• [Critique] Vendredi 13

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    Titre
    : Vendredi 13 (Friday the 13th)

    Réalisateur : Sean Cunnigham
    Année : 1980
    Avec : Betsy Palmer, Kevin Bacon, Adrienne King
    Genre : Horreur


    Aujourd'hui saga culte associée à Jason, le tueur masqué increvable, Vendredi 13 est à l'origine un slasher le plus simple possible cherchant à profiter du succès d'Halloween de Carpenter tout en se reposant sur les acquis de Black Christmas, ou même Psychose (sans leur arriver à la cheville). En résumé, il est ici question d'ados idiots et interchangeables qui se font tuer à l'arme blanche par un mystérieux tueur.

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    Ainsi, de l'aveu même du réalisateur Sean Cunningham, Vendredi 13 n'a jamais été pensé comme étant "un bon film", une "oeuvre d'art", mais juste un produit dont le but était d'être au maximum rentable. Objectif atteint : Vendredi 13 a rapporté gros, et n'est pas franchement un chef d'oeuvre! Une bande de jeunes moniteurs de colo se retrouvent autour d'un lac, ne pensant qu'à fumer des joints, se baigner tout nu et se tripoter les fesses, ils sont trop stupides pour se rendre compte qu'un tueur rôde. Et comme dans Psychose, dans Black Christmas, dans Halloween et dans tous les autres, on ne connait pas son identité avant un moment, beaucoup de meurtres étant filmés en vue subjective. Le rythme du film a forcément eu du mal à traverser les années, entre des meurtres variés mais pas des plus originaux (en plus d'avoir souffert de la censure) et des scènes de remplissage qui peinent à instaurer un quelconque climat d'angoisse et tout un tas de fausses frayeurs du genre "est ce le tueur? non, c'est juste un chat dans le placard".
    Cependant, avec son dénouement qui fera forcément penser encore une fois à Hitchcock, Vendredi 13 réussit encore à surprendre, à condition d'avoir vécu sur une autre planète et de ne pas déjà connaitre cette fin (ne pas avoir vu Scream, quoi). On peut aussi s'amuser de la VF, dans laquelle il est question du petit "Jacky Voorhees", une blague des traducteurs qui devaient trouver que Jason ça sonnait mal, ou on peut aussi se moquer d'un tout jeune Kevin Bacon, qui, un peu à l'image de George Clooney et Le Retour des Tomates Tueuses, ne doit pas forcément mettre en avant ce rôle-là.

    Donc Vendredi 13, ça casse pas trois pattes à un canard : c'est plutôt chiant, plutôt niais, mais l'ambiance fonctionne à peu près, ça tient la route avec un cerveau éteint et la dernière partie du film est franchement pas mal. Et même si le scenario tient sur un feuille de papier toilette, il reste bien plus intéressant que dans les deux suites à venir.

    Note finale : 6/10 


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