• Titre
    : Aux Yeux des Vivants 

    Réalisateurs : Julien Maury & Alexandre Bustillo 
    Année : 2014 
    Avec : Francis Renaud, Fabien Jegoudez, Théo Fernandez, Damien Ferdel, Zacharie Chasseriaud, Anne Marivin, Béatrice Dall 
    Genre : Horreur 
    Pays d'Origine : France 
    Durée : 1h30 environ 

    Après deux très bons films, le marquant A L'Intérieur et l'injustement boudé Livide, Alexandre Bustillo et Julien Maury continuent d'y croire et de se battre pour faire exister un cinéma d'horreur en France. Alors que Eric Valette, Alexandre Aja, Christophe Gans, Pascal Laugier ou Xavier Gens ont soit laissé tomber le genre, soit tenté leur chance aux Etats-Unis, soit tourné avec de mauvaises actrices pistonnées dans des pubs Lolita Lempicka, eux continuent de s'accrocher. Et ce malgré une distribution déprimante illustrant bien la frilosité des exploitants français, et une interdiction aux moins de 16 ans assez surprenante. 

    Aux Yeux des Vivants suit trois potes d'environ 13 ans qui sèchent les cours le dernier jour d'école pour visiter de vieux studios de cinéma abandonnés, où ils découvrent qu'un homme inquiétant et son fils monstrueux y vivent en secret et, au passage, gardent des gens dans leur coffre de voiture. Après trois films, on peut s'amuser à mettre en évidence des éléments récurrents du cinéma de Maury et Bustillo : ça commence pendant une fête populaire (Halloween), il y est encore question de parenté étrange et d'enfant monstre, Béatrice Dalle y incarne encore une mère, on retrouve la même envie de tout donner au public, et sans adresser de gros coups de coude de fanboys maladroits, le duo se permet cependant quelques clins d'oeil. Il y'a ces tags citant des groupes de metal et La Femme Guêpe de Roger Corman à la télé, mais on remarque surtout dans Aux Yeux des Vivants diverses influences : celles de Stand By Me et des Goonies sont évidentes concernant les gosses, mais difficile de ne pas penser aussi à des films comme La Colline A Des Yeux ou Massacre A La Tronçonneuse qui, eux aussi, contiennent des familles de mutants dégénérés. Et Klarence, le vilain d'Aux Yeux des Vivants évoque Michael Myers version Rob Zombie croisé avec Jason Voorhees enfant, le clip de Come To Daddy d'Aphex Twin et une pochette de Meshuggah. Il n'en fallait pas moins pour donner vie à un boogeyman de slasher qui marquerait les esprits. De toutes ces influences, les deux réalisateurs en tirent un film personnel, où leur envie de faire un film d'horreur costaud au visuel soigné et à la mise en scène inspirée. 



    Dans ce qu'il montre, jamais Aux Yeux des Vivants ne semble souffrir de son budget : comme dans Livide, le film est beau. Les décors en jettent, les masques des deux vilains sont impressionnants et leur repaire superbe. On peut aussi apprécier la progression dans l'écriture des dialogues, véritable défaut de leur précédent film, et la qualité des acteurs : des gosses crédibles, c'est rare, et la performance de Francis Renaud est irréprochable. On ne s'ennuie pas non plus, au contraire : le film est si riche et intense (avec des scènes gores où ça cogne fort, comme dans A L'Intérieur) qu'il semble ne durer qu'une vingtaine de minutes. Et c'est peut-être de là que viennent les défauts : ça va trop vite! Quand on est face à un univers qui a autant de gueule et des bad guys aussi charismatiques, on adorerait y rester plus longtemps, en profiter. Il y'a tant de choses que toutes passent trop vite, ce qui empêche peut-être de se sentir proche des gamins et d'être captivé par leur destin, d'autant plus que la partie dans leurs familles est bien la moins impressionnante du film. Ah, et dommage que la musique de Raphaël Gesqua soit plus discrète et anodine que dans Livide, à moins que les conditions de projection en salles (le son est bien trop fort dans l'unique salle parisienne ayant le courage de le distribuer, merci le Publicis) ne permette pas vraiment de rendre justice au film, en plus de parfois nous en faire sortir.

