• [Critique] Aux Portes de l'Enfer




    Titre
    : Aux Portes de l'Enfer (The Ungodly, ou Speak of the Devil)

    Réalisateur : Raphael Nussbaum
    Année : 1991
    Avec : Jean Carol, Robert Elarton
    Genre : Fantastique, Horreur, Satan, Nanar
    Pays d'Origine : USA
    Durée : 1h40

    Les films sur des types qui invoquent Satan, ça a tout de suite le potentiel pour être super kitch. Surtout quand c'est un film aussi fauché que Aux Portes de l'Enfer, où un precheur évangeliste ripou emménage avec sa femme dans une vieille maison étrange et se mettent à organiser des espèces de messes noires dans leur cave. Attention, la jaquette du DVD nous promet des "phénomènes paranormaux à la Amityville" et des "acteurs au charme inquiétants". Ca y'est, je suis déjà inquiet.



    Pas la peine de tourner autour du pot, Aux Portes de l'Enfer est un film catastrophique, un gros nanar cosmique du tout début des années 90 comme on en trouve tant dans les bacs d'occasions DVD. Peut-être faut-il donc alors l'apprécier comme tel, car le film est ridicule dès sa première séquence : l'absence de VO sur le DVD nous permet de profiter pleinement du doublage horrible et d'une synchronisation son-image tellement ratée qu'un bon nombre d'effets ne sont pas bruités, ce qui donne au film une ambiance étrangement flottante. Et bien sûr, ce n'est que le début d'un festival où vont se succéder des ouvriers sud-americains superstitieux qui parlent pas anglais, un rabin qui joue de la trompette furtivement dans les buissons pour chasser le démon (oui, oui), des punks idiots qui s'appellent Bernard Osbourne (lol) ou veulent "des plus gros nénés" ou encore un attardé mental obèse qui passe le film à se déguiser en Batman, Superman, Spiderman ou même en poulet géant. Ah, et la maison est bien sûr située au 666 de la 13ème rue. Dit comme ça, Aux Portes de l'Enfer a l'air super marrant. Et encore, je n'ai pas parlé des apparitions du diable en caoutchouc, des messes noires où tous les figurants ont des têtes bizarres et regardent dans des directions différentes ni du scenario absolument stupide qui nous balancent des clichés de films de maisons hantées sans plus les expliquer que ça (mais pourquoi y'a d'la fumée dans les toilettes? Et c'est qui cette gamine moche à la robe Shining-esque et au rire énervant?). Mais il ne faut pas non plus se leurrer sur la marchandise : Aux Portes de l'Enfer est aussi d'une longueur atroce et provoque un ennui blasé que même un peu de fumée sortant des chiottes ne saurait tromper. Le rythme est apathique, et les blanc entre chaque réplique sont si longs qu'on imagine facilement les comédiens faire de durs efforts pour se les rappeller. Et vu leur débilité, on peut comprendre que ça leur pose problème. Bref, c'est aussi soporifique que sympathiquement bancal.

    Selon l'état d'esprit dans lequel on le regarde, Aux Portes de l'Enfer peut être une véritable torture ou un bon divertissement hallucinant comportant son quota de démons en plastoc, de punks, de mexicains, de rabins et d'attardés mentaux pour faire le spectacle. Si il avait duré 20 ou 30 minutes de moins, il aurait peut-être même pu passer sans trop de souffrance!

    Note finale : 1,5/10, mais les films comme ça sont pas franchement dans la même dimension que les autres.

     


    Tags Tags : , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :