• [Critique] The Haunting of Helena




    Titre
    : The Haunting of Helena

    Réalisateurs : Christian Bisceglia, Ascanio Malgarini
    Année : 2012
    Avec : Harriet MacMasters-Green, Sabrina Jolie Perez, Jarreth J. Merz, Susanna Cornacchia
    Genre : Fantastique, Horreur, Fantôôôômes
    Pays d'Origine : Italie
    Durée : 1h25

    Aussi connu sous le titre Fairytales, The Haunting of Helena attend toujours une distributaion en France, où il devrait finir par sortir en DVD un jour ou l'autre. Tourné en anglais pour justement être plus visible à l'échelle internationale, ce film de fantôme italien évoque immédiatement certaines productions espagnoles (L'Orphelinat, Fragiles, Mamá, etc...) ou japonaises (Dark Water) : une mère seule avec son enfant, cherchant à la protéger de manifestations surnaturelles. Mussolini remplace ici Franco pour ajouter un petit cachet "histoire locale" au film.



    The Haunting of Helena parle de la petite souris. Qui s'appelle d'ailleurs "la fée des dents" dans d'autres pays, ce qui explique que le fantôme dans le placard d'Helena ne soit pas une souris mort-vivante (ce qui aurait tout de suite donné au film une autre ambiance) mais bien un fantôme venue chercher des dents. Ce qui travaille la petite Helena, qui commence à être obsédée par cette histoire, allant jusqu'à demander à ses camardes leurs dents tombées. Pas de quoi rassurer la maman, qui se demande si sa fille ne serait pas un poil marteau, alors que son goujat d'ex-mari se demande lui si ce n'est pas son ex-femme qui travaillerait du chapeau. Assez court, The Haunting of Helena enchaine les scènes classiques du genre, à peu près aucun cliché n'étant évité : apparition de petite fille morte à l'arrière de la voiture, vieux voisin mystérieux gardant des coupures de presse, quelques mystères qui trouveront des solutions dans les salles d'archives du patelin, des fous qui "savent", etc...Cette succession de lieux-communs manque de liant, et bien souvent les scènes ne semblent avoir aucun enjeu ou aucune résolution, n'étant là que pour chercher à provoquer quelques frissons. Sauf que les insectes dans le lit, ça ne fait plus peur depuis L'Exorciste. On se demande du coup si The Haunting of Helena, à multiplier les pistes sans les approfondir ne serait pas un de ses films désagréables tournant à vide et manquant d'un vrai scenario et n'ayant pas grand chose de plus à offrir que sa réalisation soignée. Et puis, alors que l'on croit que toutes les pièces se sont mises en place, le film nous réserve un dernier twist pour la route qui réussit à nous surprendre, et justifie le reste du film. Dommage que ça n'arrive que dans les toutes dernières minutes, et que l'ensemble du film apparait donc comme un prétexte à cette révélation finale.

    Pas désagréable (à part pour les sanglots répétés de la mère), mais pas original non plus, The Haunting of Helena se laisse regarder sans trop de souffrances. Rien d'honteux, mais pas grand chose de mémorable non plus. The Haunting of Helena est un produit honnête et soigné, à la fin maline, qui ne se démarquera pas des autres films du même genre et reste bien loin des oeuvres dont il s'inspire.

    Note finale : 6,5/10


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