Mais non, il faut en plus se cogner l'impression de regarder la recette du blockbuster tout public suivie à la lettre par un réalisateur-pantin (dont c'est la première réalisation après avoir travaillé dans les effets spéciaux de nombreuses années), embauché par la production pour respecter les règles et fournir un produit conformes aux attentes. Tout y est, des personages comiques inspportables (et dire que je trouvais Olaf lourd dans La Reine des Neiges, je ne connaissais pas encore les trois fées de Maléfique) à la mise en scène sans idées qui ne fait que réchauffer un paquet de clichés (et vazy qu'on filme le méchant des pieds jusqu'à la tête quand il marche vers la caméra l'air décidé, et hop, toi, là, le monstre numérique, peux-tu groger face à la camera? Merci. Et Angelina, s'te plait, à la fin tu vas voler partout super vite pour monstrer ta joie et ta libération, comme Harry Potter et tous les super-héros qui volent très vite à la fin parce qu'on est joyeux). Et dans ce gloubiboulga indigeste de clichés, de niaiserie et d'absence totale de créativité, on a tout de même le temps de se demander ce que des acteurs aussi bons vient faire dans cette galère, et il faut bien admettre qu'il y'a queques images qui ont d'la gueule. On pourrait presque saluer l'audace de, comme dans La Reine des Neiges, sous-entendre que le véritable amour est à la fois homosexuel et limite incestueux (mais ils l'ont pas fait exprès). Y'a même un moment ou deux où un début de sourire commence à se former, quand Angelina Jolie essaye de se montrer distante avec Aurore bébé et la traite de mocheté. Mais Maléfique est dans son ensemble bien trop convenu, prévisible et conforme au moule pour divertissement merdique pour faire illusion. Ah, et la belle au bois dormant dans tout ça? Le personnage d'Aurore est si creux qu'elle ferait bien de retourner se coucher, y'a rien à voir.

    De belles promesses et quelques belles images ne suffiront pas à faire passer la pillule : Maléfique suinte la guimauve et les arcs-en-ciel, dégouline d'images de synthèses chatoyantes et déborde de clichés et de niaiseries. Encore une fois, divertissement pour enfant rime avec "produit calibré idiot", et encore une fois on prend les enfants pour des trucs bien trop idiots pour s'emmerder à leur offrir autre chose qu'un bête produit pensé uniquement pour remplir toutes les cases de la "to-do list" et de la rentabilité. Triste. A coté, Blanche Neige et le Chasseur était un chef d'oeuvre.

    Note finale : 4/10 


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  • Il est probable que ce planning devait être annoncé à la Comic-Con, mais bon, ça a fuité. Du coup, il semblerait que l'on connait les plans de Warner Bros pour adapter les oeuvres de DC Comics pour les années à venir. Ils sont cependant encore loin de pouvoir concurrencer les productions Disney / Marvel : il faudrait encore qu'ils arrivent à planter les bases de leur univers, ce qui devrait commencer avec Batman VS Superman : Dawn of Justice en mai 2016. Il y'aurait ensuite Shazam en juilet 2016, Sandman à Noël 2016, Justice League en mai 2017, Wonder Woman en juillet 2017, un film avec Flash et Green Lantern à Noël 2017 et Man of Steel 2 en mai 2018. Le tout supervisé par David Goyer, histoire de pouvoir préciser en gros sur l'affiche "par le scénariste de The Dark Knight", en oubliant pudiquement le reste.

    Ce que l'on peut dire de ce planning? Et bien, on le savait : Sandman arrive bientôt au cinéma. Pourquoi ne pas avoir confié le scénario à Neil Gaiman, auteur des comics, qui n'est pas franchement un novice au cinéma? Mystère. Et quid de Lobo, projet de très longue date auquel on rattache souvent Dwayne Johnson? Mais le plus regrettable reste l'absence de héros du label Vertigo, à l'exception de Sandman : pas de Justice League Dark dont Del Toro revait, et donc pas de retour de John Constantine sur grand écran ni de Swamp Thing pour le moment... Mais alors, Sandman, ils vont le coller dans la Justice League?

    Bref. Il va y'avoir tout plein de films. Mais entre un Batman à recommencer, un Man of Steel qui n'a pas non plus été le succès commercial du siècle, un Green Lantern à reboot et un bon lot d'incertitudes, tout cela semble bien bancal pour le moment, et on risque d'avoir un paquet de personnages introduits dans chaque film pour gagner du temps. Pas de quoi troubler le sommeil des boss de Marvel...

     


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  • La quatrième saison de American Horror Story aura pour titre Freak Show. Et connaissant le goût des producteurs pour les références à des classiques du fantastique et de l'horreur, il serait naïf de ne pas y voir des liens avec Freaks de Tod Browning (déjà cité dans la saison 2). Du coup quand on apprend que Sarah Paulson jouera deux personnages, on pense tout de suite à des siamoises. En fait, pas tout à fait, comme le montre cette photo : voici Bette et Dot!



    Comme d'habitude avec American Horror Story, on retrouvera une grande partie du casting des saisons précédentes (Jessica Lange, Evan Peters, etc...) dans de nouveaux rôles et de nouveaux personnages pour une nouvelle histoire. Cette fois-ci, ça se passera donc dans l'univers d'un cirque de "monstres", de marginaux laissés à l'écart des gens "normaux" dans les années 50. La quatrième saison commencera en octobre prochain!

     


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  • Allez, hop, pour illustrer mes propos sur le très Z Devil Story de Bernard Launois (voir [critique]), en voici un extrait. Et pas n'importe lequel, puisqu'il s'agit du début du film où l'on peut admirer l'entrée en scène d'un tueur très moche en tenue de SS, qui se prend les pieds dans le fil de la tente, mais aussi la démarche naturel de la promeneuse ressemblant à un promeneur, qui, clairement, hume la brise en faisant son footing, des brindilles à la main.

    Ah, et le sang a vachement l'air de sortir d'un tuyeau. Mais comme le dit le réalisateur dans les commentaires en bonus sur le DVD "nan, mais oh, des faux professionnels du métier se sont moqués du sang qui gicle, mais vous avez déjà essayé de tranher une artère? Quand on tranche une artère, ça fait vraiment ça!". Un mec un poil inquiétant. 

     


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