• snowpiercer


    Titre
    : Snowpiercer, Le Transperceneige (Snowpiercer) 

    Réalisateur : Bong Joon Ho 
    Année : 2013 
    Avec : Chris Evans, Song Kang Ho, Tilda Swinton, John Hurt, Ed Harris, Jamie Bell 
    Genre : Action, SF 
    Pays d'Origine : Corée du Sud, USA, France 
    Durée : 2h environ 

    L'histoire de Snowpiercer est assez particulière : comment une BD culte française datant des années 80 se retrouve adapté au cinéma par un des meilleurs réalisateurs sud-coréens actuels ? Tout simplement grâce à une copie pirate de la BD, qui n'avait pas été éditée en Corée du Sud à l'époque où Bong Joon Ho l'a découverte. Et aujourd'hui, alors que l'oeuvre d'origine avait plus ou moins sombré dans un oubli relatif, Le Transperceneige revit sous les traits d'un blockbuster au casting impressionnant. 

    Se déroulant dans un futur proche, Snowpiercer se passe après que la Terre ait été gelée par des experiences humaines pour combattre l'effet de serre. Tout est mort, il est impossible de vivre dehors et donc les seuls survivants vivent tous dans un train géant ultra-moderne qui contient tout ce qu'il faut pour se tenir en vie... Mais où on ne se mélange pas : les pauvres sont en queue du train et vivent dans des conditions dégueulasses alors que les riches ont accès à tout le luxe en tête de train. Les gentils pauvres contre les méchants riches dans une oeuvre SF post-apo écolo? On dirait presque Elysium, mais l'une des grandes forces de Snowpiercer est d'éviter le manichéisme naïf du film de Neill Blomkamp. Le personnage principal campé par Chris Evans est loin d'être lisse, et son histoire est un des principaux intérêts d'un scenario qui prend de grandes libertés avec la BD tout en en gardant l'essence. Une adaptation intelligente, entre libertés et respect de l'original et qui n'est donc ni un copier-coller, ni une trahison. Les personnages, pour la plupart inédits, sont tous ambigus et bien écrits, et surtout, tous incarnés par des acteurs parfaits (Song Kang Ho et Chris Evans en tête, ce dernier prouve qu'il est excellent dans tous les registres). 



    Mais la principale force de Snowpiercer est d'ordre esthétique. On a un coréen derrière la caméra et ça se voit : les plans bénéficient d'un soin rare, tout a été storyboardé et on le ressent tant certaines scènes sont graphiques (l'arrivée des types avec les haches, par exemple). L'apport de Bong Joon Ho est aussi indéniable quand il s'agit au sein d'une même scène de mélanger des aspects comiques et tragiques, comme il y arrivait déjà magistralement dans The Host. Tilda Swinton est, à ce titre, excellente : répugnante et ridicule, elle agace autant qu'elle fait rire. Mais si le scenario est assez efficace et malin, il contient tout de même quelques petites imperfections : si on suit tout un groupe remonter un train et qu'on les voit traverser des wagons au but uniquement visuel (l'aquarium), où sont les vaches que les passagers de tête mangent? Et d'ailleurs, dans leur train, il n'y a pas de classe moyenne, ou même des gens "un peu" riches ou "un peu" pauvres? Des détails certes, mais on a quand même le droit de pinailler, non ? 

    Snowpiercer est globalement une petite pépite, un blockbuster à la fois divertissant, malin, très beau et violent, dur. On est loin du héros gentimment lisse qui sauve les innocents et finit heureux avec beaucoup d'enfants, et c'est tant mieux. On souhaite au public americain de pouvoir découvrir le film dans sa version complète, le distributeur (ces sympathiques frères Weinstein, ahem...) ayant décidé de mutiler cette oeuvre pour la rendre plus "compréhensible" pour leurs compatriotes... Si ça ne s'appelle pas prendre les gens pour des cons... En tout cas, Bong Joon Ho confirme tout le bien qu'on pensait de lui avec une nouvelle oeuvre originale et aboutie qu'il serait dommage de manquer. 

