• Titre
    : Only Lovers Left Alive 

    Réalisateur : Jim Jarmusch 
    Année : 2013 
    Avec : Tom Hiddleston, Tilda Swinton, John Hurt, Mia Wasikowska, Anton Yelchin 
    Genre : Romance, Fantastique, Vampiiiires !
    Pays d'Origine : USA, Royaume-Uni, France, Allemagne, Chypre 
    Durée : 2h 

    Après avoir fait le tour des festivals du monde l'an dernier, le nouveau film de Jim Jarmusch (Dead Man, Ghost Dog) est enfin sorti chez nous. Only Lovers Left Alive est l'histoire d'un couple de vampires, Adam et Eve, qui se retrouvent après des siècles de séparation. Dit comme ça, ça n'a pas l'air de grand chose, et les mauvaises langues peuvent déjà s'y mettre et dire "ah ouais, c'est du Jarmusch, ça va être chiant". C'est pas grave, c'est pas avec la langue qu'on regarde un film. 

    Dès ces premières secondes, Only Lovers Left Alive nous hypnotise, avec une succession de plans en plongée qui tournent lentement vers les deux personnages, ou sur un vinyle qui, lui aussi, tourne. On est d'emblée frappée par les qualités plastiques du film : la mise en scène est particulièrement soignée, la musique (signée Sqürl, le groupe de Jarmush) justifie à elle seule d'aller le voir, la lumière est splendide et les décors sont magnifiques. Qu'il s'agisse des intérieurs (les chambres des deux vampires, encombrées de livres pour Eve et de divers appareils retro pour Adam) ou des superbes extérieurs à Tanger ou Detroit, ville fantôme depuis deux ans, tous les choix sont parfaits. Et puis il y'a le casting : à l'origine, c'était Michael Fassbender qui devait jouer Adam. Tom Hiddleston n'a rien à lui envier, et, avec son visage plus fin, est même un choix bien plus heureux. L'élégance et le charisme des comédiens (Tilda Swinton est impressionnante) nous fascine tout autant que le reste, et c'est un réel plaisir de les entendre réciter leurs répliques. 



    Se voulant la réponse de Jarmusch à Twilight, Only Lovers Left Alive est un film contemplatif et romantique, mais bien sûr, pas dans le sens fleur bleue du terme. L'aspect fantastique n'a finalement que très peu d'importance (les vampires ont besoin de boire du sang, et c'est à peu près tout). Adam vit reclus au début, pense au suicide, déprime à cause de la stupidité des humains (qu'il appelle les "zombies"). Mais Jarmusch apporte aussi à son film de nombreuses touches de second degré, d'ironie particulièrement jouissive si on la saisit sur l'aspect très barroque de ses personnages. Il faut voir le premier échange entre Adam et le Dr. Watson, ou remarquer les nombreuses références culturelles, allant du groupe de metal gothique Type O Negative à Edgar Poe ou Mary Shelley. Iggy Pop n'est pas en reste, bien sûr. Et puis il y'a le scenario, qui évolue pile ce qu'il faut pour qu'on continue de se laisser bercer par la magie du film, avec l'arrivée de Mia Wasikowska en petite soeur pénible, qui reste pile le temps qu'il faut et repart avant de briser l'ambiance. Son apparition apporte un peu de vie et de folie au film, en plus de faire évoluer l'histoire. 

    Only Lovers Left Alive n'est pas un film que l'on va voir pour son histoire trépidante. Comme d'habitude chez Jim Jarmusch, remarque. C'est par contre un film superbe, où l'on se laisse porter par le sujet, envouter par la musique, la lumière, les décors, le charme des acteurs, les dialogues, la perfection de l'ensemble de manière générale. Le tout est d'une maitrise et d'une justesse proche de la magie et fait qu'on s'y sent bien, qu'au bout de deux heures on a envie d'y rester, et que ça continue encore. 

    Note finale : 10/10


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  • Avec le très réussi The Innkeepers (voir [critique]), Ti West s'était fait pardonner ses escroqueries pour V/H/S ([critique]) et The ABCs of Death ([critique]). Du coup, The Sacrament, son prochain long-métrage suscite à nouveau la curiosité, même si il s'éloigne du fantastique "classique" qu'il avait exploré avec The Innkeepers et House of the Devil : il y sera question d'une secte, et surtout, le film sera en found-footage. En attendant, voici une nouvelle affiche plutôt réussie, accompagnée d'une bande-annonce qui peut laisser sceptique.





     


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  • Titre
    : La Belle et la Bête

    Réalisateur : Christophe Gans
    Année : 2014
    Avec : Vincent Cassel, Léa Seydoux, André Dussolier
    Genre : Fantastique, Romance
    Pays d'Origine : France
    Durée : 2h

    Cela faisait longtemps que Christophe Gans avait disparu des écrans, depuis 2006 et son Silent Hill. Entre temps, le réalisateur a tenté de mener à bien plusieurs projets, et sans succès. On le sait, se battre pour faire exister un cinéma fantastique français est difficile, et après Le Pacte des Loups qui, déjà, se reposait sur une histoire de notre patrimoine culturel, Gans persévère avec La Belle et la Bête. Peut-être au moment commercialement le mieux choisi : Léa Seydoux est devenue une star depuis qu'elle a fait parler d'elle via La Vie d'Adèle et La Belle et la Bête se retrouve déclinée à toutes les sauces, de la réédition et ressortie du film de Cocteau au spectacle musical inspiré du film de Disney...