    Mais malgré cela, et quelques maladresse (comme la fin du film, bien qu'intéressante, mise en place de façon un peu pataude), Aux Yeux des Vivants est une réussite. Tout d'abord parce que réussir à exister en France, pour un film comme ça, c'est déjà une victoire. Mais surtout parce qu'en plus de ça, le film est un putain de film d'horreur flirtant avec le fantastique, efficace et divertissant, avec des putain de méchants, des putain de meurtres bourrins et intenses, des décors qui claquent comme on en a presque jamais vus en France. L'univers aurait gagné à être plus creusé, ce qui aurait été possible avec plus de budget, et le scénario aurait pu être un poil plus creusé. Mais pour le reste, c'est du tout bon. Vivement que ces deux types se remettent au boulot, car ils doivent continuer à faire du cinéma! 

    Note finale : 8/10


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  • Titre
    : Real (Riraru : Kanzen Naru Kubinagaryû No Hi) 

    Réalisateur : Kiyoshi Kurosawa 
    Année : 2013 
    Avec : Takeru Satô, Haruka Ayase, Kyôko Koizumi 
    Genre : Fantastique, SF, Drame 
    Pays d'Origine : Japon 
    Durée : 2h05 

    L'an dernier, alors que Shokuzai sortait en salles chez nous après avoir été une série pour la télé japonaise, le public nippon découvrait Real, le nouveau long-métrage en date de Kiyoshi Kurosawa. C'est donc avec quelques mois de retard que le film sort sur nos écrans, et après le fantastique diffus de Shokuzai, Real embrasse pleinement le genre avec une histoire de voyage dans l'inconscient d'une fille dans le coma et d'apparitions étranges. 



    Dans Real, Kôichi est un jeune homme dont la copine Atsumi, auteur de mangas d'horreur, est dans le coma depuis un an après une tentative de suicide ratée. En voyageant dans son inconscient, il va tenter de la ramener parmi les vivants, mais si lors de ses voyages il est normal que les rêves de Atsumi se matérialisent, ça devient vachement plus inquiétant quand Kôichi se met à avoir des visions en dehors de ces sessions. Dans Real, l'argument science-fictionnel est un bon moyen pour Kurosawa de mélanger les genres, flirtant avec le drame ou encore l'horreur lors d'apparitions de cadavres par exemple. Il peut être intéressant de rapprocher Real de Shokuzai, et pas seulement parce qu'on y retrouve Kyôko Koizumi mais parce qu'il y est à nouveau question de culpabilité et de traumatisme refoulé pendant l'enfance, Real peut se voir comme une variation plus spectaculaire ses ces thèmes. Car Kurosawa se fait aussi plaisir et n'hésite pas à y aller à fond sur les séquences visuellement folles. C'est d'ailleurs là que certains spectateurs pourraient se perdre en route, la dernière partie reposant sur un twist prévisible avant de s'embarquer dans un délire blockbuster où quelques fautes de goût laissent sceptique (ce dinosaure en image de synthèse, il est pas toujours folichon). Mais pas de quoi en faire un plat, tant l'ensemble est cohérent et justifié. Il est question d'inconscient et de refoulement, de vision enfantine et de rêve, ce qui permet toutes les folies, y compris proposer une relecture d'Orphée aux Enfers avec un plésiosaure à la place de Cerbère!

    Real est une oeuvre originale à la croisée des genres, qui souffre certes de certaines maladresses mais au fantastique assumé et à la mise en scène maitrisée, et ça fait du bien.

