• [Séries] The Strain : premières impressions




    Demain soir aux Etats-Unis sera diffusé sur FX le troisième épisode de The Strain, la série produite par Guillermo Del Toro d'après les romans qu'il a écrits avec Chuck Hogan (que je n'ai pas lus, je ne peux donc pas comparer). On a donc déjà eu droit à deux des dix épisodes de cette première saison, ce qui permet d'avoir une idée de ce que vaut cette série, à la campagne promotionnel forte. Peut-être qu'avec The Strain, on aura enfin droit à une nouvelle série fantastique d'horreur valable cette année? Il faut dire que Penny Dreadful ([critique]) et Salem, ce n'était pas tout à fait ça... Et que le pilote de Constantine (bien qu'il ait été modifié apparemment) n'augure pas non plus du meilleur ([impressions]).


    Une des qualités évidentes de The Strain est qu'on y reconnait immédiatement le style de son auteur, ne serait-ce que pour les couleurs : les tons rouges, bleus et ocres sont omniprésents. Et là où on aurait pu craindre une histoire d'infectés "réalistes" façon The Walking DeadThe Strain trahit l'amour de Del Toro pour le fantastique à l'ancienne : certes l'univers est très moderne, mais il n'y est pas question de rationaliser le vampirisme : oui, il y'a un monstre gothique à l'ancienne dans The Strain, et oui il y'a de vieux objets mysterieux (dont un coeur qui bat toujours conservé dans un bocal et un étrange cercueil géant). Bon, ok, il faut admettre qu'il nous recycle un peu Cronos et Blade 2 par moments... Le visuel de la série est riche et l'esthétique souvent soignée : certains plans sont même particulièrement mémorables (comme par exemple la fin de l'épisode 2).



    Cependant, après un premier épsiode assez riche en événement, le rythme du second se fait plus lent au cours du second. Pourvu que ça ne nous refasse pas le coup de Penny Dreadful, qui après un premier épisode assez sympa devenait de plus en plus soporifique. Mais le principal défaut de The Strain est ses personnages. On pourrait s'amuser à recenser les clichés : le gangster-qui-veut-se-racheter, le-vieux-qui-sait-mais-qu'on-croit-fou, le-père-qui-travaille-trop-et-néglige-sa-famille, la-rock-star-gothique-débile, et surtout, mon préféré, Richard Sammel. Vous savez, Richard Sammel il jouait un nazi qui s'appelle Müller dans OSS 117. Dans la série Un Village Français, il joue aussi un nazi qui s'appelle Müller. Dans Inglourious Basterds, il joue aussi un nazi (mais pas Müller, cette fois). Et bah devinez quoi? Dans The Strain il joue un type allemand qui n'aime pas les juifs, tiens, tiens, probablement un nazi! Bon, on passe sur les dialogues qui, du coup, alignent forcément les clichés, puisque ce sont des clichés qui s'expriment.

    En fait pour faire simple, The Strain rappelle assez fortement Pacific Rim, le dernier film de Del Toro. Un travail visuel indéniable, des couleurs qui sont globalement les mêmes, et des personnages très stéréotypés caractérisés en deux/trois traits. Et tout comme dans Pacific Rim, les défauts n'empêchent pour l'instant pas d'apprécier le spectacle et de trouver le début de The Strain particulièrement divertissant. Pourvu que ça continue sur cette lancée, si l'aspect série B de luxe se confirme ça s'annonce épique!  


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