    Note finale : 8,5/10


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  • The Sandman fait partie de ces projets d'adaptation de comics sur grand écran dont on entend parler depuis un bon moment. Après que l'idée d'une série télé ait été abandonnée il y'a quelques années, il semblerait que la Warner ait de nouveau décidé de faire quelque chose de l'oeuvre de Neil Gaiman. David Goyer, scénariste de Man of Steel et The Dark Knight Rises aurait été embauché pour y travailler, alors que l'on parle déjà de Joseph Gordon-Levitt dans le rôle principal, celui du Sandman, le maitre des rêves. Va y'avoir du boulot niveau maquillages.

    Si The Sandman est une oeuvre magistrale, je me demande bien quelle tournure cela pourrait prendre en film : ce n'est pas ce qu'il y'a de plus accessible, ça risque de coûter cher et le personnage n'est pas aussi connu que Batman ou Superman. Mais si l'echec commercial de Watchmen de Zack Snyder n'a pas dissuadé la Warner de se lancer dans des projets un peu atypiques et plus adultes, tant mieux.

    Et sinon, du coté des comics, The Sandman a récemment fait son grand retour en librairie aux USA, dans une nouvelle aventure (la première depuis quelques années). Vivement la traduction française!

     


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  • Les Sorcières de Zugarramurdi, le nouveau délire d'Alex de la Iglesia était présenté en avant-première en ouverture du PIFFF mardi dernier. Si j'ai bien l'intention d'en reparler très bientôt (pour résumer, c'est une réussite), je me contente pour le moment de relayer ce red-band trailer, comprendre par là la bande-annonce non censurée. Le film a été repoussé un certain nombre de fois et sortira finalement le 7 janvier en France. Il y est question de deux braqueurs et du fils d'un des deux qui fuient la police en embarquant un taxi avec eux et se retrouvent à Zugarramurdi, village connu historiquement pour sa sorcellerie.


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  • Alors que Machete Kills de Robert Rodriguez (voir [critique]) a fait un flop total en salles le mois dernier, la sortie du troisième film, Machete Kills Again...In Space, semble plus que compromise. Il va falloir trouver quelqu'un d'assez fou pour injecter de l'argent dans un projet totalement casse-gueule qui, vu les chiffres, n'intéresse pas grand monde. C'est bien dommage quelque part, car malgré tous ses défauts, Machete Kills avait aussi un grain de folie et une générosité rafraichissante, hélas sabordé par un réalisateur trop sûr de ses effets qui n'avait pas envie de se fouler plus que àa à illustrer ses délires.

    Du coup, et comme pour les deux premiers films, on peut se "consoler" avec la fausse bande-annonce qui passait en salles au début de Machete Kills. Car c'est bien tout ce que l'on risque d'en voir. Après tout, ce n'est peut-être pas un drame : avec Machete, on sait à quel point les bandes-annonce peuvent faire rêver, alors que les films à l'arrivée n'ont pas été à la hauteur de ces promesses. 

     


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  • Sans que l'on sache vraiment qui réalisera le film, Insidious 3 a déjà une date de sortie prévue pour le 3 avril 2015.  Leigh Whannell en sera de nouveau le scénariste, en plus de retrouver son rôle de Specs dans le film. On peut se douter que le film suivra d'ailleurs le duo de chasseurs de fantômes, accompagné du fantôme du personnage de Lin Shaye comme le laissait supposer la fin du deuxième. Même si j'ai beaucoup aimé Insidious 2 (voir [critique]), j'ai des doutes sur la pertinence du projet, à moins d'y aller à fond dans le grand-guignol.

    James Wan ayant dit qu'il ne ferait plus de films d'horreur, il reste à trouver un réalisateur pour mettre tout ça en images. Et ça sera pas simple de passer après lui. 

     


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