Titre : La Nuit des Vers Héants (Squirm)
Réalisateur : Jeff Lieberman
Année : 1976
Avec : Don Scardino, Geri Sanders
Genre : Horreur, Asticots


Face à un titre de film comme La Nuit des Vers Géants, il est possible d'avoir plusieurs réactions. Celle qui nous intéresse ici est la mienne, à savoir "wouah, des vers géants, ça a l'air trop bien". Vous savez, les yeux plein d'étoiles en imaginant d'immondes bestioles pas trop bien faite (c'est les 70's) en train de tout démolir et de manger des gens, avec quelques personnages inutiles et répliques stupides pour pimenter le tout. Une bonne invasion de grosses bestioles, quoi.



Et bien, autant ne pas y passer la nuit, La Nuit des Vers Géants est bien un titre français tout ce qu'il y'a de plus mensonger. Un peu comme l'excellent Les Vierges de Satan (The Devil Rides Out en VO) de Terence Fisher avec Christopher Lee : on essaye de nous vendre un truc accrocheur qui n'est pas dans le film. Bah oui. La Nuit des Vers Géants se passe à 90% de nuit, et y'a pas de vers géants. Le film aurait pu s'appeller La Nuit des Cageots que ça reviendrait quasi au même. Par contre, en VO, ça s'appelle Squirm, "se tortiller". On sent que ça grouille, et en effet, dans La Nuit des Vers Géants, ça grouille. Y'a tout plein d'asticots (le design des limaces du très cool Horribilis de James Gunn s'en approche curieusement), certes balaises (m'enfin, géants...faut pas déconner), et qui se mettent à crier quand on les filme en gros plan. Oui, des asticots qui crient. Pire, ils mordent. Dit comme ça, en fait, le film vend pas mal de rêve. Oui mais, les asticots qui crient et mordent mettent environ 1h à vraiment se manifester et la plupart du temps on reste condamné à observer des greluches mal reciter leurs dialogues vides d'intérêt. On s'ennuie ferme devant La Nuit des Vers Géants, alors qu'une intrigue bidon essaye poussivement de se mettre en place. Donc oui, y'a plein d'asticots. Oui, c'est rigolo d'electrocuter le sol pour les énerver (et hop, un pitch débile), et on peut saluer une scène et demi (des asticots attaquant un visage, et la fin vite fait apocalyptique), mais ça ne suffit pas pour nous passer le goût de néant absolu.

La Nuit des Vers Géants n'est au final qu'un vilain nanar, qui aurait pu être bien plus fun si il n'avait duré que 10 minutes. C'est chiant, c'est pas intéressant, et au final ce n'est, comme on pouvait s'en douter, qu'une énième histoire de bestioles devenues méchantes pour une raison débile sans relief, sans fun, sans suspense, sans personnages, sans rien.

Note finale : 3/10