• On sait désormais qui va s'en prendre plein la gueule quand sortira le reboot/remake de Vendredi 13 : ce sera David Bruckner. C'est qui c'lui-là? Bah, il a réalisé l'un des sketches du premier V/H/S ([critique]), celui avec l'espèce de succube, considéré par beaucoup de gens (avec lesquels je ne suis pas d'accord) comme le meilleur du film.

    Vu que le prochain Vendredi 13 devrait être en found-footage, il ne sera pas trop dépaysé. Par contre, je continue de me poser un paquet de questions : repartir à zéro, ça implique Jason Voorhees dès le début? Et comment rendre un tueur de slasher cool et iconique en found-footage? Parce que bon, c'est un peu le seul truc qui peut donner de l'intérêt à un slasher bien basique : son tueur. Et les meurtres. Sauf que si ça secoue partout avec une image dégueulasse, on va vite s'emmerder. 

     


    votre commentaire
  • Et si on prenait le temps de regarder un petit court (à peine sept minutes si on enlève le générique)? Sur Vivres est inspiré de l'univers du jeu vidéo The Last of Us sorti l'an dernier. On y suit deux amis qui survivent comme ils le peuvent après que les gens se soient mis à se transformer en zombies. Pourquoi je vous en parle? Ahem. Bon, ok, déjà parce que c'est fait par des copains tout jeunes. Mais si c'était tout pourri, j'en aurais pas parlé ! Avec le trop-plein de trucs contenant des zombies depuis dix ans, voir un petit court qui les évoque sans que ça soit au centre de l'histoire ça fait toujours plaisir. Ensuite, y'a mon petit coté chauvin qui ne peut pas s'empêcher de s'exprimer : ça se passe en banlieue parisienne, on cite des noms de villes françaises, hop, ça change des trucs en anglais. Et puis visuellement ça a de la gueule, y'a une belle lumière et le décor est très beau.

    Alors voilà, Sur Vivres, de Thibaud Sacramone

     


    votre commentaire



  • Titre
    : Real (Riraru : Kanzen Naru Kubinagaryû No Hi) 

    Réalisateur : Kiyoshi Kurosawa 
    Année : 2013 
    Avec : Takeru Satô, Haruka Ayase, Kyôko Koizumi 
    Genre : Fantastique, SF, Drame 
    Pays d'Origine : Japon 
    Durée : 2h05 

    L'an dernier, alors que Shokuzai sortait en salles chez nous après avoir été une série pour la télé japonaise, le public nippon découvrait Real, le nouveau long-métrage en date de Kiyoshi Kurosawa. C'est donc avec quelques mois de retard que le film sort sur nos écrans, et après le fantastique diffus de Shokuzai, Real embrasse pleinement le genre avec une histoire de voyage dans l'inconscient d'une fille dans le coma et d'apparitions étranges. 



    Dans Real, Kôichi est un jeune homme dont la copine Atsumi, auteur de mangas d'horreur, est dans le coma depuis un an après une tentative de suicide ratée. En voyageant dans son inconscient, il va tenter de la ramener parmi les vivants, mais si lors de ses voyages il est normal que les rêves de Atsumi se matérialisent, ça devient vachement plus inquiétant quand Kôichi se met à avoir des visions en dehors de ces sessions. Dans Real, l'argument science-fictionnel est un bon moyen pour Kurosawa de mélanger les genres, flirtant avec le drame ou encore l'horreur lors d'apparitions de cadavres par exemple. Il peut être intéressant de rapprocher Real de Shokuzai, et pas seulement parce qu'on y retrouve Kyôko Koizumi mais parce qu'il y est à nouveau question de culpabilité et de traumatisme refoulé pendant l'enfance, Real peut se voir comme une variation plus spectaculaire ses ces thèmes. Car Kurosawa se fait aussi plaisir et n'hésite pas à y aller à fond sur les séquences visuellement folles. C'est d'ailleurs là que certains spectateurs pourraient se perdre en route, la dernière partie reposant sur un twist prévisible avant de s'embarquer dans un délire blockbuster où quelques fautes de goût laissent sceptique (ce dinosaure en image de synthèse, il est pas toujours folichon). Mais pas de quoi en faire un plat, tant l'ensemble est cohérent et justifié. Il est question d'inconscient et de refoulement, de vision enfantine et de rêve, ce qui permet toutes les folies, y compris proposer une relecture d'Orphée aux Enfers avec un plésiosaure à la place de Cerbère!

