• [Critique] Puppet Master 3




    Titre
     
    : Puppet Master 3 : La Revanche de Toulon (Toulon's Revenge)

    Réalisateur : David DeCoteau
    Année : 1991
    Avec : Guy Rolfe, Richard Lynch, Ian Abercrombie
    Genre : Horreur, Fantastique
    Pays d'Origine : USA
    Durée : 1h20

    Après deux Puppet Master se déroulant dans le même contexte et assez semblables, le producteur Charles Band envoie David DeCoteau, un autre stakhanoviste de la série B réaliser un troisième film mettant en scène les marionnettes tueuses. S'affranchissant de quelques détails scénaristiques des précédents films, Puppet Master 3 est une sorte de préquelle se déroulant en Allemagne dans les années 40, avec le marionnetiste André Toulon comme personnage principal.



    Le changement de ton avec les précédents est flagrant. Si une certaine ironie se dégage de certaines scènes, le ton est bien plus sérieux et dramatique. L'aspect historique donne au film un cachet que les deux premiers n'avaient pas, mais la principale différence est que, cette fois, les personnages ont un intérêt. Certes il y'a André Toulon, incarné par Guy Rolfe et son physique à la Peter Cushing dans un rôle très proche de celui qu'il occupait dans Dolls de Stuart Gordon (produit également par Charles Band), mais Richard Lynch (qui a fini sa carrière dans les films de Rob Zombie) ou Ian Abercrombie (Evil Dead 3) ne sont pas en reste. Puppet Master 3 hérite donc d'une âme alors que les deux premiers ne reposaient que sur les marionnettes, ici encore mise en valeur avec l'arrivée de Six Shooters, un cowboy ricanant. Les pantins gagnent également en épaisseur, alors que leur genèse est révélée, tout comme l'histoire de Toulon qui avait été bien mis à mal dans Puppet Master 2. En définissant clairement un personnage principal et un méchant, et en confiant leurs rôles à des acteurs charismatiques, David DeCoteau insuffle à son film plus de vie qu'il n'y en avait eu jusque là dans les Puppet Master, et réussit à approfondir le concept sans répéter ce qui avait été fait avant lui. Et pour la première fois, les marionnettes perdent leur ambiguité : du coté de leur créateur (et on comprend pourquoi), elles ne sont absolument plus maléfiques. 

    Au final, Puppet Master 3 rend enfin hommage aux marionnettes en posant clairement les bases de leur mythologie, et, grâce à ses personnages, son casting et son contexte historique réussit à dépasser le statut de série B fauchée produite à la chaine pour être un sympathique film d'horreur.

    Note finale : 7,5/10 


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