• [Critique] Chucky 3




    Titre
    : Chucky 3 (Child's Play 3)

    Réalisateur : Jack Bender
    Année : 1991
    Avec : Brad Dourif, Justin Whalin
    Genre : Horreur avec Poupée en salopette, Comédie

    Allez, hop, un troisième Chucky en 3 ans, le passage des années 80 aux années 90 a été mouvementé pour la poupée tueuse de Don Mancini. Pourtant, on fait un bond dans le temps cette fois puisque le film est censé se dérouler 8 ans après le deuxième, ce qui n'influence que l'age d'Andy d'ailleurs, tout le reste (des fringues jusqu'aux jeux vidéos) semble dater de la même époque (en plus d'être incohérent par rapport à La Fiancée de Chucky, sorti en 1998). Haha, peu importe, encore une fois, on n'est pas venu pour pinailler sur ce genre de détails.



    Commandé par Universal avant même que le deuxième film ne sorte, ce Chucky 3 a été écrit sous pression, et trahit peut être un petit coup de mou de Mancini, moins inspiré peut être que par le passé. Et très franchement, le scénario est ici plus prétexte à pouffer gentimment qu'autre chose. Andy a grandi, et est en école militaire où tous les clichés possibles se retrouvent : le pote à lunettes pas trop dégourdi, la grosse brute énervante, la fille dégourdie...Ils sont agaçants? Oui. Et tant mieux, on n'attend qu'une chose : les voir mourir, et y'a de quoi! Chucky revient encore une fois à la vie d'une manière totalement tirée par les cheveux, comme la première des approximations de ce scénario qui passe au second plan : on veut une poupée qui tue, point. Et même si elle est hélas moins souvent présente à l'écran que dans Chucky 2, elle assure toujours autant le spectacle, bien que de manière réduite : le carnage ne se fera finalement pas à aussi grande échelle qu'on l'esperait. On découvre tout de même un Chucky peut être même plus machiavélique et cynique (le coup des balles réelles mises dans des fusils censés être chargés à blanc), plus porté sur la petite réplique qui tue. On le voit être désolé de n'avoir pu "saigner ce porc" quand une de ses cibles meurt d'une crise cardiaque ou s'amuser de devenir un "petit bronzé" lorsqu'il envisage de posséder l'esprit d'un petit noir. Et comme Chucky est avant tout un mec bien, il égorge aussi un coiffeur. Certes, les ultra-fans, vous savez, ces gens énervants qui détaillent un peu tout pour en parler d'un air blasé, n'ont pas aimé voir leur idole être "ridiculisée" lors d'une séance de maquillage par exemple...Mais une poupée en salopette ne dispose déjà que d'une crédibilité réduite, et c'est avec un plaisir anticipé qu'on attend sa réaction à cet outrage, qui, hélas n'arrivera jamais, comme une autre promesse non tenue. On peut également regretter un final bien moins intense que dans les deux premiers, avec une course-poursuite dans une fête forraine, cadre offrant une floppée de possibilités qui ne sont pas (ou si peu) exploitées. Le spectacle final ne peut en aucun cas rivaliser avec celui de Jeu d'Enfant et Chucky 2 et la conclusion arrive bien rapidement, comme une nouvelle preuve du manque d'inspiration du scenario. 

    Si Chucky 3 est peut être le film le plus drôle de la saga et celui qui s'annonçait le plus prometteur et ambitieux, il est aussi celui dont l'histoire est la moins inspirée, et un besoin de souffler semble évident, le temps de trouver une bonne raison de faire un quatrième Chucky. Un nouvel angle d'approche que mettra en image Ronny Yu dans La Fiancée de Chucky, 8 ans plus tard, s'affranchissant pour de bon de cette trilogie d'origine. 

    Note finale : 7/10 


    Tags Tags : , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :