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    Titre
    : Silent Hill Révélation 

    Réalisateur : Michael J. Bassett
    Année : 2012
    Avec : Adelaide Clemens, Kit Harrington, Sean Bean, Carrie-Anne Moss, Malcolm McDowell
    Genre : Horreur, Adaptation de jeu vidéo bordelico-wtf

    On en avait des raisons de se méfier de ce Silent Hill : Revelation. Les mauvaises langues diront que le premier était déjà raté...Malgré ses défauts, il avait pourtant un bon paquet de qualités indéniables. Mais sa suite, par un autre réalisateur (Michael Bassett) sent le produit de producteur fini à l'arrache : campagne promo catastrophique (les affiches sont toutes dégueulasses), titre bidon (promettre une révélation, ça sonne toujours un peu vain), une 3D comme argument de vente foireux...Pire, le film serait fini depuis plusieurs mois, Sony ne sachant pas trop quoi en faire. Et bien, le voilà qui sort en salles.

    Et on avait raison de s'inquiéter. Silent Hill : Revelation est une magnifique démonstration de ce qu'il ne faut pas faire : enchainement de clichés (le cauchemar dans le cauchemar...), scénario prétexte bidon torché à la va-vite (le film dure 1h25, pas le temps d'amener intelligemment quoi que ce soit), incohérence avec le premier (vive l'explication foireuse pour lier les deux), révélations vaseuses, succession de scène sans grande cohérence entre elles...Bref, la liste est longue. On pourrait aussi admirer avec quel talent Michael Bassett (est-ce vraiment lui, ou faut-il voir derrière cette entreprise la présence du producteur, Samuel Hadida?) nous pond un film aussi kitch que ses affiches. Il y'a 30ans, ça aurait pu passer. Mais le final qui part dans le délire fantasy à deux sous ne peut que faire ricaner, au mieux. Dans la liste des sujets qui fâchent, on va éviter de trop s'attarder sur le sort de Pyramid Head, ridicule dans son affrontement face à une espèce de Cenobyte à la fin du film : avoir une créature aussi charismatique et la limiter à faire du vélo, c'est quand même malheureux. De manière générale chaque bestiole se fait soit ziguouiller en deux secondes, soit est un atroce tas de pixels numériques. Ne cherchez pas à retrouver l'ambiance mystérieuse du premier, qui était rythmé par les sirènes et l'alternance ténèbres/jour : aucune tension ne viendra vous chatouiller les entrailler dans Silent Hill : Revelation. Michael Bassett n'est pas foutu de faire réagir son public médusé autrement qu'en enchainant les sursauts paresseux : il doit filmer au moins 50 fois des visages immobiles en gros plan, qui subitement ouvrent les yeux et s'animent pendant qu'un violon cherche à nous faire bondir. Y'a de quoi facepalm, et souvent.



    Mais attention. Il y'avait pourtant de quoi faire. Visuellement, à part quelques effets en CGI tout pourris, ça a de la gueule. Il n'y a pas assez de plans d'ensemble des décors pour en profiter pleinement, mais la richesse du bestiaire et la variété d'endroits glauques peut se montrer convaincant. C'est même rare d'avoir autant de choses à voir de nos jours, et de ce point de vue là Silent Hill 2 ne se fout pas de notre gueule. Et le film est drôle. Si c'est vrai, et oui c'est peut-être dramatique, mais au moins on ne s'ennuie pas tant que ça. Que ce soit voulu (le vieux loufoque dans le bus), maladroit mais attachant (le personnage qui s'appelle Vincent Cooper, mélange entre le chanteur Alice Cooper et Vincent Furnier, son vrai nom) ou carrément pas fait exprès (le "1-2-3-Soleil!" des infirmières), on se marre bien. La musique est belle, l'image tient carrément la route quand ce n'est pas pourri de numérique...Et même si l'intégralité du casting a l'air paumé, on s'amuse de retrouver Malcolm McDowell en vieux dingue, Carrie-Anne Moss en gourou et les fans de Game of Thrones verront forcément la poignée de main entre Sean Bean et Kit Harrington d'un autre oeil!

