• [Critique] The Caller




    Titre
    : The Caller

    Réalisateur : Matthew Parkhill
    Année : 2012
    Avec : Rachelle LeFevre, Stephen Moyer, Lorna Raver
    Genre : Thriller Fantastique

    C'est fou comme parfois les apparences peuvent être trompeuses. Sorti directement en DVD avec une jaquette qui, loin de faire saliver, évoque plus le film bidon sans inspiration dérivé de Scream, The Caller donne plus envie de ricaner qu'autre chose. Faut dire qu'un téléphone, ça ne fait pas franchement peur, même si il semble avoir ses règles. A moins qu'on soit abonné chez Orange, dans ce cas, je peux concevoir que des phobies naissent.

    Du coup, à première vue, The Caller fait partie de ses 150 millions de productions bidons qui essayent d'accrocher l'oeil avec un visuel à sensations mais n'ont rien de mieux qu'un concept déjà vu et revu à offrir. Sauf qu'on n'y suit pas une bande de jeunes mais une jeune femme en plein divorce, qui s'appelle Mary et est nulle en géographie. Et qu'elle ne va pas être poursuivie par un zigoto avec un masque, mais être harcelée au téléphone par une femme de plus en plus menaçante. Et que cette femme l'appelle en fait du passé, pour elle on est en 1979. Ce qui implique que ses actes peuvent modifier le présent de l'héroïne, qui se retrouve totalement impuissante face à son interlocutrice capable de la faire souffrir agissant sur son passé. Matthew Parkhill a l'intelligence de ne pas abattre toutes ses cartes trop vite, ce qui permet à l'ambiance du film de s'installer et à la tension d'aller crescendo, la pauvre Mary devant faire avec un ex-mari intrusif et qu'on devine violent d'un coté, et une vieille folle hors d'atteinte capable du pire de l'autre.

    the caller


    Dans le rôle de la vilaine, on retrouve Lorna Raver, l'inoubliable Sylvia Ganush de Jusqu'en Enfer. Et si on ne la voit que très furtivement à la fin, le timbre de sa voix et ses intonations contribuent pour beaucoup à créer l'ambiance angoissante de The Caller. Cependant, le film n'est pas parfait. Certaines scènes font un peu cheap, principalement à cause d'une musique parfois à coté de la plaque. La fin divisera aussi, le coté sujet à interprétations pouvant sentir un peu la facilité, un moyen pour les scénaristes de se la jouer intello, sans que cela ne serve le propos plus que ça. Et le secret du jardinier n'a rien de si terrifiant. Mais grâce à de bons acteurs, un concept original, une gestion intelligente des moyens dont disposait le film (probablement limités), The Caller nous prend progressivement dans ses filets, sans effusion de sang, sans meurtres explicités à l'écran, sans même nous montrer la méchante avant une dernière partie plus bruyante et rythmée.

    Bref, un bon concept parfaitement mené par Matthew Parkhill, et une nouvelle preuve que de bonnes idées suffisent à faire un bon film, et à compenser un budget réduit.

    Note finale : 7,5/10 


    Tags Tags : , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :