• Il faisait partie de la liste d'acteurs qui pouvaient avoir le rôle, c'est désormais officiel : Ben Affleck sera Batman / Bruce Wayne dans la suite de Man of Steel et dans The Justice League, tous deux réaliséspar Zack Snyder, et dans laquelle Batman et Superman se chercheront des poux. S'inspirant de The Dark Knight Returns de Frank Miller, le film devrait nous présenter un Batman un poil plus agé que d'habitude. J'aurais préféré un acteur au visage plus marqué, comme Josh Brolin ou Jeffrey Dean Morgan, et quitte à prendre Ben Affleck, autant lui confier la réalisation plutôt! Enfin bon, on verra. Maintenant, on sait quel visage aura Batman dans l'avenir des productions Warner Bros.



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  • Titre
    : Conjuring, Les Dossiers Warren (The Conjuring)

    Réalisateur : James Wan
    Année : 2013
    Avec : Patrick Wilson, Vera Farmiga, Lily Taylor, Ron Livingston
    Genre : Horreur, Fantastique
    Pays d'Origine : USA
    Durée : 1h50

    Il n'aura fallu à James Wan que très peu de films pour s'imposer comme un des réalisateurs actuels les plus intéressants du cinéma d'horreur. Encore jeune, on lui doit plusieurs des plus gros succès commerciaux du genre des dernières années (le premier Saw, Insidious, et maintenant Conjuring), sans que la qualité ne fasse jamais défaut. Dans Conjuring, il se penche sur un des cas face auquel se sont retrouvés Ed et Lorraine Warren, deux "chasseurs de fantômes" des années 70.

    Avec un sujet assez proche de Insidious (la maison hantée), et la sortie proche de Insidious 2, on peut légitimement craindre que James Wan se répète, et effectivement les similarités sont bien là. Mais alors qu'Insidious s'apparente plus à un tour de train fantôme, Conjuring se veut un film d'épouvante fantastique classique. On le savait avec son précédent film, James Wan a aimé Poltergeist de Tobe Hooper, et il continue ici de s'en inspirer, tout en empruntant également à L'Exorciste de Friedkin. Après une première scène prometteuse, Conjuring nous présente la famille victime de la "présence", et l'intrigue suit son cours dans l'ordre logique que l'on doit attendre de ce genre de films, sans réelles surprises, avec ce qu'il faut d'apparitions inquiétantes et de passages inévitables (les tableaux qui tombent, la silhouette à la fenêtre, etc...), le tout allant crescendo jusqu'au grand show final. Un poil long, Conjuring aurait peut-être gagné en intensité en étant plus court. Surtout qu'à vouloir faire un film tout à fait classique, James Wan a bien du mal à nous surprendre. Question trouille, tout dépendra du point auquel on est receptifs aux vieilles mémés fantômes cachées dans les coins sombres de la maison, mais on ne peut pas non plus dire qu'il soit nécessaire de prévoir un pantalon de rechange. James Wan aurait-il raté son coup? Loin de là!



    Car si Conjuring suit une histoire classique, là où il se démarque c'est sur la forme. La mise en scène de Wan, qu'elle soit visuelle ou sonore, est particulièrement soignée. Jamais il ne cède aux tics modernes rabattus, ses plans sont longs et étudiés, ses mouvements de camera lents. L'ambiance sonore est particulièrement réussie elle aussi, rendant la présence dans la maison tangible et oppressante. Il maitrise tout à fait son sujet et le prouve encore une fois, les rythmes et cadres qui font de l'effet, il sait y faire. On connaissait le goût du réalisateur pour les pantins depuis Dead Silence, et bien que sous-exploitée, Conjuring a aussi droit à son étrange poupée, qui au fait partie d'un ensemble d'accessoires et de détails qui contribuent à donner une âme au film. En parlant d'accessoires, le travail sur la décoration et les costumes est aussi à noter, on se croirait effectivement dans les années 70. Et bien sûr, l'ensemble du casting est impeccable, mené par Patrick Wilson et Vera Farmiga, très justes tous les deux. Conjuring n'a en fait rien d'une série B, et avec son budget de 13 millions de dollars (relativement peu, mais bien plus qu'Insidious) a tout d'un grand film d'horreur. Récemment, Guillermo Del Toro déplorait l'absence de grands films d'épouvante fantastique récents, en voici donc un. De ce point de vue, Conjuring réussit là où La Dame en Noir et Mamá par exemple n'avaient pas su convaincre totalement.

    Certes, Conjuring ne révolutionnera pas le genre sur le fond. Cependant, son incroyable succès commercial pourrait motiver les studios à produire autre chose que des remakes/reboot ou des énièmes suites de franchise à deux balles. Sans concept alambiqué ni effets tapageurs, Conjuring s'impose tranquillement comme un classique du fantastique, le premier depuis un moment. James Wan n'allait pas s'essayer à d'autres horizons (Fast & Furious 7 en l'occurence) sans nous léguer au moins ça et son Insidous 2. En attendant les suites de Conjuring, vu le nombre de dossiers sur lesquels les Warren ont du bosser (y'a qu'à voir leur pièce à trophées!) il y'aura de quoi faire!

