• Et voilà, c'est reparti. Il fallait s'en douter : suite au succès commercial du premier Iron Sky (voir [critique]), bien aidé par sa campagne promo et le fait que le film faisait saliver depuis des années, Timo Vuorensola s'est dit qu'on avait envie de voir une suite. Alors bien entendu, tant pis si le résultat final était particulièrement décevant, une fois de plus, ça va y aller à grands coups de matraquage publicitaire et Iron Sky 2 : The Coming Race devrait lui aussi faire parler de lui. Il suffit de voir ce teaser qui, en une vingtaine de secondes, nous montre un logo. Wouah. Les productions Marvel font ça, aussi. Mais ce sont les productions Marvel.

    Pardonnez-moi, ce n'est pas que je suis aigris, c'est juste que le premier film m'a laissé un souvenir désagréable. Iron Sky 2 pourrait être bien plus rigolo, puisqu'après une histoire de nazis vivant sur la lune on aura cette fois droit à des gens "normaux" qui y vivent après qu'une apocalypse nucléaire ait rendu la Terre invivable. Jusque là, c'est plutôt basique, jusqu'au moment où il devient question d'aller au centre de la Terre pour y trouver le Graal (dis-donc la crevasse à la fin de Indiana Jones elle allait très profond!), et d'affronter en chemin des dinosaures et des hommes-reptiles. C'est une bonne chose de laisser tomber les nazis, dont le traitement totalement raté alourdissait bien trop le premier film, et de ne pas aborder les communistes de la planète rouge (apparemment), ça aurait fait redite. C'est sûr qu'avec le Graal et des hommes-reptiles, ça sera vachement mieux. 

     


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  • Projet que Marilyn Manson traine depuis un bon paquet d'années, Phantasmagoria était à l'époque un projet de film d'horreur dont le personnage principal serait Lewis Carroll, l'auteur d'Alice au Pays des Merveilles, qui serait confronté à des versions cauchemardesques de ses créations. Quelque chose comme ça. Il y'avait eu un petit teaser promotionnel et de premiers clichés... Au casting, on devait retrouver Lily Cole, et également Angelina Jolie en Reine de Coeur (même si apparemment, Tilda Swinton l'avait remplacée) et Johnny Depp. Entre temps, Lily Cole a vieilli et n'a plus de nouvelles (tout en affirmant ne plus vouloir être impliqué, la dernière fois qu'elle l'évoquait), Johnny Depp a joué le Chapelier Fou chez Burton et Angelina Jolie s'est aussi lancée dans le fantastique et le féérique avec Maléfique des studios Disney, où elle joue déjà une vilaine reine... En gros, à force de trainer, Manson s'est fait doubler.

    Phantasmagoria avait été définitivement abandonné en septembre 2010, même si à l'époque cela faisait déjà un bon moment qu'on n'en entendait plus parler. Et puis là, voilà que Marilyn Manson annonce via twitter et facebook que le projet est de nouveau d'actualité. Il dit aussi que pour l'instant, il ne peut pas en dire plus concernant les artistes impliqués. Si Manson a toujours su soigner ses effets d'annonce (le monsieur aime bien parler, et le fait plutôt bien) ou créer des univers visuellement intéressant, on a le droit d'être sceptique : il est aussi un habitué des promesses non tenues et des vilaines déceptions, même si son dernier album, Born Villain, était plutôt sympa!

    Voici deux visuels datant de l'époque où la première version de Phantasmagoria était en développement. 




     


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  • Après le triomphe commercial de La Dame en Noir de James Watkins et avec Daniel Radcliffe (voir [critique]), on peut s'attendre à ce que les studios Hammer fraichement ramenés à la vie aient bien l'intention de continuer sur leur lancée. Et en attendant La Dame en Noir 2, il y'aura The Quiet Ones. Pas de star de Harry Potter en vue (mais avec Jared Harris quand même), donc peut-être que le film se fera bien moins remarquer (j'espère qu'on aura quand même droit à une sortie française en salles, contrairement à Wake Wood).

    Voici donc le trailer de The Quiet Ones. Le film se déroule dans les années 70, alors qu'une équipe de chercheur enquête sur une jeune fille visiblement possédée par un fantôme, ou un truc vilain dans le genre.

