Titre : Dracula au Pakistan (Zinda Laash)
Réalisateur :  Kwaja Sarfraz
Année : 1967
Avec : Rehan, Asad Bukhari, Ala-Ud-In
Genre : Heu...Fantastique, Comédie Musicale, Vampiiiires

Dracula au Pakistan. Voilà. Je pense que tout est dit dans le titre. Quoi que...Dernier film d'horreur made in Lollywood (non, ça veut pas dire que c'est trop lol, ça veut dire que depuis le Pakistan les a tous censurés), Dracula au Pakistan est une sorte de remake du Cauchemar de Dracula à la sauce locale. 



On le sait déjà, en Asie, les droits d'auteur n'ont pas vraiment le même poids que chez nous. On connait les réappropriations par les indiens de super-héros (Spider-Man, Superman) ou d'artistes (Michael Jackson) pour les adapter à leur culture. Avec Dracula au Pakistan, c'est la même chose : surfant sur la vague de succès des productions Hammer avec quelques années de décalage, le film reprend les grandes lignes de Cauchemar de Dracula de Terrence Fisher, et le transpose à la fin des années 60 au Pakistan, avec ce que cela implique de scènes calquées (la fin avec la mort du vampire), mais surtout de kitch...et de chansons. Et oui, et c'est là le principal intérêt de Dracula au Pakistan (en plus de sa valeur historique) : imaginez ce que ça peut faire de voir un vampire s'avancer avec un air menaçant et commencer à se déhancher. Ou de, tout à coup, avoir droit à un gros entracte avec des filles qui dansent sur la plage en chantant des trucs sur le printemps. Si on n'est pas au courant, ça surprend. Pourtant, avoir la Cucaracha au début pour nous mettre la pression, alors qu'un personnage monte en voiture dans la montagne, ça pouvait nous mettre la puce à l'oreille. Vous l'avez compris, Dracula au Pakistan on le regarde pour ricaner, et se moquer bassement de chorégraphies qui nous paraissent ridicules et de chansons nous semblant bien naïves. Difficile d'avoir un autre point de vue sur le film sans une connaissance du cinéma indien. Et encore, allez savoir. C'est peut-être culturel, mais Dracula au Pakistan est incroyablement kitch, et un peu à l'image de Blacula le Vampire Noir, y'a de quoi se marrer un petit moment. Mais tout comme cet autre film culte, on s'y ennuie aussi rapidement alors que le film s'étire en longueur. Heureseument, il y'a les chansons.

Si Dracula au Pakistan a été le dernier film d'horreur pakistanais, ce n'est peut-être pas pour rien finalement. Objet culte idéal pour ricaner et halluciner avec une bande de potes, il pourrait être un bon complément à Blacula, en moins chiant quand même.

Note finale : 5/10 (comment coller une note à un truc pareil?)