    Note finale : 8/10 


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  • The Zero Theorem, le prochain film de Terry Gilliam (Brazil, L'Armée des 12 Singes, L'Imaginarium du Dr Parnassus), fera sa grande première dans quelques semaines à Venise où il sera en compétition pour le Lion d'Or. Et après une première bande-annonce, voici une première affiche. L'univers rappelle à première vue Brazil...Si ausune date de sortie n'est pour le moment annoncée en France, le film devrait sortir un peu partout l'hiver prochain, entre fin 2013 et début 2014 quoi.

     


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  • Voilà une bien triste nouvelle : Benedict Cumberbatch, excellent dans Star Trek Into Darkness, a quitté le casting de Crimson Peak de Guillermo Del Toro. Certes, le réalisateur mexicain étant comme d'habitude occupé par trop de projets à la fois, le tournage du film ne devrait pas commencer avant 2014 et il y'a donc encore le temps pour des départs et des arrivées, mais avec aussi Jessica Chastain, Mia Wasikowska et Charlie Hunman, son grand film de maison hantée s'annonçait bien! Actuellement, Guillermo Del Toro s'occupe de sa série The Strain. Et après Crimson Peak? Et bien, sa bonne entente avec Legendary Pictures pourrait permettre à des projets comme Hellboy 3 ou Les Montagnes Hallucinées de voir le jour, ce qu'on n'attendait plus!

     


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  • Titre
    : Frère de Sang 3 (Basket Case 3)

    Réalisateur : Frank Henenlotter
    Année : 1992
    Avec : Kevin Van Hentenryck, Annie Ross
    Genre : Horreur, Comédie
    Pays d'Origine : USA
    Durée : 1h30

    Dernier film de Frank Henenlotter avant son récent Bad Biology plus de quinze ans après, Frère de Sang 3 est la suite directe du deuxième : on retrouve Belial et Duane dans leur famille d'accueil "monstrueuse". Les rapports entre les deux frères siamois sont tendus depuis que Duane, jaloux du bonheur de son frangin a tenté de le recoudre à son flanc. Forcément, ça casse l'ambiance.



    Ce qui était amusant dans Frère de Sang 2 et le reste toujours ici, c'est la manière qu'a Frank Henenlotter de nous présenter totalement l'inverse de ce à quoi on pouvait s'attendre. Dans leur petit cocon où les "freaks" ont leur place, Belial le monstre est heureux et va être papa alors que Duane, un humain d'apparence normale, est gardé en camisoles pour protéger les monstres de ses moments de folie. Eve (la femme de Belial) va accoucher, et toute la troupe décide d'entreprendre un périlleux voyage en dehors de leur planque pour rendre visite au seul médecin de confiance qui pourrait l'aider à donner naissance à son bébé. Sauf qu'une fois sur place, ce n'est pas un mais plusieurs petits monstres qui sortent (je ne vous dis pas combien, à vous de découvrir!). Et que les policiers du coin sont bien sûr des gens normaux et donc idiots, et surtout inquiets de surprendre toutes ces créatures étranges dans leur patelin. Frère de Sang 3 a été réalisé plus ou moins à contre coeur par Henenlotter, qui n'a pas non plus eu les mains tout à fait libres sur son projet. Il en résulte un film probablement moins personnel que ses autres oeuvres, une "suite typique" où l'on reste sur les acquis des films précédents en essayant d'en rajouter dans le spectacle. Et si il est vrai que Frère de Sang 3 ne propose pas de réelle avancée dans l'histoire des deux siamois, et, au final, ne raconte pas grand chose, il reste un film totalement barré comme seul un type comme Henenlotter sait en offrir. Même si il a été retenu par les producteurs, le film contient quelques scènes gores tout à fait jouissives, ce qui manquait le plus au deuxième, trop sage de ce point de vue. On retient surtout une attaque du poste de police par Belial totalement déchainé, où les maquillages délirants typiquement 80's font leur petit effet. Pour le reste, le film se contente d'être divertissant, allant autant dans la surenchère que le permettait son budget (le gosse géant est assez fou, dans le genre). 

    Même s'il n'apporte rien et ne raconte pas grand chose non plus, Frère de Sang 3 reste un OVNI plus que sympathique, marqué à la fois par son époque et par le génie de son créateur, qui en profite une nouvelle fois pour exprimer son amour pour les marginaux et la différence, les invitant même à prendre le pouvoir! Le genre d'oeuvre qui manquent aujourd'hui, qui peuvent faire ricaner les blasés pour leurs maquillages naïfs mais qui sont plus attachantes et moins sages que n'importe quelle série B actuelle.

    Note finale : 7/10 


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