• [Séries] Constantine : le pilote

    Après un film tout pourri réalisé par l'ignoble Francis Lawrence et avec Keanu Reeves qui semblait s'être retrouvé là par erreur un matin, John Constantine a droit à une seconde adaptation, cette fois sous la forme d'une série. Si la série Constantine ne sera diffusée qu'en octobre prochain, le premier épisode a fuité sur le net, et il se murmure que la Warner Bros ne serait pas étrangère à cette fuite : recueillir les réactions leur permettrait d'apporter quelques modifications en fonction avant la diffusion officielle.

    Et avant même ce premier épisode, cette série fait couler beaucoup d'encre pour un détail qui doit paraitre bien anodin aux personnages étrangères à l'univers des comics Hellblazer : Constantine ne fumerait pas. Bah oui, aux USA, on n'a pas le droit de montrer un personnage fumer sur une chaine non cablée. Pas de soucis avec les gens découpés en morceaux et tout, mais fumer, c'est niet. Hélas, cela fait partie du personnage de manière importante, et c'est déjà une partie de l'ambiance glauque des comics qui disparait. On peut déjà s'arracher les cheveux sur quelque chose de primordial : la série se passe de nos jours, aux Etats-Unis. Si la première parution de Hellblazer se déroulait à New-York, John Constantine est tout de même plus dans son élément en Angleterre, et dans les années 80, à pester sur Tatcher. C'est de nouveau une bonne partie de l'identité de l'univers qui disparait.



    Pour le reste, ce premier épisode rassure cependant sur plusieurs points : Matt Ryan est, pour le moment, parfait pour le rôle. Physiquement, il est John Constantine. Et il donne au personnage ce qu'il faut d'ironie et d'arrogance. Très bien. Le rythme est soutenu, on n'a pas le temps de s'ennuyer : ça pète de partout, il y'a de l'action, des apparitions, des scènes d'horreur. De ce point de vue, Constantine fonctionne : c'est divertissant et le personnage principal est cool. Mais hélas, à aller aussi vite le pilote rate peut-être l'essentiel, à savoir creuser un poil ses personnages. A l'exception de Constantine, dont les traumatismes sont vaguement évoqués, les autres personnages sont des enveloppes vides gravitant autour de lui. Il y'a bien un peu de mystère à gauche à droite, mais on s'en fout un peu pour le moment. Car il faut bien reconnaitre que les clichés sont légion, qu'il s'agisse des scènes d'horreur avec des apparitions de fantôme en jumpscare ou des histoires de secrets familiaux. On a cependant plaisir à retrouver de nombreux éléments des comics, dont un fiasco passé qui hante Constantine, les personnages secondaires et ce bon vieux salopard de Nergal qui attend au tournant, sans parler d'un petit easter egg avec le casque de Dr. Fate dans le décor... 

    Ah. Et à propos de ces fameuses cigarettes : il fume. On ne le voit jamais faire, mais il y'a un plan où, dans un bar, on voit sa main écraser une cigarette dans un cendrier. On fait ce qu'on peut avec la censure!

    Bref, sans grandes surprises, la série Constantine s'annonce comme un divertissement valable bien que relativement insipide, avec plein de monstres divers et un héros attachant. Il reste à espérer que ça ne vire pas au délire trop catho... En passant par la télé, Hellblazer perd beaucoup de son coté poisseux et sordide, c'est forcément moins punk, et probablement que Guillermo Del Toro en aurait fait un truc du tonnerre si il avait pu faire sa Justice League Dark. On attend la suite, maintenant! 

     


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