• Avec District 9, Neill Blomkamp s'est fait remarquer comme étant un réalisateur particulièrement intéressant. Chose que devrait confirmer Elysium, avec Matt Damon, qui sortira le 14 août. En attendant, voici une nouvelle bande-annonce.

     


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  • Le premier ABCs of Death (voir [critique]) proposait 26 courts-métrages, par 26 réalisateurs différents, chacun illustrant une façon de mourir. Une par lettre de l'alphabet quoi. Et le meilleur cotoyait le pire, mais visiblement le film a eu assez de succès pour motiver un deuxième, sur le même principe. De nouveau 26 segments, et surtout, tout plein de nouveaux artistes. Et pas n'importe qui! On savait déjà que le génial Alex de la Iglesia (Balada Triste) avait signé, mais on en sait désormais un peu plus. On retrouvera également Julien Maury & Alexandre Bustillo (Livide, A l'Intérieur), Sono Sion (Cold Fish), Vincenzo Natali (Splice, Cube), Larry Fessenden (Wendigo, The Last Winter), Marcus Dunstan (The Collector), les soeurs Soska (American Mary) ou encore Aharon Keshales & Navot Papushado (Rabies). Cette liste va bien sûr s'aggrandir encore un peu. The ABCs of Death 2 est prévu pour 2014!

    abcs of death

     


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  • Titre
    : V/H/S 2

    Réalisateurs : Simon Barrett, Adam Wingard, Gareth Evans, Eduardo Sanchez, Gregg Hale, Timo Tjahjanto, Jason Eisener
    Année : 2013
    Avec : Une floppée de gens.
    Genre : Horreur, Film à sketchs
    Pays d'Origine : USA
    Durée : 1h35


    Je n'en fais pas un secret : le found-footage est un procédé qui m'horripile. Souvent utilisée n'importe comment, cette mode des "documents retrouvés" vient dans le meilleur des cas rendre agaçantes de bonnes idées (Chronicles), et ne sert qu'à masquer le vide de projets prenant le public pour les neuneus qu'ils sont à encore aller voir ce genre de films dans le pire des cas (Paranormal Activity). Il y'avait pourtant dans le premier V/H/S quelques passages intéressants, au milieu de caméras secouées n'importe comment et de sons saturés. Et la liste des réalisateurs de V/H/S 2 étant plutôt classe, pourquoi pas, n'est ce pas?



    Pour ce qui est de l'intro et du fil rouge du film, rien à signaler : deux personnes dans une maison ayant l'air abandonnée, des télés à tube cathodique empilées les unes sur les autres dans le noir, et un paquet de cassettes contenant assez d'atrocités pour en faire un film. Bref, la même chose que dans le premier sauf qu'au moins on nous épargne le groupe de jeunes abrutis qu'on a envie de baffer. D'ailleurs, si il y'a bien un cliché qui est évité dans V/H/S 2, c'est celui-ci : allez savoir par quel miracle on échappe aux éternels lycéens en rute qui picolent en beuglant dans la caméra. A la place on a droit tout d'abord à un type qui a une caméra greffée à l'oeil lui faisant voir des gens morts. Imaginez Insidious mais avec une image qui secoue et quelques répliques marrantes quand un gros mort-vivant en slip stagne devant une baie vitrée. Päs révolutionnaire, mais assez distrayant, Adam Wingard (You're Next) est un mec qu'il faut suivre. Eduardo Sanchez, réalisateur de Blair Witch, enchaine ensuite avec l'idée de nous faire voir son sketch du point de vue d'un zombie, ce qui est un prétexte pour coller sa caméra dans des ventres qui se font ouvrir, mais encore une fois un certain humour se dégage de passages plutôt absurdes, V/H/S 2 s'orientant nettement vers quelque chose de plus fun que le premier. Mais aussi de bien plus crade et violent, l'horreur aussi grimpe d'un cran et pour une fois il y'a des choses à voir...Le sketch de Gareth Evans (The Raid) et Timo Tjahjanto nous fait découvrir une étrange secte, avec ce qu'il faut de types chelou en slip qui explosent, de suicides collectifs et de Rosemary's Baby. Encore une fois, les scènes les plus glauques cotoient des petites notes d'humour intéressantes, et surtout, la caméra se pose assez souvent pour qu'on ait l'impression queles deux réalisateurs trichent un peu avec leur procédé. Tant mieux, ça en fait le meilleur segment de l'ensemble. Jason Eisener (Hobo With A Shotgun)nous inflige le pire, par contre. On n'y comprend rien, ça secoue de partout, ça hurle, l'image devient noir, et y'a des aliens. Voilà, merci, ça  valait le coup. Hélas malgré de bonnes idées et de bonnes volontés, V/H/S 2 reste un film qui colle la gerbe. Et pas pour les bonnes raisons : juste parce qu'on passe la moitié du temps à fermer les yeux pour éviter une migraine bien violente, ou à les plisser pour essayer de capter ce qui se passe. 

