• [Critique] La Fiancée de Frankenstein




    Titre
    : La Fiancée de Frankenstein (The Bride of Frankenstein)

    Réalisateur : James Whale
    Année : 1935
    Avec :  Boris Karloff, Colin Clive, Ernest Thesiger, Elsa Lanchester
    Genre : Horreur, Fantastique


    Grand classique du cinéma fantastique, La Fiancée de Frankenstein de James Whale est un film qui continue d'être cité dans des oeuvres actuelles (le prochain Frankenweenie de Burton, par exemple), et qui a grandement contribué à construire le mythe autour de la créature inventée par Mary Shelley.

    Après le succès de son Frankenstein de 1931, James Whale revient donc au monstre qu'il a caracterisé, aidé par les maquilleurs et la star Boris Karloff. Grand, front large, air perdu, il a l'air plus lourd et maladroit que dans le court film de 1910 des studios Edison. Reprenant les ingrédients du premier film, à savoir de superbes décors (les ruines et les cimetières dans le brouillard, en noir et blanc ça a quand même de la gueule!), les mêmes (bons) acteurs et le même maquillage, il réalise une suite direct, commençant là où Frankenstein se finissait. L'idée était de traiter des éléments du livre négligés dans le premier film, ceux qui rendaient le monstre plus humain. Et en effet, La Fiancée de Frankenstein se démarque rapidement de son prédecesseur, par petites touches tout d'abord : un peu d'humour dès le début via cette vieille femme houspillant son entourage, puis plus présent quand la créature rencontre le vieil homme aveugle. Tout comme dans le livre de Mary Shelley, il s'agit d'un moment central du récit, celui où la créature, pour la première fois, n'est pas rejettée. Elle apprend à s'exprimer et s'humanise. Si les scènes où il s'exclame "Fumer, Bon!" ou "Boire, bon!" sont assez légères et plutôt rigolotes, cela permet aussi de donner toute sa dimension pathétique au personnage, et d'expliquer son envie d'avoir une amie comme lui, la fameuse fiancée du titre. Au delà du film de monstre, James Whale parle du rejet et de la différence et marque les esprits avec un film bien plus humain, à la fois plus drôle et touchant, aidé par le jeu nuancé de Boris Karloff qui évolue avec son personnage.

    Aidé par de gros moyens pour l'époque (les décors magnifiques contribuent grandement à l'ambiance) et des comédiens irréprochables, La Fiancée de Frankenstein est, avec les productions Hammer portées par Peter Cushing, le film sur la créature de Mary Shelley le plus intéressant encore à ce jour. Alors que plusieurs projets de reboots ou de nouveaux films sur Frankenstein sont en développement, il serait bon de s'en inspirer.

    Note finale : 9/10 

     


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