    Note finale : 8/10


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  • Titre
    : Captain America : The Winter Soldier

    Réalisateurs : Joe & Anthony Russo
    Année : 2014
    Avec : Chris Evans, Scarlett Johansson, Samuel L. Jackson, Robert Redford, Anthony Mackie, Sebastian Stan
    Genre : Super-Héros, Action, Thriller
    Pays d'Origine : USA
    Durée : 2h15




    Le premier Captain America avait été une des vraies bonnes surprises parmi les productions Marvel : le traitement intelligent d'un héros pas franchement second degré et le contexte historique du film lui donnait un aspect naïf et désuet qui lui conférait son identité et le rendait attachant. Qu'allait bien pouvoir devenir Captain America après les événements d'Avengers? Cette suite, confiée aux frères Russo plus habitués aux comédies se déroulent à notre époque et, comme le Captain aime tant nous le redire : les choses ont bien changé...

    The Winter Soldier commence par des scènes de baston contre de vilains terroristes qui causent français, dirigés par un terroriste algérien joué par un acteur québecois garantissant son lot de ricanements dans la salle en VO. Mince. Mais ça cogne. On n'y comprend rien parce que c'est à l'épaule, archi-découpé et en gros plan, mais ça cogne. Après ce prologue, le Captain fait son footing, rencontre un futur sidekick pas franchement indispensable et note qu'en dormant 60 ans il a raté Marvin Gaye, Star Wars, Nirvana et Coluche. Mignon. Et puis après, ça commence. Captain America 2 est le blockbuster post-The Dark Knight et Casino Royale typique. On se la joue thriller politique, on peut plus faire confiance à personne (et surtout à ceux qui ont le pouvoir), les repères du héros sont brouillés, on a peur du terrorisme et du coup on devient des gros tyrans obsédés par le contrôle des masses. En passant, on frôle l'effondrement de la civilisation, on casse plein de trucs, tout est très moderne et d'un gris-bleu ennuyeux, et le propos se veut bien lourd et pesant. Notez que je n'ai pas encore employé le mot "chiant". Bien sûr, par soucis de réalisme, les bastons sont multiples et totalement incompréhensibles (toujours ce surdécoupage), malgré quelques scènes qui envoient le paté (la course-poursuite avec Nick Fury au début a de la gueule). C'est que deux heures à tenir, c'est long. Et en chemin, on se cogne les twists téléphonés révélés par la promo du film, le maquillage à la truelle de Scarlett Johansson qui réussit à avoir sur la tronche une épaisseur d'orange fluo qui cotoie sa bouche rose fluo, et des tentatives d'humour pas franchement géniale. Alors oui, bien sûr, il y'a aussi des plans iconiques qui font plaisir, un peu de clins d'oeil à gauche et à droite à l'univers Marvel (vous avez dit Dr Strange?), des références au premier qui donnent un coté limite SF qu'il aurait été rigolo de creuser en assumant un délire plus série B, et ça cogne vraiment fort pour un Disney-Marvel (ça flingue même, et y'a du sang et des morts!). Mais Captain America 2, si il se démarque clairement du premier, manque d'un petit quelque chose qui le rendrait plus funky. Plus remarquable. Qui en ferait autre chose qu'un énième gros film d'action boursoufflé post 11 septembre pour américains traumatisés.

    The Winter Soldier tient la route comme solide film d'action. A condition de ne pas encore s'être lassé du délire "sombre et réaliste" et des héros "usés et fatigués". Mais vivement les Gardiens de la Galaxie, qu'on voit un peu autre chose, avant que les films Marvel ne se mettent tous à tourner en rond!

