• [Critique] The Devil's Rejects




    Titre
    : The Devil's Rejects

    Réalisateur : Rob Zombie
    Année : 2005
    Avec : Sid Haig, Bill Moseley, Sheri Moon Zombie, Ken Foree, Michael Berryman, Michael Forsythe
    Genre : Action, Horreur
    Pays d'Origine : USA
    Durée : 1h45


    Considéré par beaucoup comme un chef d'oeuvre du cinéma d'horreur des dix dernières années, The Devil's Rejects est le film qui a consacré Rob Zombie comme un des réalisateurs les plus excitants du genre. Fausse suite de La Maison des 1000 Morts, on retrouve la famille Firefly traquée par un flic voulant venger la mort de son frère dans le premier film.

    Si les personnages sont les mêmes et que les deux films se suivent chronologiquement, le changement de ton est radical. Adieu le coté clownesque et fantastique de La Maison des 1000 Morts, ainsi que ses effets clipesques et son joyeux foutoir : The Devil's Rejects se la joue plus "réaliste". Pas de maquillage, pas de messes noires, pas de Docteur Satan. A la place, on a droit à des truands à sales bobines suant et jurant sous le soleil du Texas. Les personnages semblent aussi avoir évolué : Otis (Bill Moseley) ressemble physiquement à Rob Zombie et est bien plus bavard, Baby (Sheri Moon) est un poil moins agaçante...L'humour, déjà très présent dans le premier, est devenu omniprésent ici, au point parfois d'alourdir le film. Au delà de son casting de gueules pas possibles qui s'en donne à coeur joie pour cracher les pires insanités et les dialogues les plus crûs possibles, une des grandes forces de The Devil's Rejects vient de son ambiance violente et poisseuse. On sentirait presque l'haleine fétide des personnages, et ce ne sont pas les vannes qui fusent qui rendent plus facile les scènes d'ultra violence que contient le film.



    Mais ce qui marque le plus dans The Devil's Rejects, c'est à quel point on finit par prendre partie pour cette famille de tueurs psychopathes, pourtant ignobles. Capables des pires saletés, on les retrouve pourtant en train de se chamailler comme des gamins pour un cornet de glace. Leur humanisation contraste avec le flic à leur trousse, joué par William Forsythe possédé, qui sombre peu à peu dans une folie comparable à celle des tueurs qu'il traque. Plus sage et canalisé formellement que La Maison des 1000 Morts, The Devil's Rejects fourmille moins de tics évoquant l'auto-référence, et d'ailleurs le travail de Rob Zombie en tant que musiciens a totalement disparu de la bande-son. On s'amuse à reconnaitre quelques tronches familières (Danny Trejo, Michael Berryman, Matthew McGrory dans son dernier rôle, ou même rapidement Tyler Mane avant qu'il ne joue Michael Myers), qui reviennent de manière récurrente dans le cinéma de Rob Zombie.

    Définissant les bases de son univers et de son style, The Devil's Rejects est peut-être le film le plus influent réalisé par Rob Zombie à l'heure actuelle. Au point que sa violence et son humour trash soit associé continuellement à son auteur, à tort comme l'a prouvé le très bon The Lords of Salem (voir [critique]).

    Note finale : 9/10 


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