• [Critique] The Last Son, La Malédiction (Hideaways)

    hideaways


    Titre
    : The Last Son, La Malédiction (Hideaways)

    Réalisatrice : Agnès Merlet
    Année : 2011
    Avec : Harry Treadaway, Rachel Hurd-Wood
    Genre : Fantastique, Romance 


    Après une sortie très discrète en salles sous le titre Hideaways, le film d'Agnès Merlet (Dorothy) a été renommé en un The Last Son, La Malédiction plus "accrocheur" pour sa sortie en DVD. Un titre qui fait craindre un énième ersatz de La Malédiction, alors qu'il n'a strictement rien à voir avec le classique de Richard Donner. Voilà pour clarifier les choses.

    The Last Son nous parle bien d'une malédiction, celle qui frappe les hommes de la famille Furlong, tous poursuivis par un mauvais sort. Et le dernier fils en question, James, a hérité d'un "handicap" assez vache : sans qu'il ne puisse le contrôler, tout ce qui vit se met à mourir autour de lui lorsqu'il s'énerve, est effrayé ou souffre. A commencer par sa mère lors de sa venue au monde. Pas de chance. Une bonne idée très bien exploitée lors de la première partie du film, prologue sur l'enfance de James racontée avec un certain humour. Le ton lorgne clairement du coté de Burton, avec sa noirceur, sa poésie et son ironie, jusqu'au freak incompris vivant reclus dans les bois. Si l'on continue de penser à lui à plusieurs reprises, The Last Son devient nettement plus sérieux lorsque James rencontre Mae, jeune fille malade dont les jours sont comptés. Pour faire original, ils tombent amoureux. Avec un thème similaire, Gus Van Sant réussissait avec Restless à nous offrir un film superbe sans laisser de coté l'humour, alors qu'en rendant son film plus sérieux, Agnès Merlet le condamne.

    the last son


    Car il ne se passe guère plus de choses dans The Last Son, et il est bien difficile de s'intéresser à cette romance qui parait trop artificielle et rapide. Derrière un soin esthétique certain lors de quelques scènes (les arbres mourant puis revenant à la vie, la cabane au milieu de la végétation morte, où l'on pense à Burton encore et toujours...), le film est trop naïf et carricatural pour être crédible. Sa noirceur nous touche de moins en moins au fur et à mesure qu'il sombre dans la love-story pour ados plus proche de Twilight que d'Edward aux Mains d'Argent. Le pire est atteint lors d'une fin encore une fois d'une beauté formelle indéniable, mais tellement gnangnan que d'y voir danser poneys et dauphins sous un arc-en-ciel n'aurait pas détonné. Non, sérieusement, le Père Noël ça n'existe pas. Quel dommage de saborder de cette manière une idée avec un tel potentiel et un projet ambitieux qui a franchement de la gueule.

    Il est au final difficile de se faire un avis sur The Last Son. Après un début décalé, original et prometteur, Agnès Merlet coule son film avec une romance adolescente ni crédible, ni attachante et une fin à la frontière entre le naïf et le niais. Il reste néanmoins de jolies images.

    Note finale : 5/10. Restless et Edward aux Mains d'Argent, c'est mieux.


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