• Le réalisateur J.J. Abrams (Lost, Super 8) prépare actuellement un deuxième Star Trek. Et il veut que Benicio Del Toro (Usual Suspects, Las Vegas Parano, 21 Grammes, Sin City) en joue le méchant, sans pour autant révéler lequel ce serait, puisque Del Toro peut d'après lui tous les jouer, sauf Zoé Saldana.

    Moi j'y connais rien en Star Trek, alors je m'en fous un peu. Je comprends la petite blague sur Zoé Saldana, parce qu'au prénom je crois deviner que c'est un personnage trop féminin pour Del Toro. Et puis j'aime pas trop Abrams non plus. Mais comme j'aime bien le regard vif, jeune et ensoleillé de Benicio Del Toro, je transmets l'info. 

    del toro 


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  • En attendant le troisième Men In Black qui sort le 23 mai prochain, The Woman In Black sortira en février et a l'air vachement mieux. Le film se dévoile un peu plus via une nouvelle bande-annonce, reprenant les images des deux précédentes.

    Cette production des nouveaux studios Hammer se présente comme une histoire de fantômes gothique, tradition maison oblige. On y verra que Daniel Radcliffe peut jouer autre chose qu'un gentil sorcier, que l'Angleterre victorienne c'est top pour les films d'horreur, et que les histoires de fantôme de vieilles femmes qui font disparaitre les gosses dans la campagne, c'est toujours inquiétant.

     


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  • a l'intérieur


    Titre
    : A L'Intérieur

    Réalisateurs : Julien Maury et Alexandre Bustillo
    Année : 2007
    Avec : Béatrice Dalle, Alysson Paradis 
    Genre : Horreur, Gore, Donne moi ton Kinder surprise


    Si on parle de films d'horreur français, on pense à quoi déjà? Ah ouais, Le Pacte des Loups tenait la route, Sheitan est vraiment dingue, mais sinon y'a pas grand chose. On évitera de parler de La Horde, Bloody Mallory ou Frontières, c'est pas sympa pour leurs auteurs. Premier film du duo Julien Maury - Alexandre Bustillo, A L'Intérieur a bénéficié d'une certaine couverture médiatique et d'un nom connu au générique (Béatrice Dalle). En attendant la sortie du prochain film des deux zozos, Livide, pourquoi ne pas se replonger dans leur premier film?

    A l'Intérieur a la réputation d'être un film extrême, éprouvant, particulièrement violent et gore. Dès le début, le sujet est sensible : la proie est Sarah (Alysson Paradis), une femme enceinte, qui doit accoucher le jour de Noël et passe le réveillon seule chez elle en attendant qu'un ami l'amène à la clinique à l'aube. Elle est seule parce que son mari est mort dans un accident de voiture quelques mois plus tôt, et que du coup, elle n'est plus super heureuse dans sa vie, tout ça...C'est alors qu'une inconnue (Béatrice Dalle) sonne à sa porte et demande à entrer. Sarah refuse, surtout que l'inconnue semble bien la connaitre, elle. Et comme sonner à la porte ne suffit pas, cette inconnue vient se planter devant la baie vitrée et regarde Sarah au travers, cherchant à entrer dans la maison, avec la ferme volonté de s'en prendre au bébé.

    beatrice dalle

    Le film commence très fort. Cette présence silencieuse devant la maison, sa démarche lente et pesante, le climat de fête au dehors...On pense à Halloween de Carpenter, et même si on ne sait pas qui est la fille dehors, on ne veut surtout pas qu'elle rentre. Une fois qu'elle y parvient, le film perd de sa retenue et devient sauvage et sanglant. Espaçant les scènes ultra-violentes de pauses histoire de laisser la tension nous étouffer, A L'Intérieur réussit à ne pas tourner en rond grâce à des arrivées astucieuses et régulières de nouveaux élements. On reste scotchés jusqu'à la toute fin par le suspense et le jeu impressionnant de Béatrice Dalle. En prenant une femme enceinte comme victime, Bustillo et Maury savent qu'ils touchent une corde sensible, et qu'il est difficile de faire plus viscéral, ce qui rend certaines scènes insoutenables pour un public sensible. Et après un déchainement de violence gore, au cours duquel on aura assisté à toutes sortes de manière de faire couler des litres de sang, le film s'achève sur un image d'une étrange beauté, à la limite du fantastique. On oublie facilement quelques maladresses ici et là, comme les effets sonores stridents quand la tension commence à monter, les plans réguliers du bébé en image de synthèse faire la grimace dans le ventre de sa mère, le jeu des seconds rôles façon téléfilm de France 3, ou une révélation finale que l'on voyait venir, pour au final être soufflés par la folie qui vient de se dérouler sous nos yeux.