    Note finale : 6,5/10


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  • Titre
    : Byzantium

    Réalisateur : Neil Jordan
    Année : 2013
    Avec : Saoirse Ronan, Gemma Arterton, Sam Riley, Caleb Landry Jones
    Genre : Fantastique, Vampires!
    Pays d'Origine :  Royaume-Uni, Irlande, USA
    Durée : 2h environ

    Nous vivons une triste époque. On le savait déjà, mais voir l'accueil commercial réservé Byzantium, ayant à peine eu droit à une sortie en salles aux Etats-Unis (de toutes façons, personne ou presque n'a été le voir) et sortant directement en vidéo chez nous, ne fait que le confirmer. Qu'un auteur comme Neil Jordan, habitué au fantastique, revienne dans l'indifférence générale au film de vampires après Entretien avec un Vampire, adaptation culte de l'oeuvre d'Anne Rice qui a énormément apporté au mythe alors que des bouses comme Vampire Academy ont droit à tout un tapage promotionnel a de quoi dérouter...



    Byzantium suit deux jeunes femmes vampires, que l'on nous présente comme soeurs. Traquées par un mystérieux individu dès le début, elles sont forcées de fuire sous les ordres de la plus agée des deux, qui gère la vie du duo. Bien sûr, un vampire ça a besoin de boire du sang, et chacune a ses méthodes pour y parvenir : le personnage de Gemma Arterton, la plus autoritaire, séduit ses victimes avant de les saigner, et celui de Saoirse Ronan, plus mélancolique et souffrant de sa solitude se donne bonne conscience en mettant fin à la vie de personnes agées ou malades. Chaque oeuvre contenant des vampires nous offre sa vision du mythe, avec son lot de règles. Dans Byzantium, tout l'attirail gothique (l'ail, les crucifix, la nuit) déjà mis à mal depuis quelques années est totalement absent : les vampires ont ici un reflet dans les miroirs, se promènent en plein jour et n'ont pas de canines particulièrement développées. Il y'a par contre une certaine ambiguité cultivée sur le fait d'entrer quelque part sans avoir été invité... Et pourtant, le fantastique est bien présent, tout d'abord via un ongle de pouce qui devient une griffe quand il est nécessaire de s'abreuver, mais surtout avec la dimension mythologique apportée au genre, où devenir un vampire a tout d'un rite initiatique mystique, avec ce qu'il faut d'énigmes, de grottes perdues et de cascade de sang. Ce mélange de réalisme moderne et de fantastique est une des qualités majeures de Byzantium, qui se déroule sur deux époques : la notre, et, via plusieurs flashbacks, celle où les deux héroïnes sont devenues les créatures qu'elles sont aujourd'hui. Fidèle à lui-même, Neil Jordan soigne sa mise en scène et donne au film une élégance qui sert son propos et son ambiance, quitte à parfois délaisser son scenario, véritable point faible du film. Si globalement ça se tient, il y'a quelques longueurs (on s'attarde sur certaines personnages secondaires sans que ça n'apporte énormément), mais surtout quelques incohérences qui peuvent nous laisser sceptiques dans le comportement des deux vampires qui changent parfois très rapidement de comportement, de manière troublante. Rien de bien méchant cependant, ces petits détails pouvant même presque se justifier. 

    Byzantium est un film qui rappelle plusieurs oeuvres récentes traitant du vampirisme : il y'a un peu de Morse, référence devenue inévitable, surtout dans le personnage de Saoirse Ronan, un peu d'Entretien avec un Vampire pour la recherche esthétique (bien que Byzantium soit plus sobre), ou même un peu des comics American Vampire pour cette idée d'un Ordre de vieux vampires dictant les interdits de leur "espèce" et sanctionnant ceux qui ne s'y plient pas. Le travail sur le mythe est intéressant, le visuel soigné, les acteurs sont bons. Byzantium aurait pu être encore meilleur avec un scenario plus convaincant. Mais on ne va pas bouder notre plaisir, et grâce à Byzantium et Only Lovers Left Alive ce début 2014 a été riche en films de vampires originaux, réussis et fascinants. Ce qui fait beaucoup de bien à un mythe du fantastique bien mis à mal par un paquet de navets insupportables dont je préfère ne même pas citer le nom (tout le monde a compris, de toutes façon).

