• [Critique] La Maison des Ombres




    Titre
    : La Maison des Ombres (The Awakening)

    Réalisateur : Nick Murphy
    Année : 2012
    Avec : Rebecca Hall, Dominic West, Imelda Staunton 
    Genre : Thriller, Fantastique, Fantôôôômes


    Ah tiens, voilà un film qui n'aura pas eu droit à une sortie en salles chez nous. Allez savoir pourquoi, le casting tient plutôt la route : Rebecca Hall a été vue chez Nolan et Allen, Dominic West n'est pas un inconnu complet, et comme dans environ 600% des productions anglaises, on a même droit à une partie du casting des Harry Potter avec Imelda Staunton (qui était l'horrible Dolores Ombrage). Peut être que Nick Murphy, qui réalise ici son premier long, n'est pas encore un nom qui inspire la confiance...

    Et pourtant, il y'avait de quoi surfer sur le succès de La Dame en Noir, qui contient encore plus de morceaux d'Harry Potter (hum...). La Maison des Ombres (ouais, c'est ce que veut dire "the awakening" en français) n'a pourtant pas à rougir de la comparaison. Malgré un budget forcément moins important, le film est esthétiquement soigné : les costumes, les décors et les couleurs sont sublimes, nous plongeant dans l'ambiance de ce début de 20ème siècle, dans les années ayant suivi la première guerre mondiale. On est en 1921, tout le monde a souffert de la guerre, et en sort soit endeuillé, soit blessé. Pas étonnant que l'on voit des fantômes. Florence Cathcart (Rebecca Hall) y chasse les apparitions, ou plus exactement, les charlatans se servant du malheur des gens pour leur vendre de faux esprits. Très réputée dans son domaine, on lui demande d'enquêter dans un pensionnat terrorisé par des apparitions ayant mené à la mort d'un des enfants. Une farce, à tous les coups, et elle compte bien le prouver à grands renforts de fils, d'appareils photos et de poudres révélant les traces de pas. Un peu comme si Ichabod Crane de Sleepy Hollow se retrouvait dans L'Echine du Diable de Del Toro ou Les Autres d'Amenabar, dont on retrouve plus ou moins le cadre de l'un et le contexte historique de l'autre.

    awakening


    Et tout comme l'enquêteur du film de Burton, elle va vite se rendre compte que tout n'est pas si facile, et chercher à fuir la réalité avant de l'affronter en face, mais aussi que les gens autour d'elle ont tous leurs vilains petits secrets. Les acteurs (gamins compris) sont bons, apportant du relief à une nouvelle histoire de fantômes "élégantes", dans la lignée directe de L'Orphelinat est des deux autres films cités plus haut. La Maison des Ombres se regarde par contre bien plus comme un film d'ambiance, à l'atmosphère magnifiquement travaillée et à l'image sublime que comme un film fantastique, le fantôme et ses apparitions étant tout compte fait assez rares. Seul bémol, je ne comprendrai jamais comment ça se fait que dans les films des personnages s'étant à peine parlé tombent amoureux aussi vite. Dommage, sans ça c'était quasi du sans-faute, jusqu'à une fausse-fin permettant de revoir l'ensemble du film sous un angle nouveau. Dommage quand même que l'inévitable twist de fin sorte un peu de nulle part.

    La Maison des Ombres est donc une réussite formelle indiscutable, et un très bon film, alliant drame, fantastique et polar. Et malgré son coté très classique, il reste bien plus novateur que La Dame en Noir et mérite tout à fait son prix du jury à Gerardmer cette année.

     

    Note finale : 8/10


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