    A L'Intérieur n'est bien sûr pas à mettre entre toutes les mains. Stressant, bruyant, sanglant (parfois répugnant, même), ce film fait partie de ce que la France a produit de mieux dans le genre. En attendant Livide, qui s'annonce très différent, bien plus sobre et gothique. Sinon, j'ai une blague. Monsieur et Madame Térieur ont deux fils, comment les appellent ils? 

    Note finale : 7,5/10 


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  • saint

    Titre
    : Saint

    Réalisateur : Dick Maas
    Année : 2010
    Avec : Huub Stapel,  Egbert-Jan Weeber
    Genre : Horreur, comédie, fête pas trop connue en France 

    Sérieusement, à part les alsaciens et les lorrains, qui connait la St Nicolas en France? Qui sait ce qu'est un Manala? La St Nicolas est donc une fête religieuse célébrée le 6 décembre surtout dans le nord est de l'Europe (le film est hollandais), et c'est plus ou moins l'équivalent de Noël. Donc après Black ChristmasHalloween  ou encore Meurtres à la Saint Valentin (entre autres), c'est le tour de la St Nicolas fête de servir de prétexte pour tuer des filles qui crient. Saint a eu un joli succès aux Pays-Bas et ne sort en DVD que maintenant chez nous, et a l'air du complément idéal à Rare Exports (Père Noël : Origines en VF, qui sort bientôt en salles chez nous).

    On nous explique que le Nicolas que l'on fête ce jour-là était en fait un cruel évèque déchu, qui pillait et tuait les habitants des villages par lesquels il passait, accompagné de l'équipage de son navire. Vers la fin du 15ème siècle, des villageois mirent le feu au bateau, tuant l'évèque. Depuis, tous les 5 décembre de pleine lune (tous les 42ans, vous savez, 42, la réponse à l'univers et tout le reste), il revient avec sa bande pour se venger et tuer tout plein de monde, ce qui fait plein de brouillard. Oui, c'est comme The Fog de Carpenter, mais avec un évèque mort-vivant dedans. Saint se présente comme une sorte de slaher surnaturel, avec ses personnages dont on se moque totalement, ses dialogues kitch et ringards (la VF n'aide pas : "attention, il fait glissant dehors", mais le DVD ne contient pas de VO...) et son méchant intuable qui a le même dermato que Freddy Krueger. Malgré un budget assez restreint, le film a de la gueule : les plans sont soignés et travaillés, les effets spéciaux aussi. On a même droit à une scène de poursuite plutôt impressionnante où Saint Nicolas cavale sur les toits d'Amsterdam.

    saint 2


    Mais Saint n'arrive pas à mélanger horreur et humour avec le même talent que ses modèles (on est loin du premier Freddy, ou encore du récent Scream 4), et n'est au final jamais très drôle : les gags se limitent surtout à des répliques d'ados déjà trop usées. Difficile aussi de se rabattre alors sur l'horreur. Si il singe parfois Halloween de Carpenter, Saint n'est jamais ne serait-ce qu'un peu stressant. On est aussi déçu des scènes gores : le Saint apparait, tue sa victime, hop-là, et on passe trop rapidement à autre chose. On applaudit plus certaines absurdités du scénario ("oh, tiens, comme de par hasard, voilà des explosifs qui trainent par terre sur le port alors que j'en avais justement besoin pour allumer un feu, quelle heureuse coïncidence!"), ou la ringardise de dialogues tout droit sortis de séries B des années 80. 

    Saint a une belle affiche, Saint tient visuellement la route, Saint a des arguments pour être le divertissement fun et décomplexé de cette fin d'année. Mais Saint est au final trop superficiel, et si il se laisse regarder et arrive à faire rire grâce à sa naïveté, il est surtout décevant. On apprend à la fin qu'il a fait dans les 300 victimes en une nuit. Dans ce cas, pourquoi en montrer si peu? Ah, et surtout, les Manalas, ce sont les petits gateaux en forme de petit bonhomme aux yeux en pépite de chocolat qu'on fait pour la Saint Nicolas. Même wikipedia ne le sait pas et me parle d'une ville du Bénin....

     

    Note finale : 5,5%, la neige et le brouillard c'est plutôt joli. 


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  • super affiche

    Titre
    : Super

    Réalisateur : James Gunn
    Année : 2011
    Avec : Rainn Wilson, Liv Tyler, Ellen Page, Kevin Bacon
    Genre : Films de pas super-héros, comédie, drame, action

    Un loser qui décide de devenir un super-héros sans pouvoirs et des couleurs vives pour donner une apparence très pop et déjantée? Pas de doute, Super a un bon air de famille avec le super cool Kick-Ass de Matthew Vaughn. Mais la comparaison entre les deux s'arrête plus ou moins à cette ressemblance superficielle. Le film de James Gunn (réalisateur d'Horribilis, film divertissant et plutôt cool, sans être particulièrement mémorable) s'intéressant plus à ses personnages, et profitant moins de la hype geek-friendly. Rien à voir non plus avec Burtnfaceman, le personnage créé par David Firth, malgré ce que l'affiche peut laisser penser...

    On se marre donc tout de suite moins. Rainn Wilson incarne ici Frank D'Arbo, un pauvre type que sa femme junkie (Liv Tyler) laisse tomber pour un truand qui aime bien les omelettes (Kevin Bacon). C'est en regardant une série télé super kitch mettant en scène une sorte de super-Jésus que Frank a l'illumination : il doit lui aussi devenir un super-héros pour récupérer sa femme. Très vite, il se trouve un costume, un nom (The Crimson Bolt) et un side-kick (Ellen Page, qui jouait déjà avec Rainn Wilson dans Juno). The Crimson Bolt veut défendre la justice, combattre le mal là où il se trouve, et sous toutes ses formes...Mais très vite, on se rend compte que non, ce n'est pas tous les jours que des crimes sont commis dans la rue en milieu d'après-midi, et Frank passe plus de temps assis par terre à attendre. Ce qui se passe entre les cases des Comics, quoi. Le temps pour James Gunn de nous attacher aux personnages, de les travailler, et de donner une dimension plus tragique à son film : cette idée de super-héros est au final désespérée, un moyen de tromper l'ennui et de fuire la vérité pour Frank. Et surtout, cette idée est dangereuse. Tout d'abord, dans la vraie vie, porter un collant fluo ne protège ni des balles, ni des types costauds, et est donc très kamikaze. Ensuite, en prenant son rôle trop à coeur, Frank perd petit à petit le sens de la réalité : il peut s'en prendre à des petits truands, comme il peut lui arriver de massacrer à coup de clé à molette un type qui n'a "que" grugé dans la file d'attente d'un cinéma. Le super-héros a souvent été représenté dernièrement comme un hors-la-loi, un type appliquant sa propre justice de manière parfois totalitaire, et tout comme Watchmen, V Pour Vendetta ou Batman : The Dark Knight, Super aborde cet aspect du justicier controversé, limite fasciste.

    super frank


    Super fait donc rire en même temps qu'il inquiète. On a peur pour son héros, mais aussi un peu peur de ce pauvre type, complètement paumé, qui s'embarque dans une aventure qu'on sent quasi-suicidaire. S'intéressant de près aux enjeux personnels de son héros, James Gunn nous livre aussi quelques passages totalement barrés visuellement : le "doigt de Dieu" se manifeste par des tentacules mettant le cerveau de Frank à l'air, son vomi prend la forme du visage de sa femme, un peu façon "n'oublie pas qui tu es" dans le Roi Lion...Tout cela rappelle forcément les films de la Troma, pour qui le réalisateur a travaillé. Avec un casting aussi costaud, on regrette cependant que le personnage d'Ellen Page soit si insupportable : dans le rôle de la side-kick hystérique hyper-active, elle est juste lourde. Elle cause trop, est trop survoltée, prend trop de place, et du coup me donne vachement envie de spoil une scène où elle m'a fait rire. Mais ça serait pas sympa, alors j'le fais pas.

    Au final, Super est plus un anti-Kick Ass qu'un dérivé. Moins pop, le film de Gunn ne cherche pas à caresser le public dans le sens du poil en enchainant les scènes cool et jouissives ultra-réferentielles. A la place, il prend son temps. Le temps de nous dresser un portrait assez triste d'un type paumé, qui ne sait pas quoi faire ni de lui ni de sa vie et s'embarque dans une croisade auto-destructrice plus pathétique que fun-bazooka-lol-prodigy-jetpack. Sans Ellen Page pour nous pomper l'air, Super aurait évité quelques lourdeurs qui nuisent à son fond. Mais sinon, on ne peut qu'être agréablement surpris de l'épaisseur que James Gunn a su donner à son travail après Horribilis, qui était bien mais pas super profond quand même...Oh, par contre, quand j'ai vu le huitième de la saga, j'ai rien compris. J'ai du rater des épisodes entre Super et Super 8...

    Note finale : 7,5/10, Ellen Page fait vraiment mal au crâne.

    super cartoon 


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