    De manière générale, Silent Hill : Revelation est une merde absolue. Scenario catastrophique, effets faciles, kitch à tous les étages, massacre de la franchise, incohérences...Mais bien peu de films d'horreur peuvent se vanter de donner autant à voir à son public, et le film est assez court pour nous amuser de ses défauts. C'est nul, mais ça passe aussi bien qu'un McDo. C'est quand même avec amertume que l'on pense à tout ce qu'il aurait pu être et n'est pas...

    Note finale : 5,5/10, Une note qui reflète plus ce qu'aurait pu être le film et le "plaisir" que j'ai pris à le voir que ses réelles qualités...


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  • La sortie du remake de Maniac par Franck Khalfoun a beau avoir été décalé de quelques jours (il sortira le 2 janvier au lieu du 26 décembre), elle n'est est pas moins imminente. En attendant, voici une bonne grosse poignée d'images pour nous mettre l'eau à la bouche. Certaines ne sont pas mal, et Elijah Wood pourrait être un Frank Zito convaincant, dans un tout autre genre que celui joué par Joe Spinell dans le mythique film original de Bill Lustig (critique [par là]). Vu qu'Alexandre Aja produit le film et qu'il a jusqu'ici été plutôt doué pour les remakes, on a le droit d'y croire. Ah, oui, les photos :




















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  • Voici la nouvelle affiche du Man of Steel de Zack Snyder, qui sortira le 14 juin 2013. Alors, qu'est ce qu'on peut bien en dire? Humm, que l'image est pas au top, et que je ne crois pas un seul instant que les petits bracelets fantaisistes aux bracelets d'Henry Cavill le retiendront bien longtemps. On peut ajouter que malgré le scepticisme de Snyder, le film sera converti en post-production en 3D, donc ce sera laid. Et que la Warner semble piétiner avec ses autres projets, que ça soit sa Justice League, Lobo, ou même le reboot de Batman, et que des infos plus précises viendront peut-être avec la sortie de Man of Steel. On verra!

     


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  • Ah bah oui, voilà, je me disais bien que Guillermo Del Toro n'avait pas parlé de nouveau projet de film depuis au moins deux semaines! Il prévoit donc de s'attaquer à Crimson Peak dès début 2014, histoire de bien terminer Pacific Rim...C'est quoi Crimson Peak? Et bien ce sera une histoire de fantômes. Vu l'univers du bonhomme, ça devrait suffir à être intéressant, mais il en a dit un petit peu plus, quand même! Une histoire de fantômes, oui, mais une avec des moyens, des décors, des belles choses. Del Toro estime à juste titre que le public s'est habitué aux films d'horreur un peu cheap et aux found-footage et qu'un film de maison hantée à gros budget se voulant à la fois classique et surprenant par rapport au genre ne ferait pas de mal. Si je n'étais pas trop occupé à taper sur mon clavier, j'aurais applaudi. Bien entendu, dans la foulée il ne peut pas s'empêcher de citer en exemple Shining de Kubrick comme gros film d'horreur.

    Ce qui veut dire, en gros, que pour Hellboy 3 faudra attendre une nouvelle fin du monde encore, et que At The Mountain of Madness, adapté de Lovecraft, attendra aussi. Mais, contrairement à Hellboy 3, se fera peut-être, selon les réultats de Pacific Rim probablement. En attendant, je vous mets une image de Les Autres, d'Amenabar, dans le genre grand film de fantômes récents, et aussi parce que j'aime bien la tronche des deux gosses qui regardent.

     


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  • Je suis curieux de savoir ce que vaudra The Host 2 de Ning Hao. Je me demande si l'on retrouvera les qualité du premier, réalisé par Joon-ho Bong, ou si ce sera juste un film de monstre avec toute la surenchère possible en destruction et en grosses bestioles. En attendant, voici deux images pour prendre le temps de faire connaissance avec deux des bébêtes du film, à moins que ce soit la même, je vous laisse détailler tout ça.



     


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