    Real est une oeuvre originale à la croisée des genres, qui souffre certes de certaines maladresses mais au fantastique assumé et à la mise en scène maitrisée, et ça fait du bien.

    Note finale : 8/10


    votre commentaire



  • Titre
    : Captain America : The Winter Soldier

    Réalisateurs : Joe & Anthony Russo
    Année : 2014
    Avec : Chris Evans, Scarlett Johansson, Samuel L. Jackson, Robert Redford, Anthony Mackie, Sebastian Stan
    Genre : Super-Héros, Action, Thriller
    Pays d'Origine : USA
    Durée : 2h15




    Le premier Captain America avait été une des vraies bonnes surprises parmi les productions Marvel : le traitement intelligent d'un héros pas franchement second degré et le contexte historique du film lui donnait un aspect naïf et désuet qui lui conférait son identité et le rendait attachant. Qu'allait bien pouvoir devenir Captain America après les événements d'Avengers? Cette suite, confiée aux frères Russo plus habitués aux comédies se déroulent à notre époque et, comme le Captain aime tant nous le redire : les choses ont bien changé...

    The Winter Soldier commence par des scènes de baston contre de vilains terroristes qui causent français, dirigés par un terroriste algérien joué par un acteur québecois garantissant son lot de ricanements dans la salle en VO. Mince. Mais ça cogne. On n'y comprend rien parce que c'est à l'épaule, archi-découpé et en gros plan, mais ça cogne. Après ce prologue, le Captain fait son footing, rencontre un futur sidekick pas franchement indispensable et note qu'en dormant 60 ans il a raté Marvin Gaye, Star Wars, Nirvana et Coluche. Mignon. Et puis après, ça commence. Captain America 2 est le blockbuster post-The Dark Knight et Casino Royale typique. On se la joue thriller politique, on peut plus faire confiance à personne (et surtout à ceux qui ont le pouvoir), les repères du héros sont brouillés, on a peur du terrorisme et du coup on devient des gros tyrans obsédés par le contrôle des masses. En passant, on frôle l'effondrement de la civilisation, on casse plein de trucs, tout est très moderne et d'un gris-bleu ennuyeux, et le propos se veut bien lourd et pesant. Notez que je n'ai pas encore employé le mot "chiant". Bien sûr, par soucis de réalisme, les bastons sont multiples et totalement incompréhensibles (toujours ce surdécoupage), malgré quelques scènes qui envoient le paté (la course-poursuite avec Nick Fury au début a de la gueule). C'est que deux heures à tenir, c'est long. Et en chemin, on se cogne les twists téléphonés révélés par la promo du film, le maquillage à la truelle de Scarlett Johansson qui réussit à avoir sur la tronche une épaisseur d'orange fluo qui cotoie sa bouche rose fluo, et des tentatives d'humour pas franchement géniale. Alors oui, bien sûr, il y'a aussi des plans iconiques qui font plaisir, un peu de clins d'oeil à gauche et à droite à l'univers Marvel (vous avez dit Dr Strange?), des références au premier qui donnent un coté limite SF qu'il aurait été rigolo de creuser en assumant un délire plus série B, et ça cogne vraiment fort pour un Disney-Marvel (ça flingue même, et y'a du sang et des morts!). Mais Captain America 2, si il se démarque clairement du premier, manque d'un petit quelque chose qui le rendrait plus funky. Plus remarquable. Qui en ferait autre chose qu'un énième gros film d'action boursoufflé post 11 septembre pour américains traumatisés.

    The Winter Soldier tient la route comme solide film d'action. A condition de ne pas encore s'être lassé du délire "sombre et réaliste" et des héros "usés et fatigués". Mais vivement les Gardiens de la Galaxie, qu'on voit un peu autre chose, avant que les films Marvel ne se mettent tous à tourner en rond!

    Note finale : 6,5/10


    votre commentaire
  • Ce n'est pas la première fois que je parle de Lee Hardcastle, et il y'a peu de chances pour que ce soit la dernière. L'auteur du génial T is for Toilet sur le premier ABCs of Death, et de tout un tas d'autres petits films gores en pâte à modeler travaille actuellement sur son premier long, Spook Train. Voici donc une petite vidéo sur le making-of du trailer qui devrait l'aider à obtenir des fonds pour financer le film. Il reste une trentaine d'heures pour réunir un sacré paquet d'argent, alors si vous êtes riches c'est le moment, hein. Voilà la page kickstarter : https://www.kickstarter.com/projects/leehardcastle/spook-train-3d

     


    votre commentaire