• [Critique] The Gingerdead Man 2 : Passion of the Crust




    Titre
    : The Gingerdead Man 2 : Passion of the Crust 

    Réalisatrice : Silvia St Croix 
    Année : 2008 
    Avec : K-Von Moezzi, Joseph Porter, Kelsey Sanders, John Vulich 
    Genre : Horreur, Comédie, Pain d'Epices! 
    Pays d'Origine : USA 
    Durée : 1h10 


    Après un premier Gingerdead Man plutôt chiant et mou([critique]), n'assumant pas vraiment sa partie comique et étant plutôt timide visuellement, Charles Band laisse sa place de réalisateur à Silvia St Croix et se contente de produire cette suite au mauvais goût revendique dès son titre et son affiche. Le petit bonhomme en pain d'épices tueur revient, sans qu'on ne sache trop comment d'ailleurs, avec pour objectif de transférer son âme dans un autre corps. 

    Oui, on est encore dans le sous-Chucky, de manière presque plus flagrante que dans le premier : camera subjective au ras du sol, langage ordurier du Gingerdead Man, rituel de transfert d'âme...Mais dans The Gingerdead Man 2, on a le plaisir de constater que certains défauts du premier ont été corrigés (pas les monlogues explicatifs, n'ayez pas peur), et ce dès les premières secondes. Assumant totalement son statut de film débilos que peu de gens vont voir, le film ne se refuse aucun délire, y allant à fond dans le n'importe quoi idiot et vulgaire. Le cadre d'un studio produisant des séries Z est un prétexte à nous montrer un rituel satanique invoquant des marionettes-bites, des robots qui lancent de vrais rayons lasers et toute une floppée de personnages carricaturaux au possible (le maquilleur super-gay, l'ex-starlette pétasse, etc...). Il en résulte une ambiance hallucinante, où l'on a parfois l'impression de retrouver l'atmosphère bordélique des productions Troma. On se marre d'un coup vachement plus devant The Gingerdead Man 2, ses outrances et ses effets visuels hallucinants bien plus fun que ceux du premier film. 



    Et pourtant, on regrette tout de même que le Gingerdead Man soit encore une fois si souvent mis de coté au profit des "humains", assez stupides pour faire le show. Ses apparitions sont rares et se bornent à quelques jeux de mots sur le thème de la pâtisserie. Enfin, parfois, il tue. Et les morts sont un poil plus nombreuses que dans le premier, et surtout, bien plus fun et graphique. Autre point noir du film, cette espèce de mise en abyme lors du discours sur ces Z fauchés s'adressant à un public restreint et flingué par la critique...En ne cherchant à aucun moment à faire un bon film non plus, la démarche des responsables de The Gingerdead Man 2 laisse sceptique : entre défense et moquerie facile, ils ne font rien non plus pour élever leur film au dessus des productions du même genre. Mais nous offrent néanmoins assez de scènes mémorables pour satisfaire nos instincts bestiaux qui nous poussent à applaudir le plus grand n'importe quoi. Et accessoirement, si l'on passe les génériques (et leur plagiat de Bad Reputation de Joan Jett) et le rappel de l'épisode précédent à la sauce conte de fée au début, The Gingerdead Man 2 dure à peine une heure. La durée parfaite pour ne pas s'ennuyer de trop. 

    Encore plus con que le premier, The Gingerdead Man 2 est par contre bien moins chiant, bien plus spectaculaire, et le film parfait pour ricaner avec ses potes, des pizzas et des bières. Le film a probablement été fait dans ces conditions d'ailleurs : potes, pizzas, bières. Malgré ses baisses de rythme, on en retient la volonté d'aller à fond dans le gogol, et c'est un bon point. 

    Note finale : 7/10


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