    On connait Christophe Gans et sa volonté d'en mettre plein les yeux au public, de lui en donner pour son argent visuellement. Une constante dans son oeuvre qui promettait le meilleur pour La Belle et la Bête, alors qu'il annonçait chercher à s'éloigner de la version de Disney... Jusqu'à présent auteur de films plus ou moins horrifiques, on pouvait s'attendre à une version du conte relativement sombre. Et puis Gans a déclaré vouloir faire un film "tout public", mais "s'inspirant du cinéma japonais, et surtout de Miyazaki". Très bien, on avait le droit d'attendre avec espoir un film poétique, quelque chose qui serait certes pour tout le monde mais sans pour autant être niais. Hélas, La Belle et la Bête échoue sur à peu près tous les plans. Certes, c'est souvent très joli : les décors féériques sont magnifiques et rarement film français aura eu une telle tenue visuelle, bien au-dessus des atroces Alice au Pays des Merveilles de Burton ou du Magicien d'Oz version Sam Raimi. Mais hélas, cela ne signifie pas à créer de la magie, et les images de synthèse ayant servi pour les créatures ne sont pas des plus convaincantes : la Bête parait cruellement désincarnée, et les petits machins mignons inutiles aux grands yeux sont tout à fait hors de propos.



    Mais ce n'est pas le pire. Hélas, et c'est une constante chez Gans, il est bien difficile de se sentir concerné émotionellement par ce qui se passe sous nos yeux. Les acteurs sont tous à coté de la plaque, à l'exception d'André Dussolier : les seconds rôles sont atroces, mais la palme revient aux deux têtes d'affiche. Le pauvre Vincent Cassel n'a hélas pas franchement l'occasion d'exprimer son talent, et Léa Seydoux est la pire erreur de casting de ce début d'année : non seulement elle joue comme un sanglier mort, mais réussit à dégager une aura si antipathique qu'on se fout pas mal des aventures de la pauvre Belle. Difficile donc d'y croire, on suit le film en mode pilotage automatique, tout en sachant très bien comment cela va finir. Il faudra attendre la dernière partie pour dresser un sourcil curieux, alors que Gans se laisse aller à ses délires et que des statues géantes viennent faire un bruit monstre, probablement inspiré par l'univers du jeu vidéo et Shadow of the Colossus. Hélas, toute la bonne volonté au monde, toute la générosité et toute l'envie d'offrir un grand spectacle ne suffit pas à sauver le film, plombé par une son interprétation insipide et un scenario inintéressant. Comme quoi, parfois, se pencher un peu plus sur la direction d'acteur et un peu moins sur des effets numériques rapidement indigestes n'est pas non plus un mauvais calcul.

    Le cinéma de Christophe Gans a toujours été inégal, mais il avait toujours su créer des ambiances, nous inviter dans des univers auxquels on avait plaisir à croire. Hélas, ici, c'est un échec. La Belle et la Bête est un film raté, plombé par des acteurs pas à leur place et laissés à eux-mêmes récitant sans y croire des dialogues totalement creux. Jamais la Bête ne fait peur, jamais la magie ne prend. Dommage, car si on enlève le design du prince maudit et les espèces de mogwaïs, le film est souvent magnifique. Mais même cet émerveillement là a bien du mal à fonctionner tout seul, et La Belle et la Bête finit par ressembler à une pub Lolita Lempicka de deux heures. On souhaite à Christophe Gans de vite se remettre de ce ratage et de pouvoir à nouveau se battre pour que la France possède un réel patrimoine fantastique, mais pitié, pas de cette manière!

    Note finale : 4,5/10 


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  • Il faut admettre que le Godzilla de Gareth Edwards profite pour l'instant d'une promotion sans faute. Des posters teaser bien foutus et qui cachent la bête tout en en montrant assez jusqu'à la bande-annonce impressionnante dévoilée il y'a quelques semaines, le film ménage ses effets. Et ce n'est pas cette nouvelle affiche qui va venir casser le rythme, encore une fois c'est réussi. Le climat apocalyptique du film semble bien retranscrit, et la sortie du film prévue pour le 14 mai semble bien lointaine. 

     


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  • ENFIN! C'est peut-être le Marvel movies le plus attendu des fans des comics, ne serait-ce que pour voir comment James Gunn a bien pu s'en sortir avec un univers aussi barré. Et bien voilà la première bande-annonce des Gardiens de la Galaxie, qui fait la part belle à la présentation de personnages inconnus du grand publiuc et aux répliques rigolotes, avant de montrer qu'il y'aura aussi des effets spéciaux, des explosions, de la baston et des monstres. Et puis faut le faire de balancer Hooked on a Feeling comme musique, même si c'est pas la version de David Hasselhoff, ça présente assez bien l'ambiance complètement dingue du truc. En tout cas, ça a l'air fun, esthétiquement kitch à souhait, le casting est chouette, bref : vivement le 13 août!

     




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