• [Critique] Puppet Master 4




    Titre
    : Puppet Master IV

    Réalisateur : Jeff Burr
    Année : 1993
    Avec : Gordon Currie, Chandra West, Guy Rolfe
    Genre : Horreur, Fantastique
    Pays d'Origine : USA
    Durée : 1h20


    Après deux premiers films qui avaient surtout pour mérite de nous introduire une bande de marionnettes tueuses sympathiques, la saga des Puppet Master réussissait à se renouveller dans un troisième film bien plus intéressant que les précédents. On revient à notre époque, où de vilains démons très agacés par les découvertes de Toulon décident d'envoyer dans notre monde des petites bestioles chargées de tuer tous ceux qui s'approcheraient de leurs secrets, et se débarasser des marionnettes.



    Dès le début, Puppet Master IV sent le gaz : des créatures en caoutchouc dans une grotte en plastoc agitent les bras en grognant. On est en 1993 et à la même époque, les Power Rangers envahissaient le Club Dorothée à la télé...Et la ressemblance entre Puppet Master 4 et la série est troublante : c'est tout aussi laid et ridicule. Et ce ne sont pas les personnages qui sauveront le film du naufrage, mention spéciale pour le rival du héros trop pénible qui joue comme un pied coincé dans une plaque d'égout. Mais à la rigueur, des monstres en caoutchouc qui font cheap, un peu de stop-motion et des personnages idiots, ça n'a jamais empêché un film d'horreur d'être sympathique et divertissant. Ce qui rend Puppet Master 4 aussi désagréable, c'est le gros foutoir aux limites de la fantasy qui vient flinguer totalement l'ambiance de la saga (dont, d'ailleurs, on n'entend le thème musical que très tard dans le film), à grands coups de démons et d'affrontements entre petites bestioles, avec très clairement et pour la première fois les "gentilles marionnettes" d'un coté qui protègent les humains contre les "vilains démons". Et le pire dans tout ça, c'est que (presque) personne ne meurt, juste les petits démons. En matière de série B, on savait qu'à la fin des années 80 et au début des années 90 on pouvait aller très loin dans le grand n'importe quoi quand des scénaristes sans idées s'efforcaient de trouver des prétextes pour continuer une saga à succès. Souvenez-vous de Freddy 4, au pif, tiens. Et ce ne sont pas les éclairs géants lancés par la nouvelle marionnette (qui a elle-même bien moins de personnalité que les autres), ni l'apparition rapide de Guy Rolfe qui vont sauver le film dans sa dernière partie.

    Après trois premiers films certes inégaux, mais qui avaient une certaine cohérence, et surtout après un troisième film qui, en terme de production et de qualité se tenait clairement au dessus des autres, Puppet Master sombre pour de bon dans le Z sans idées, produit pour continuer à faire vivre les créatures de Charles Band. Puppet Master 4 marque le naufrage complet de la saga dans le ridicule, un peu comme s'il avait fallu trouver la première idée venue de nulle part et s'en servir de prétexte pour faire un énième film.

    Note finale : 3/10 


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