• [Critique] Jeu d'Enfant



    Titre
    : Jeu d'Enfant (Child's Play)

    Réalisateur : Tom Holland
    Année : 1988
    Avec : Brad Dourif, Chris Sarandon, Catherine Hicks, Alex Vincent
    Genre : Horreur, Thriller


    N'importe qui né avant les années 2000 connait Chucky, au moins de nom ou de réputation. Chucky, c'est pour le moment 5 films (bientôt un sixième ET un remake-reboot), et surtout une poupée tueuse souvent plagiée ou citée (jusque dans Les Razmokets, La Binocle a la même dégaine et son père l'appelle souvent "good guy Chucky" en VO!). A l'origine du culte, il y'a un premier film de Tom Holland, réalisateur des années 80 dont on ne parle plus depuis (enfin, il serait en train de travailler sur une adaptation des Ten O'Clock People de Stephen King), à qui l'on doit également Vampire, Vous Avez dit Vampire? (Fright Night) à son CV.

    Et Jeu d'Enfant ressemble bien plus à un polar qu'à un slasher fantastique des 80's façon Les Griffes de la Nuit de Wes Craven. Le film s'ouvre sur une fusillade entre le tueur Charles Lee Ray, dit Chucky, joué par Brad Dourif (dont le nom est composé des noms de trois célèbres tueurs (Charles Manson, Lee Harvey Oswald, James Earl Ray) et un flic joué par Chris Sarandon. Le meurtrier est abattu dans un magasin de jouets, et grâce à une incantation vaudou, transfère son âme dans une poupée Brave Gars (Good Guy en VO), qui se retrouve ensuite entre les mains d'un gosse de 6 ans, Andy. Pendant un bon moment, le film s'intéresse au rapport entre le gosse et la poupée : comme d'habitude, les adultes ne veulent pas croire un morveux qui raconte que son jouet lui parle, ni que c'est de sa faute si ceci ou cela. Sauf que le jouet en question se met à tuer, et alors que Tom Holland décide de retarder au maximum l'apparition de Chucky dans le champ en se limitant à des cameras subjectives ou des objets qui bougent comme signes de sa présence, le rythme en prend un petit coup.



    Plutôt long à démarrer, Jeu d'Enfant est plus une enquête policière qu'un film de croque-mitaine au sens classique, Chucky mettant un sacré moment avant d'être vraiment mis en avant. On est même assez loin de l'iconisation puisque la poupée ne se caracterise pas encore par son sadisme ou son humour, c'est à peine si l'on découvre son langage ordurier. On ne se marre pas des masses dans ce premier Chucky, dont ce n'est de toute façon pas le but. Et si la dernière partie du film est assez réussie grâce à un son rythme et à l'horreur enfin plus présente, on tient un film un poil trop lent et  serieux si l'on prend en compte la réputation actuelle de la poupée. 
    Cependant, c'est avec un certain plaisir que se regarde encore le film de Tom Holland, avec son look retro (aaah, les jeans moulants bleu clair et les coupes de cheveux de la fin des 80's...) et sa petite poupée psychopathe. Vouloir faire peur avec un machin roux en salopette bleu d'à peine 90 centimètres était un pari risqué, et les suites s'orienteront forcément dans une direction un poil différente...

    Note finale : 7/10


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