     


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  • Titre
    : Ponyo sur la Falaise (Gake Nu Ue No Ponyo) 

    Réalisateur : Hayao Miyazaki 
    Année : 2008 
    Avec : Kazushige Nagashima, Jôji Tokoro, Hiroki Doi, Akiko Yano, 
    Genre : Animation, Fantastique 
    Pays d'Origine : Japon 
    Durée : 1h40 

    Alors que Le Vent se Lève, le dernier film de Hayao Miyazaki triomphe en salles, revenons sur Ponyo sur la Falaise, sa précédente réalisation. Considéré à juste titre comme un de ses films les plus enfantins, Ponyo sur la Falaise raconte l'histoire d'une petite créature magique issue de l'océan qui se fait attrapper par un petit garçon qui la baptise Ponyo. Les deux tombent amoureux, Ponyo se transforme petit à petit en vraie petite fille après avoir bu une goutte du sang du petit, et cela provoque un grand désordre cosmique : raz-de-marée, réapparition de créatures disparues depuis des millions d'année, etc... 

    Le cinéma d'animation, par essence, est le genre qui devrait être le plus libre, celui où l'imagination peut s'exprimer sans limites. Paradoxalement, l'animation est peut-être le genre le moins inventif, le plus balisé et le plus répétitif qui soit quand on voit ce qui sort en salles, la plupart des films n'étant qu'insipides images de synthèse à l'humour post-Shrek cherchant déséspérément à coller à l'air du temps pour mieux devenir ringarde quelques années après, et ce n'est pas le triomphe commercial de l'insupportablement navrant Reine des Neiges des studios Disney qui va inverser la tendance. Mais au milieu de cette absence totale de créativité et ce néant poétique, Hayao Miyazaki a toujours su offrir au public de petits bijoux, qui savent aborder de vrais thèmes autrement que de manière superficielle. Et même si Ponyo sur la Falaise est un de ses films les plus orientés vers le jeune public, ça n'en fait pas une oeuvre simpliste ou niaise pour autant. Comme toujours chez lui, les choses ne soit pas noires ou blanches : Fujimoto, le père de Ponyo n'est pas un "méchant", juste un idéaliste aveuglé qui aime sa fille et a peur pour elle. Et malgré les tendances écologistes de Miyazaki, la nature est aussi montrée comme quelque chose de dangereux, d'indomptable, alors que les hommes qui l'abiment (par exemple les pecheurs) le font pour leur survie, et avec respect pour la Déesse de la mer.

     


    La richesse de Ponyo sur la Falaise provient aussi de son univers, Miyazaki s'inspirant de légendes européennes (en l'occurence la mythologie nordique pour le personnage de Ponyo, dont le nom est en fait Brünhilde) pour créer un monde étrange, où les vagues sont d'inquiétantes créatures et où une Déesse géante nage sous la surface. Comme souvent, un contexte particulièrement sombre et anxiogène donne corps à l'histoire, tout en restant au second plan. Dans Mon Voisin Totoro, il y'avait la maladie de la mère, dans Le Vent se Lève il y'a la seconde guerre mondiale et, encore une fois, la maladie. Dans Ponyo sur la Falaise, il ce n'est rien moins que la fin du monde qui se profile alors que l'on suit l'aventure des deux enfants. Mais la magie et le merveilleux ne cèdent jamais leur place au glauque chez Miyazaki, preuve que l'on n'est pas obligé de prendre les enfants pour des idiots et que l'on peut leur offrir de vraies histoires sans pour autant les traumatiser. Cela va sans le mentionner, mais bien entendu le film est techniquement parfait, que ce soit les décors ou les différentes créatures, tout est magnifique, et la créativité omniprésente. On peut s'amuser du fait que, pour une fois chez Miyazaki, Ponyo sur la Falaise ne contienne aucune scène de vol à proprement parler, l'océan remplaçant ici le ciel... 

    Adoptant un ton léger et enfantin, Ponyo sur la Falaise n'est peut-être pas l'oeuvre la plus dense de son auteur. Mais ça n'en est pas moins un chef d'oeuvre d'animation, qui sait être drôle et merveilleux sans déployer tout l'attirail mercantile clinquant et faux d'une production Disney. Si seulement le cinéma en général savait atteindre plus souvent de tels niveaux...

    Note finale : 9/10


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  • Mais il leur prend quoi aux distributeurs au juste? On n'en est pas au premier exemple de titre VF totalement stupide, mais là c'est quand même super puissant. La comédie d'horreur bien gore de Conor McMahon, Stitches (voir [critique]) sortira donc en France sous le titre de... Dark Clown. Et oui. C'est laid, hein? Et puis alors changer le titre VO pour en faire un autre titre VO totalement ridicule, ce n'est pas franchement l'aider.

    En terme de titre VF, le plus fort restera forcément Tucker & Dale Fightent le Mal, qui était particulièrement bien trouvé... Bon, bref. Dark Clown sortira donc en vidéo chez nous le 6 mai prochain. 

    stitches 


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