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[Critique] Blood Creek
Titre : Blood Creek (Town Creek)
Réalisateur : Joel Schumacher
Année : 2009
Avec : Henry Cavill, Michael Fassbender, Dominic Purcell
Genre : Horreur Fantastique
Le pauvre Joel Schumacher, il a beau réaliser tout un tas de films de qualité variable, je n'arrive pas à penser à lui autrement que comme "le mec qui a fait Batman et Robin". Et visiblement, c'est aussi ce que se sont dits les distributeurs de Blood Creek, qui arrive en DVD chez nous avec 3 ans de retard...Et pourtant, quand on voit le nombre de fois où les recherches occultes des nazis ont inspiré le cinéma (de Indiana Jones à Captain America, en passant par Hellboy pour les plus connus), on peut se dire qu'il y'avait pourtant là un argument vendeur...
Blood Creek est donc un nouveau film traitant des recherches en paranormal du troisième Reich, sous l'influence de Himmler. Cette fois-ci c'est Michael Fassbender qui aura le rôle du vilain se livrant à des expériences païennes. Tourné juste avant que sa carrière n'explose, il faut dire que l'acteur à le physique idéal d'homme de l'est, qu'il s'agisse de tuer des nazis (Inglourious Basterds, X-Men First Class) ou de les incarner. Le reste du casting est assez solide, avec Henry Cavill (le futur Superman dans le film de Zack Snyder) et Dominic Purcell (Prison Break) dans le rôle de deux frères costauds. Le film nous parle donc d'un type ayant disparu depuis deux ans qui réapparait soudainement et vient chercher son frangin pour qu'il l'aide à se venger de la famille l'ayant gardé en captivité et apparemment torturé pendant tout ce temps. Seulement bien vite, ils se rendent compte que les pauvres fermiers ne sont pas tant les bourreaux mais les victimes qu'une menace bien plus dangereuse : ils ont un nazi sorcier/nécromancien/vampire dans leur cave. Le film ne s'encombre pas d'une scène d'exposition trop longue, apportant le minimum d'informations nécessaires pour dresser un portrait des personnages, et nous plonge directement dans l'action bien viril, fusil au poing : ça gueule, ça cogne, ça défonce des portes...Jusqu'à ce que Fassbender sorte de sa cave.
Là, ça rigole moins. Blood Creek sombre dans l'horreur premier degré alors que cette espèce de monstre tourne autour de la maison protégée par des runes, faisant paniquer les chevaux et réanimant les cadavres. On n'est pas du tout face au scénario du siècle, mais le mélange d'action, de gore et de sorcellerie fonctionne bien, et on ne s'ennuie pas un seul instant. On peut regretter la laideur de quelques effets numériques (quand le vilain change de peau, c'est la cata!), mais globalement le reste se laisse regarder. Pas prise de tête et ne trainant pas en route, Blood Creek ferait un complément idéal à The Devil's Rock (critique [par là]) pour une soirée série B/nazi/sorciers. Et c'est tout ce qu'on lui demande. Merci à Schumacher de ne pas avoir commencé son film sur des gros plans des fesses moulées de ses personnages, et de ne pas y avoir mis des jeux de mots tout pourris sur le froid. Allez hop, au suivant!Note finale : 7/10
Tags : critique, dominic purcell, blood creek, film d'horreur nazi, fassbender, henry cavill
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