• [Critique] La Fiancée de Chucky



    Titre
    : La Fiancée de Chucky (Bride of Chucky)

    Réalisateur :  Ronny Yu
    Année : 1998
    Avec : Brad Dourif, Jennifer Tilly, Catherine Heigl
    Genre : Comédie, Horreur


    Alors que Chucky devrait faire son come-back d'ici la fin de l'année dans une sixième aventure, revenons là où les choses ont radicalement changé : à la fin des années 90, avec La Fiancée de Chucky. Avant ça, Chucky était une poupée qui tue des gens, un croque-mitaine dont l'apparence ridicule tranchait avec un langage ordurier, ce qui permettait de faire apparaitre dès le deuxième épisode quelques touches d'humour. C'était avant que Ronny Yu ne passe par là et décide de ramener Chucky à la vie.



    Ronny Yu, c'est aussi le réalisateur du 51ème Etat avec Samuel L. Jackson et de Freddy vs Jason, en bref, un poète. Un type qui aime les effets gores rigolos sur fond de rock et l'humour débile, un artisan du spectacle décérébré idéal pour boire quelques bières entre ados. Et pourtant, à première vue, ce Chucky là prend une apparence bien plus effrayante : recousu, son corps est couvert de cicatrices, ce qui lui donne un aspect bien plus menaçant. Mais La Fiancée de Chucky oriente pour de bon la saga vers la comédie, à grands coups de personnages caricaturaux (le flic pourri, le copain gay, le gothique ridicule), de références populaires (les Ab'Fab et Rob Zombie ont du parrainer le film, et évidemment La Fiancée de Frankenstein de James Whale est cité) et de meurtres "inventifs", souvent bien gros et tout sauf crédibles. Coller à Chucky une copine est une idée marrante à priori, mais Jennifer Tilly est insupportable en humaine, et à trop s'attarder sur leurs histoires de couple, La Fiancée de Chucky nous fait perdre de vue que Chucky est un tueur en série, un vrai. Même s'il n'est pas encore dépeint comme le gros beauf à la limite de la figuration dans le catastrophique Fils de Chucky, il en prend déjà la voie.
    Cependant, le film n'est pas non plus une daube. La poupée reste toujours aussi méchante et vulgaire, c'est un vrai bonheur de l'entendre jurer à chaque phrase, et on a quand même le droit à quelques giclées de sang bienvenues. Mieux, Chucky se permet de pester sur la musique actuelle, totalement pourrie, avant d'écouter White Zombie, comme s'il était nécessaire de prouver qu'il était définitivement un mec bien. Ronny Yu permet d'éviter à Chucky de s'enliser dans la routine qui s'était installée lors des deux précédents films et essaye d'apporter un brin de folie à une saga qui se résumait jusque là à "Chucky vouloir transférer son âme dans petit garçon". 

    Alors même si avec ce film la poupée tueuse rejoint pour de bon les rangs des rigolos qui font pas peur, La Fiancée de Chucky est un divertissement pas prise de tête, un film fun et con sans trop d'autres prétentions que de rendre hommage à un personnage culte du cinéma d'horreur tout en cherchant à y apporter un angle nouveau. Et si certains y voient une trahison, d'autres estiment par contre que La Fiancée de Chucky est le meilleur film de la saga. Mouais, ça doit dépendre de l'humeur du moment!

    Note finale : 6/10


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