    Bien plus variés et riches, tous les segments de V/H/S 2 surpassent ceux du premier. Peut-être parce qu'il y'a derrière des types avec des idées. Mais dans ce cas, quel intérêt de tout gâcher en secouant sa camera de partout pour épuiser le spectateur? Ennuyeux. Encore une fois, ce procédé fatiguant vient saboter un film qui aurait pu être franchement plus excitant sans.

    Note finale : 6,5/10 


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  • Frankenstein's Army est le premier film du réalisateur hollandais Richard Raaphorst. Le film se déroule à la fin de la seconde guerre mondiale, alors que les nazis ont mis la main sur le journal du docteur Frankenstein et se sont inspirés de ses experiences pour créer une armée de super soldats composés de morceaux de leurs camarades tombés au combat. Le coup des nazis qui font des trucs chelou, c'est pas nouveau (Hellboy, The Devil's Rock, Blood Creek etc...) mais le film a été bien accueilli lors de sa première projection en festival à Rotterdam et sortira dans quelques salles americaines le 26 juin. Why not. En attendant, voici une affiche.

     


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  • Titre
    : Dredd

    Réalisateur : Peter Travis
    Année : 2012
    Avec : Karl Urban, Lena Headay, Olivia Thirlby
    Genre : SF, Action
    Pays d'Origine : Royaume-Unis, Afrique du Sud
    Durée : 1h35 


    Après le nanar interstellaire qu'était Judge Dredd avec Stallone, il y'avait deux possibilités : soit on oubliait pour toujours ce film et l'existence même d'une possibilité de transposer ce personnage en film, soit on en refaisait un totalement différent pour essayer de repartir sur de bonnes bases. Et du coup, Dredd est un reboot se voulant heureusement bien plus proche de l'esprit des comics dont il s'inspire.



    Premier détail, mais qui a son importance : Karl Urban n'est pas une star narcissique, et du coup son visage n'apparait jamais à l'écran, il garde toujours son casque, et n'est absolument jamais humanisé. Un bon point. Et puis au moins, il n'est pas parasité par un sidekick atrocement pénible qui fait des blagues vaseuses. Un deuxième bon point. L'univers de Dredd est plutôt réussi : on se sait dans le futur, mais l'aspect crasseux et réaliste rend ce futur crédible, on se croirait presque dans les années 90. Mais surtout, l'aspect le plus convaincant du film est sa brutalité. Le sang gicle, ça cogne fort : loin d'être une production aseptisée sans saveur, Dredd se la joue bonne grosse série B bourrine où des types se font éclater et dépecer. Et Karl Urban campe un juge Dredd immédiatement reconnaissable à la moue de sa bouche et à son inflexibilité psychorigide face à la loi, qu'il applique avec la finesse que l'on devine. Le scenario est bien sûr un prétexte et se présente un peu comme un jeu vidéo : Dredd rentre dans un immeuble de 200 étages avec une recrue en test et pète la gueule à tout le monde, jusqu'au "boss" au dernier niveau (oui, The Raid a repris la même histoire). Mais attention, à la fin, Dredd il tombe pas amoureux de la recrue, il y dit même pas au revoir. Ce qui est plutôt cool. Entre temps, il sera question d'une drogue qui fait tout voir au ralenti pour justifier quelques jolis plans très lents aux couleurs saturées, et d'une vilaine très vilaine jouée par Lena Headey (Game of Thrones), qui se fait appeller Ma-Ma et jette les gens par la fenêtre après les avoir épluchés. Bon, y'a aussi un peu de pouvoirs psychiques, mais surtout des coups de feu et des explosions. Alors on ne s'ennuie pas spécialement devant ce Dredd, qui est du coup bien moins rigolo que Judge Dredd, dont on oublier les répliques ridicules qui font mouche en VF genre "la loi c'est moi...et l'ordre!" beuglées par Stallone, et Vitalic remplace White Zombie (faut bien des points noirs!). Mais on ne peut pas non plus dire que c'est une réussite absolue : le personnage n'a aucune histoire, parle peu, flingue tout. 

    Dredd nouvelle version fonctionne parfaitement comme divertissement bourrin, mais guère plus et ne dépasse pas le stade de série B d'action futuriste bien violente. Mais au moins, le film a le mérite de replacer le juge dans son univers et de réparer en partie les dommages causés par le navet de 1993.

    Note finale : 6,5/10 


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