• [Critique] American Nightmare




    Titre
    : American Nightmare (The Purge)

    Réalisateur : James DeMonaco
    Année : 2013
    Avec : Ethan Hawke, Lena Headey
    Genre : SF, Thriller, Horreur
    Pays d'Origine : USA
    Durée : 1h25


    Les distributeurs français ont eu la bonne idée de ne pas garder le titre original d'American Nightmare, ça aura peut-être évité quelques jeux de mots faciles. Succès surprise au box-office americain, le premier film de James DeMonaco est aussi l'occasion pour Ethan Hawke de continuer à squatter les écrans après le succès commercial de Sinister. L'histoire est simple : aux USA, en 2022, le taux de criminalité est au plus bas. La raison? Chacun peut laisser ses pulsions s'exprimer lors de "la Purge", une nuit par an lors de laquelle le crime est autorisé et aucun service d'urgence, de pompiers ou de police ne fonctionne.



    American Nightmare repose donc sur une très bonne idée de base, bien exploitée lors d'une première partie anxiogène dénonçant parefois efficacement, parfois naïvement, le caractère bêtement suiveur des gens, mais aussi la bestialité des hommes qui n'ont besoin que d'une autorisation pour se comporter comme les pires ordures sanguinaires. Si la population entière semble avoir subi un lavage de cerveau peu crédible, on sait à quel point avoir "le droit" ou "le pouvoir" de faire du mal à autrui à souvent justifié les pires atrocités, ou à moindre niveau, le fait de se comporter comme des gros cons. Du coup, ça fonctionne, on y croit, et le début particulièrement glauque nous présente un pays lobotomisé ne jurant que par le massacre des pauvres et des malades pour garantir la bonne santé de son économie. Puis la fameuse nuit commence, et American Nightmare devient un huis-clos dans la maison d'un partisan de la Purge, vendeur de systèmes de sécurité pour les maisons des plus fortunés. Si l'ambiance reste tangible, le reste a hélas bien du mal à suivre, alors que l'on va de clichés en clichés une fois que les intrus s'incrustent. Entre les sursauts dans une maison à l'électricité coupée, le gentil SDF noir tout droit sorti de chez Romero et les imbuvables gosses masqués dehors (qu'est ce qu'il joue mal Rhys Wakefield, le pauvre), American Nightmare s'enlise. James DeMonaco n'est pas John Carpenter et son huis-clos en petite banlieue a bien du mal à dépasser son idée de base, la mise en scène restant plutôt plate (argh, la camera qui secoue dans le noir...) et les retournements de situation prévisibles. On aurait aussi peut-être aimé avoir un apperçu de "l'après", de comment la vie reprend son cours après cette nuit mais non. Et puis alors le coup de la nuit sans lois ni règles que l'on observe chez une famille de petits bourgeois, on s'en cogne un peu : le film aurait été bien plus spectaculaire si on avait suivi les événements de l'extérieur!

    Sans être un ratage complet, America Nightmare comporte même quelques idées valables, grâce à un pitch malin. Hélas la critique de notre société (on ne pourrait la réduire aux USA, tant les comportements stupides sont universels) disparait trop alors que la nuit de la Purge devient plus prétexte à nous servir un énième home-invasion qui sent le réchauffé, alors qu'on nous parle du chaos dans les rues... Parfois, faut pas chercher...

    Note finale : 5/10 


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