• [Critique] Dolls




    Titre
    : Dolls : Les Poupées (Dolls)

    Réalisateur : Stuart Gordon
    Année : 1987
    Avec : Guy Rolfe, Hilary Mason, Carrie Lorraine
    Genre : Fantastique, Horreur
    Pays d'Origine : USA
    Durée : 1h15


    A la fin des années 80, Stuart Gordon est un réalisateur auteur de deux longs métrages devenus cultes, Re-Animator et From Beyond, qui aujourd'hui encore collent à l'image de leur auteur. A savoir un mélange de gore particulièrement poussé et de comédie barge, avec des écrits de Lovecraft comme source d'inspiration. Dans Dolls, il met une pauvre gamine face à des poupées tueuses, avant que le monde entier ne découvre Chucky (Jeu d'Enfant est sorti deux ans plus tard).



    Si l'on connait donc les délires gores de Gordon, le plaçant aux cotés de Sam Raimi ou Peter Jackson à l'époque, Dolls ne prend pas tout à fait la même direction. Certes le film contient quelques scènes sanglantes, bien trop pour être un simple film fantastique tout public, mais on est très loin des intestins jaillissant d'un cadavre éventré pour étrangler qui passe à portée. En fait, avec sa petite fille négligée par son abruti de père et son odieuse belle-mère trouvant refuge chez un vieux couple aussi aimable qu'étrange, Dolls se présente comme un vrai conte de fée, avec tout ce que cela peut impliquer de cruauté. L'esthétique gothique de la vieille maison colle parfaitement au sujet, avec ses dizaines d'inquiétantes poupées en porcelaine et nous plonge dans l'ambiance fantastique du film. On peut s'amuser aussi de la présence de deux filles punk, vous savez, celles des années 80 qui machent le chewing-gum la bouche ouverte en trimballant leur radio partout. Le couple de petits vieux est lui aussi très réussi : Hilary Mason et Guy Rolfe sont parfaits en gentils vieux qui ont l'air-un-peu-sorciers-sur-les-bords-quand-même. D'ailleurs, ça donnera des idées au producteur du film, Charles Band, quand il lancera la série des Puppet Master, redemandant à Guy Rolfe de jouer un rôle très similaire à celui qu'il tient dans Dolls à partir du troisième : celui d'un marionnetiste donnant vie à ses pantins... Dans Dolls, les attaques des poupées se font d'abord de manière discrète et cacher, avant qu'elles se mettent à toutes s'animer lors de scènes particulièrement impressionnantes, révélant leur vraie nature qu'à la toute fin du film. 

    Avec sa fin un poil naïve, Dolls introduit habilement l'horreur dans ce qui aurait presque pu être un film pour enfant typique de ce qu'on voyait dans les années 80/début 90, avant que l'animation en synthèse formate tout : un conte cruel et effrayant, dans lequel la vraie menace vient bien plus d'adultes idiots que de ceux qu'on nous présente comme des monstres.

    Note finale : 8/10 


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