    Note finale : 8/10 


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  • Titre
    : Frankenhooker

    Réalisateur : Frank Henenlotter
    Année : 1990
    Avec : James Lorinz, Patty Mullen, Joseph Gonzalez
    Genre : Fantastique, Horreur, Comédie
    Pays d'Origine : USA
    Durée : 1h25

    Frank Henenlotter est le roi du pitch barré, le monsieur nous ayant pondu cinq pépites bien déviantes au cours d'une petite décennie, de 1982 à 1991 (depuis, il a réalisé un autre long à la fin des années 2000 et des documentaires sur le cinéma bis). Cinq films ayant en commun leur attachement au New-York cradingue de l'époque, aux histoires sordides, aux personnages en marge et à l'humour très présent. Mais de ces cinq films là, Frankenhooker est le seul à réellement ouvertement être une comédie. Comme d'habitude, l'histoire fait rêver : un jeune homme, savant fou sur les bords, offre une tondeuse à son beau-père. La tondeuse se met en route et découpe en morceaux sa copine, dont il garde la tête afin de lui recréer un corps "parfait" en utilisant des morceaux prélevés sur des prostituées.



    Avec ce film, Henenlotter multiplie bien évidemment les clins d'oeil à Frankenstein, que ce soit via l'histoire (il faut une nuit d'orage pour donner vie à la créature!) ou les noms des personnages : le héros s'appelle Jeffrey Franken (le prénom renvoyant peut-être à Jeffrey Combs, l'acteur principal de Re-Animator), et sa copine s'appelle Shelley. Mais il est difficile de ne pas penser au film Le Cerveau qui ne Voulait pas Mourir ([critique]) datant du début des années 60 et proposant un pitch similaire. Frankenhooker a également une fin incroyablement semblable à celle de Re-Animator 2 de Brian Yuzna sorti la même année, les deux étant des sommets de n'importe quoi particulièrement réjouissants. Pour le reste, Frankenhooker enchaine les gags et les répliques hallucinantes rendues encore plus folles par une VF qui ose tout. Aux limites du nanar (il faut admirer le jeu des acteurs ! ), faible budget oblige, Frankenhooker est pourtant un vrai bon film dans le genre plaisir régressif, aussi décomplexé que pouvait l'être le cinéma bis des années 80. Il n'y a donc aucun problème à voir des prostituées exploser, un p'tit vieux tout chauve en caleçon cracher des éclairs, un type se mettre des coups de perceuse dans la tête pour mieux réflechir ou une journaliste parler de "salade humaine". Réellement drôle et assumant totalement ses aspects les plus fous et son mauvais goût, Frankenhooker offre un spectacle sidérant pour le spectateur non-averti, qui va de surprises en surprises jusqu'à un final magnifique lors duquel Frank Henenlotter peut exprimer toute sa folie. Bien entendu, le film a fait un bide commercial (par rapport à son budget), mais cela ne lui enlève rien. Au contraire, on a d'autant plus envie de le défendre !

    Véritable perle du cinéma bis, Frankenhooker est un chef d'oeuvre de mauvais goût et d'humour déviant, où le budget minuscule n'empêche pas de nous en mettre plein la vue grâce à des effets spéciaux plus-artisanaux-tu-meurs. En plus de ça, le film dégage une réelle tendresse de son auteur pour les personnages en marge dont il parle, et l'univers qu'il dépeint (New-York il y'a 30ans). Frankenhooker est un film tellement ancré dans son époque qu'il serait probablement impossible de refaire une oeuvre similaire aujourd'hui, ce qui explique peut-être aussi pourquoi Henenlotter, dont l'indépendance devrait servir de modèle aux guignols de Sundance, se fait si discret depuis. Dommage car chacune de ses oeuvres, Frankenhooker compris, sont des modèles d'étrangeté et de comédie gore typique des 80's.
     
    Note finale : 9/10 


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